[Scalp] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Shotgun - 6/10

Messagepar Scalp » Sam 24 Mar 2012, 11:20

Shotgun Lesley Selander - 1955

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Selander voilà encore nom que je découvre, bon ici à priori c'est de ses meilleurs films, il a pas une très bonne réputation ( plus de 100 westerns au compteur ) et Tavernier lâche même le nom de tâcheron ( enfin rappelons le il le lâche aussi pour Sturges ).
Alors Shotgun c'est Sterling Hayden ( la raison de mon achat ) qui part à la recherche d'un truand qui a tué son ami shérif en chemin y rencontre la toujours tichoute Yvonne De Carlo puis plus tard un chasseur de prime ( interprétation très suave de Zachary Scott ) avec qu'il a des antécédents, c'est donc de l'histoire très basique et les personnages ne sont guère développé, la relation entre Hayden et De Carlo qui est la partie centrale du film est pas spécialement super bien écrite ( la rivalité entre Hayden et Scott est bien mieux traité ) et niveau péripétie c'est le minimum syndical ( que la réalisation de Selander ne transcende pas ) mais le talent des comédiens fait qu'on s'emmerde pas.

Le film présente quelques originalités, le piège de torture à serpent et surtout ce duel final au shotgun à l'issue inattendu, niveau réal c'est de loin la meilleure scène de film ( montage efficace, inventivité du duel avec un shotgun armé d'une seule cartouche, tension au rendez vous ), le reste du film est correct sans plus, on notera tout de même les beaux extérieurs de Sedona ( Arizona ) et les quelques plans iconique du shotgun ( d'ailleurs j'ai rarement vu arme à feu autant iconisé dans un western des 50's ).
La copie dvd est vraiment pas fameuse et le technicolor est bien pâle

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Sterling Hayden en cowboy je suis pas vraiment habitué, pour moi c'est avant tout mon acteur préféré de film noir ( avec Widmark bien entendu ) et ça fait donc tout drôle de le voir porté le colt et sa stature fait que direct il en impose et il là joue comme il sait si bien le faire : badass.
Yvonne De Carlo bein c'est simple je suis amoureux donc même habillé comme un sac et avec une coupe de cheveux pourri je reste sous le charme et puis accessoirement ça reste une actrice vraiment efficace, Zachary Scott dans un rôle ambigu de chasseur de prime cynique est très bien ( c'est son perso qui a les meilleurs séquences de dialogues et sa dernière scène est très réussit ), les seconds rôles bad guy ont les tronches qu'il faut.

Alors c'est pas génial, c'est pas une perle inconnu, mais les quelques originalités du film et le casting font que c'est intéressant à voir et que c'est recommandable au fan du genre ( des gars biens dont j'ai noté les noms ).

6/10
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Killbush » Sam 24 Mar 2012, 11:31

Rien que le titre + Widmark, ça donne déja envie :super:
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Sam 24 Mar 2012, 11:32

Toi t'as lu en diagonal, y a pas Widmark dans ce film :mrgreen:
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Killbush » Sam 24 Mar 2012, 11:48

Effectivement, je croyais que c'était lui sur une des screens :chut:
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Deuxième Souffle (Le) (1966) - 9,25/10

Messagepar Scalp » Sam 24 Mar 2012, 23:02

Le Deuxième Souffle Jean Pierre Melville - 1966

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" A sa naissance, il n'est donné à l'homme qu'un seul droit : le choix de sa mort. Mais si ce choix est commandé par le dégoût de sa vie, alors son existence d'homme n'aura été que pure dérision "


Quand le meilleur réal français adapte le meilleur écrivain français de polar ( Le Trou, Classe tout risque entre autre ) ça donne forcément un masterpiece.
Melville c'est avant tout un univers bien personnel où on retrouve toujours les mêmes thèmes et toujours les mêmes genres de perso devant les mêmes dilemmes, ici on a donc Lino Ventura en gangster au sens de l'honneur plus fort que tout qui va faire son dernier casse avant de raccrocher mais qui a ses trousses un flic qui le respecte, donc autant dire que le film ne propose rien d'original, mais voilà chez Melville tout ça est transcendé par une virtuosité sans faille.

