[Ron Howard] Mes critiques en 2009

Modérateur: Dunandan

New York 1997 - 9/10

Messagepar Ron Howard » Jeu 05 Fév 2009, 15:35

New-York 1997

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Le cinéma a porté, dans les années 80, un regard très pessimiste sur le futur : Terminator, Blade Runner, Akira, Robocop, etc. Mais le film qui a lancé cette vague pessimiste de films post apocalyptiques sombres et cruels est sans doute New-York 1997.
John Carpenter y démontre tout son talent de conteur de cauchemar, sans jamais être d’une violence insoutenable. Il joue pour cela en grande partie sur l’atmosphère : une musique synthétique étrange et menaçante, un scénario co-écrit avec Nick Castle d’une efficacité redoutable (le concept du Manhattan, lieu de la liberté par excellence, devenu une prison est absolument génial d'ironie et exécuté avec une inventivité irréprochable) et la photographie de Dean Cundey qui confère définitivement une ambiance apocalyptique au New-York du futur par son bi-chromatisme lugubre, sa noirceur implacable mêlée à des couleurs flashy irréelles. Je me suis vraiment arrêté sur quelques plans d’extérieur du film, véritables peintures composées, tellement le travail sur la photo était criant de talent dans son désir de nous confronter à un avenir sinistre. Merci au DVD de nous faire oublier de vieilles diffusions crasseuses du film à la télévision...

La star du film, c’est évidemment Kurt Russel, qui campe un antihéros charismatique au passé trouble, avec une poigne de fer, l’opposé du héros de pacotille qu’il jouera quelques années plus tard dans le non moins réussi Jack Burton ! L’ancien comédien des films familiaux Disney effectue, en 1981, un tournant à 180 ° en entrant de plein fouet dans les terribles années 80. Une belle prise de risque qui s’est avérée payante. A la fin du film, l’antihéros ne rend pas service à sa patrie et sauve le monde à sa façon, en privant les politiques et les militaires de leurs accessoires de guerre. Il ne le fait évidemment que dans un esprit de contradiction du pouvoir, correspondant parfaitement à son personnage, mais réussit finalement et sans le savoir à rendre un peu d’espoir à un futur apparemment sans issue. Ce film annonce ici une tendance du cinéma de la décennie : faire naître un peu d’espoir du chaos.

Un film qui a déclenché une vague, dans lequel tous les éléments ont été réunis pour l’élever au statut de classique de la SF. Même si l’année 1997 est depuis passée et oubliée, New-York 1997 reste comme un témoignage de l’époque « No Future ». Et si nous avons finalement aujourd’hui un futur, c’est peut-être à des avertissements cinglants comme celui-ci que nous le devons…

Note : 9/10
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Jeu 05 Fév 2009, 15:45

:bravo: pour cette critique

Par contre Akira c'est carrément pas ricain :wink:
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2009

Messagepar Ron Howard » Jeu 05 Fév 2009, 15:50

J'm'en doute bien quand-même :lol: , mais je l'ai rajouté au dernier moment qd je me suis dit que ça correspondait bien au genre. j'avais oublié que j'avais spécifié " cinéma américain", dc je corrige... :chut:
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Jeu 05 Fév 2009, 16:39

ce cast de fou furieux sur ce film quand même.
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Jeu 05 Fév 2009, 17:04

Ca aussi je me le referai bien - surtout pour bien redéfinir le 1997 et le 2013
En gros a cause d'Anakin j'ai tout des films avec des dates dans le titre a revoir (class 1984, 1999, 2001.. NY 1997 et 2013)
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2009

Messagepar Ron Howard » Jeu 05 Fév 2009, 17:49

Mais LOL !
Prochaines critiques à venir : 10,000 BC, 1941 et Fantasia 2000 ! :eheh:
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2009

Messagepar Jeff Buckley » Jeu 05 Fév 2009, 18:15

1941 :love:
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Jeu 05 Fév 2009, 18:47

Le seul que j'ai pas vu dans ce que tu as cité en plus... :?
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2009

Messagepar Ron Howard » Jeu 05 Fév 2009, 18:52

Je plaisantais bien sûr... C'est pas mon programme... :mrgreen:
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2009

