[Alegas] Mes critiques en 2010

[Jeff Buckley]

Le film est intenable par moment insupportable car les faits historiques l'ont été.

Le terme "faits historiques" est un peu inapproprié ...
Depuis quand les éléments d'un roman de fiction (aussi bon soit-il) sont considérés comme des faits historiques ?

Hein ? La Passion du Christ c'est un passage de l'Evangile avant d'avoir été un roman de je sais pas chez qui. La Bible a valeur de source historique autant que de livre de propagande. Evidemment que son contenu est à critiquer.

Et Tsui Hark c'est un des seuls réalisateurs ou les films se bonifie au fur à mesure des visions ( enfin on la déjà dit 50 fois, sinon Jeff "casse couille" Buckley va dire qu'on dit toujours la même chose )

Ba ouais comme tout prêcheur qui se respecte tu es aussi soumis à la critique : c'est le retour de bâton mérité. J'espère que je ne t'ai pas trop blessé...

Je comprends pas trop le rapport entre Memories of Murder et Seven sinon qu'on peut les mettre dans le même genre fourre-tout.

[Scalp]

Bein le film de serial killer c'est un genre à part entière après oui Seven et Memories of Murder ont quasiment aucun rapport mais ils appartiennent à la même catégorie de film.

[Alex]

J'aime comme vous parlez tous de The Chaser, les gars
C'est devenu une référence quand je parle de thriller policiers.

Sinon Time and Tide, moi c'est le premier Tsui Hark que j'ai vu et j'ai de suite adoré le coté super expérimental. Tellement d'ailleurs que je pensais que sa toute filmo serait dans le même esprit. Du coup quand j'ai vu ses autres films je fut un peu déçu car j'en attendais (à tord) des Time and Tide like.

[Alegas]

Bilan du mois de novembre 2010

Films vus (en gras les découvertes) :

Casino, Martin Scorsese, 1997 : 10/10
Legend Of The Guardians : The Owls Of Ga'Hoole, Zack Snyder, 2010 : 6,5/10
Buried, Rodrigo Cortès, 2010 : 8/10
Alexander, Oliver Stone, 2004 : 8/10
Les Petits Mouchoirs, Guillaume Canet, 2010 : 7,5/10
Alien, Ridley Scott, 1979 : 10/10
A Bout Portant, Fred Cavayé, 2010 : 8,5/10
Aliens, James Cameron, 1986 : 8/10
Avatar (version longue), James Cameron, 2009 : 8,5/10
Hard Boiled, John Woo, 1992 : 7,5/10
Splice, Vincenzo Natali, 2010 : 7/10
Alien 3, David Fincher, 1992 : 7/10
Red, Robert Schwentke, 2010 : 5,5/10
The Barber, Joel & Ethan Coen, 2001 : 8/10
Paris je t'aime, collectif de cinéastes, 2005 : 7/10
Braveheart, Mel Gibson, 1995 : 9,5/10
The Chaser, Na Hong-Jin, 2009 : 9/10
Harry Potter and the Deathly Hallows, David Yates : 6,5/10
Time And Tide, Tsui Hark, 2000 : 6,5/10
Matrix, Andy & Larry Wachowski, 1999 : 10/10
L.A. Takedown, Michael Mann, 1989 : 5/10

Découverte cinématographique du mois :

[Heatmann]

LA takedown c'est retitrer Made in LA en france ? tu l'as vue comment ? en dvd edition Fr ? si oui , comment est l'image ?

[Alegas]

Bah non c'est le contraire : apparemment L.A. Takedown c'est le titre français, Made In L.A. étant le titre original. C'était du dvd fr, avec une très bonne image, surtout lorsque l'on sait que c'est pas un film tourné pour le cinéma. Il me semble que c'est cette édition, sortie assez récemment :


Je tâcherais de faire une critique (mais j'ai celle de The Chaser à finir et celle de Matrix à rédiger) mais j'ai franchement bien aimé. En tant que film, c'est assez mauvais mais en tant qu'outil d'analyse de la carrière de Mann, c'est puissant. Je pensais pas que ça se rapprocherait de Heat à ce point là.

D'ailleurs, en parlant de mes critiques, je fais savoir que je ferais finalement pas tout de suite de critique de Time And Tide, le film était tellement dense que je sais pas vraiment quoi écrire. J'attendrais donc une seconde vision, histoire de voir si le film est véritablement meilleur une fois que l'on est habitué au côté expérimental.

[Heatmann]

ah bah si le titre original je peut t'assurer que c'est LA takedown c'est clair que l'ossature c'est similaire , ca manque de tout l'envellope quoi ! le face a face au cafe

[Alegas]

Dans ce cas c'est étonnant vu que le titre qui apparaît après le premier braquage est bien Made In L.A.
Reste à savoir s'il est renommé ainsi en France mais j'avais personnellement jamais entendu ce titre avant.

Sinon le face à face du café j'ai trouvé que c'était une des scènes qui tenait le mieux la route (contrairement à ce qui la provoque ). On est très loin de Heat certes mais on sent déjà la maîtrise du champ/contre-champ.

[Heatmann]

ben en interview Mann cite toujour le film comme LA takedown bon ben vais reprendre cette edition Fr du coup , tu le vend pas le tient ou echange ?

