

Tora-san 37
C'est dur d'être un homme : L'Oiseau bleu du bonheur
Yoji Yamada - 1986
Cela devait bien arriver : depuis la création de la saga, pour la première fois une année n’aura vu qu’un seul opus réalisé (contre les deux minimum de rigueur). La raison est probablement à chercher du côté de l’ambitieux Kinema no tenchi – qui fut d’ailleurs proposé aux Oscars pour le meilleur film étranger. Chose amusante, quand Sakura retrouve son frère, elle ne se prive pas de le gronder gentiment, lui disant que ça fait bien un an qu’il n’a pas donné de ses nouvelles.
En tout cas, Tora-san va bien, merci pour lui, et les spectateurs japonais ont dû savourer son retour pour les fêtes de la fin de cette année 1986. L’épisode n’a rien d’exceptionnel, il est même légèrement ronronnant avec cette idylle entre la madone du film (jouée par Etsuko Shihomi, plus habituée à jouer les castagneuses dans les films d’action de la Toei mais, la magie de Yamada aidant, elle se débrouille plutôt bien dans son rôle) et un jeune artiste peintre joué par le rockeur Tsuyoshi Nagabuchi — note de carnet rose : le film est d’ailleurs connu pour avoir été le terreau d’une vraie liaison qui se concrétisa par un mariage l’année suivante.
Ronronnant donc, mais tout de même plaisant, avec un personnage d’amoureux un peu impulsif, joueur d’harmonica à ses heures perdues et utilisant parfois son art pour dessiner des enseignes destinées à des clubs de strip-tease. De son côté Mitsuo continue de grandir, il semble plaire aux filles et, adolescence oblige, ignore sa mère, sa tante et même Akemi quand il les croise dans la rue. Mais finalement, assez peu de choses à se mettre sous la dent, et Tora ne m’a pas semblé apparaître tant que cela à l’écran. En tout cas le script ménage peu de possibilités à Atsumi pour faire briller pleinement son personnage.
Je gage que cette lacune sera réparée lors de l’opus 38 puisqu’il croisera de nouveau un personnage plus âgé que lui. Petit précision : le personnage en question est joué par un certain Toshiro Mifune. Tora-san VS Mifune, j’en transpire déjà d’excitation.