Messagepar Jeff Buckley » Jeu 05 Fév 2009, 19:10

Allez hop apres La foret d'emeraude je vais me faire 1492 :eheh:
C'est vrai en plus
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Jeu 05 Fév 2009, 19:16

1492 doit ressortir dans une edition potable cette année
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Jeu 05 Fév 2009, 20:14

je doute qu'ils arrivent à en faire un bon film :eheh:
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Garçon en Pyjama Rayé (Le) - 7,5/10

Messagepar Ron Howard » Jeu 05 Fév 2009, 20:32

The Boy in the Striped Pyjamas

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Un des grands mystères des camps de concentration en Allemagne pendant la seconde guerre et qui revient souvent dans nos esprits décontenancés par une telle barbarie humaine est la question suivante : Pourquoi personne ne se rendait compte ? pourquoi tout le monde agissait ainsi ? Comment un pays tout entier peut-il être à ce point anesthésié et laisser se produire une telle atrocité ?
The Boy in the Striped Pyjamas tente de répondre à cette question, en adoptant principalement le point de vue le plus objectif et innocent possible, celui de l’enfance. Bruno a 8 ans et il vient de s’installer dans la campagne allemande où son père a été soudainement muté. Par-delà sa fenêtre il peut apercevoir une étrange ferme où les gens sont en pyjamas rayé, boitent et sont sales. L’un d’eux a lui aussi 8 ans, et Bruno a pris l’habitude d’aller jouer avec lui, au travers d’un grillage électrifié haute tension qui n’empêche en rien le début d’une belle et étrange amitié.

Le film tente de nous démontrer comment une nation tout entière peut devenir complice d’un génocide malgré elle, en étudiant la réaction de chaque tranche d’âge.
Les réactions de l’enfance face à cette situation en disent long, car son innocence ne peut comprendre le chemin tortueux d’un état souverain qui manie la propagande et le mensonge. Lorsque Bruno entend de la bouche des adultes que le juif est le mal, son amitié avec le garçon au pyjama rayé est mise en danger mais son cœur en a bien vite raison. Lorsque Bruno visionne un film de propagande qui montre les camps de travail comme des endroits paisibles où les juifs sont heureux, il n’a qu’une envie, y vivre avec son ami.
Les réactions de l’adolescence sont différentes. La grande sœur de Bruno, dont le professeur n’a de cesse de laver le cerveau à force de propagande de jeunesses hitlériennes, s’empresse de se tresser les nattes de circonstance, d’afficher des posters du dictateur dans sa chambre et de ne vivre que par lui et ses idéaux. L’adolescent suit la mode sans réfléchir, aussi bête soit-elle, dans son désir ardent de faire partie du monde des adultes.
Les réactions de l’adulte sont plus ambiguës. Le père se voile la face, contraint par la force des événements à accomplir un massacre, persuadé qu’il le fait pour la grandeur de la nation. La mère est le seul personnage qui fait parler son cœur avant de raisonner politiquement, et lorsqu’elle apprend réellement ce qui se trame dans ces camps de travail, elle se résigne peu à peu à vivre, écœurée par un système dont elle fait déjà malgré elle partie et dont elle ne peut se dépêtrer.

Ce film est dramatiquement intense et parvient à nous faire vivre cet épisode macabre de l’histoire de l’intérieur, au travers de ses acteurs et de ses complices. La réalisation est discrète et entièrement au service du récit et des personnages. On veut nous faire oublier les artifices du cinéma pour permettre une immersion totale dans la vie de ces allemands inconscients des drames qui se trament silencieusement dans leur dos, et surtout dans la vie de ces deux amis de 8 ans, qui jusqu’au dernier moment ne pourront comprendre ce qui se passe réellement dans leurs vies et se rendre compte que leur amitié est à ce point maudite.

Note : 7,5/10
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2009

Messagepar zirko » Jeu 05 Fév 2009, 20:41

:eheh: Tu t'es rippé, t'as posté 3 fois la critique ! (j'ai fais le ménage) :eheh:

Il a l'air sympa ce film, je connaissais pas.
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2009

Messagepar Ron Howard » Jeu 05 Fév 2009, 20:42

oups merci ! j'ai voulu éditer ^^
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