[Alegas]

C'était pas le mien, c'était celui de la bibliothèque universitaire. Et puis je sais même pas si je l'aurais vendu si ça avait été le mien.

[Heatmann]

pk , thanks anyway

[Alegas]

The Chaser de Na Hong-Jin

(2008)

J'annonce d'entrée la couleur : la vision de ce The Chaser a été l'une des plus belles claques que j'ai pu me prendre durant l'année. Je suis loin de connaître parfaitement le cinéma sud-coréen mais il est évident que c'est un cinéma qui me parle et me fascine, ayant été tout aussi impressionné par des films comme Memories Of Murder, The Host, Public Enemy, JSA et surtout le monumental Old Boy. Désormais, je pourrais rajouter à cette liste The Chaser, qui est tout simplement l'un des meilleurs films ayant pour sujet la traque d'un serial-killer.

Tout d'abord, et c'est là l'une des grandes surprises de The Chaser, il faut savoir qu'il est la première œuvre cinématographique d'un nom qui sera surement à retenir dans les années à venir : Na Hong-Jin. En effet, faire un premier film aussi maîtrisé relève tout simplement du miracle, à tel point que l'on essaie de se souvenir des réalisateurs qui ont été capable de donner naissance à un premier long-métrage aussi bien construit et dirigé : les frères Coen, les frères Wachowski, Steven Spielberg, Ridley Scott, Andrew Niccol ou encore George Lucas. J'en oublie certainement d'autres, mais il faut bien avouer que la liste est courte. Là où certains cinéastes mettent des années pour atteindre un tel niveau de puissance visuelle et sonore, Na Hong-Jin le fait au bout de quelques minutes de film, au cours d'une scène dans une salle de bain d'une rare intensité macabre, voire malsaine. Et c'est pourtant loin d'être la meilleure séquence du film de The Chaser, celui-ci étant parsemé de plusieurs moments de bravoure pour le moins surprenants. A ce propos, notons que le scénario ne tombe jamais dans la facilité, autant sur la forme que sur le fond. Ainsi, tout est fait pour que le spectateur se demande jusqu'au bout comment une telle histoire, un tel face à face entre deux hommes que tout oppose, pourra se terminer. La moindre péripétie est très bien pensée, arrivant toujours à étonner et à mener le récit vers des sentiers de moins en moins pratiqués par le cinéma. Le meilleur exemple est véritablement la rupture presque totale des codes du genre : ainsi, la présentation des personnages se fait au fur et à mesure du film, le protagoniste est présenté dès les premières minutes comme une pourriture sans nom (ce qui ne fait que renforcer la peur qu'engendre le serial-killer), l'identité du tueur est révélée dès les vingt premières minutes et sa première confrontation avec le proxénète se fait quelque minutes plus tard. Enfin, le plus étonnant reste le fait que le tueur révèle ses meurtres devant la police locale alors que les 45 premières minutes ne sont pas encore passées. On pourrait alors penser aisément que le film n'a plus aucun intérêt ensuite : pourtant c'est tout le contraire qui se produit, le film se transformant en une course contre la montre presque insoutenable pour les nerfs.

Na Hong-Jin arrive même à imposer d'entrée un univers qui lui est propre : difficile donc de comparer The Chaser avec d'autres long-métrages du même genre ou de la même nationalité. Je dirais toutefois que le film est un croisement très habile entre Se7en (pour la noirceur malsaine), Memories of Murder (pour la critique du système judiciaire coréen) et Old Boy (pour la violence omniprésente). L'une des qualités de The Chaser est aussi de montrer au spectateur un univers réaliste, cohérent. Ainsi, les courses poursuites ne durent jamais très longtemps, l'essoufflement arrivant assez vite, et la cruauté ironique du destin devient quelque chose d'intégrée à la société d'aujourd'hui. Dire que The Chaser est un film sans concession est un euphémisme. Bien sur, le film ne serait rien sans son duo d'acteurs tout bonnement bluffant. Ha Jung-Woo arrive à être le serial-killer cinématographique le plus effrayant de ces dernières années mais la mention spéciale revient à Kim Yoon-Suk, qui arrive en quelques minutes à devenir un être extrêmement touchant malgré une situation de vie qui le laisse en marge du monde. Traitant d'abord les femmes qui l'entoure comme une marchandise, il se rendra compte (et le spectateur avec) qu'il est bien plus humain qu'il n'en à l'air.

The Chaser est clairement l'un de ces films que je conseillerais à n'importe qui. Malgré un sujet très noir, le premier long-métrage de Na Hong-Jin est capable de toucher n'importe qui par l'humanité qui en découle et par sa vision du monde très juste. Reste à voir si The Chaser est un coup de chance ou alors l'annonce de la naissance d'un grand artiste cinématographique. Vivement The Murderer.

10/10

[Heatmann]

n'empeche ce chaser , a part lorpolo ( je balance ) , ben il fait carrement l'unanimiter ici belle critique alegas, complete et plaisante a lire et plein de reference .

[lordpolo]

Clair la balance ! Bah trop de détails et de petites invraisemblances m'ont fait tiquer, un polar de cet acabit se doit d'être parfait ( the chaser c'est pas seven ou zodiac ). Apres il me semble que ma note n'est pas si mauvaise !

[Scalp]

The Chaser c'est ultime et pis c'est tout.