Un film qui pose plein de questions mais qui ne donne aucune réponse, à nous de nous construire le background des personnages, ainsi la relation qui unit Gu à Manouche est juste suggéré mais au détour d'un dialogue on apprend qu'ils sont frère et soeur ce qui surprend vraiment, la loyauté qui unit Alban à Manouche et Gu est très clair mais on ne sait rien de leur passé, pourquoi l'un des frères Ricci apprécie Gu et pas l'autre ( alors que c'est un élément important du récit ), qui sont les 2 codétenu qui s'évade avec Gu, en fait le film ne s'intéresse pas au passé et la linéarité du récit nous emmène lentement mais surement vers une issue inéluctable ( synthétisé par des indications temporelle très précise ).

Comme toujours avec Melville, on met du temps à arriver à l'intrigue principal du film, ainsi pendant plus de 40 minutes c'est plus une succession de scénette ( mais malgré la lenteur c'est vraiment captivant ), le début est muet, on est plongé dans un univers très alambiqué où on apprend petit à petit qui est qui et qui fait quoi, puis quand le casse arrive, tout devient plus tendu, tout devient plus sombre, tout devient plus méchant ( on flingue sans pitié ) et jamais Melville ne tombe dans la facilité de glamourisé ou de trouver des circonstances atténuante à ses personnages, non Gu est un gangster et quand il doit tuer un flic il n'a pas d'état d'âme, par contre il réussit très bien à humaniser ses personnages ( j'aime bien comment la peur de Gu est traité ), je trouve d'ailleurs que c'est son film le moins froid.
Les 2h30 passe donc toute seule et le soucis de minutie de Melville est un pur régal.

La réal de Melville est une nouvelle fois inattaquable avec pleins d'idées, de maitrise et de sens du cadre ( j'adore le plan de l'arbre qui cache la voiture, l'évasion d'intro et ses angles de caméra surprenant et une nouvelle fois Melville joue très bien avec les miroirs ), la scène où Orloff va au rdv est vraiment excellente sur la forme, Melville sait instaurer une putain de tension et comme son personnage joue avec ses interlocuteurs, Melville joue avec nous ( la fausse piste du flingue planqué est une idée génial ) et comme dans le Doulos on a un super plan séquence bon il est ptet un peu moins virtuose mais il est quand même impressionnant, un quasi monologue de 5 minutes avec un Paul Meurisse génial qui joue aux questions/réponses avec les témoins, le gunfight final a un coté très moderne et le casse bein Melville c'est le maitre du genre et là pour le coup il est même plutôt original car c'est pas souvent qu'on voit un braquage en pleine garrigue ( et les préparatifs passage obligatoire de ces scènes est réduit au strict minimum ).
( dans les bonus y a un interview d'époque de Melville qui vaut le détour, on apprend entre autre qu'il a refusé de réaliser Week à Zuydcote mais surtout il met un petit taquet à la nouvelle vague )

Lino Ventura ( dans un rôle prévu pour Serge Reggiani au début du projet, d'ailleurs Reggiani manque un peu dans le film, il aurait été parfait dans le rôle de Paul ) trouve ici un de ses meilleurs rôles ( avec l'Armée des Ombres bien entendu ) alors il fait du Ventura, il joue quasi toujours de la même manière mais bon les rôles demandent ce genre d'interprétation et Ventura maitrise ces rôles à la perfection, Paul Meurisse est le meilleur acteur du film et ses apparitions sont jubilatoire tant le voir réciter des dialogues de Giovanni est un vrai régal, Meurisse au même titre qu'un Reggiani c'est l'époque où les acteurs français étaient aussi bon que les ricains, maintenant on a Guillaume Canet. Michel Constantin a peu de dialogue, il est donc très bien (Non parce que bon Constantin çà se voit que acteur c'est pas son métier à la base). Pierre Zimmer j'ai pas trop compris pourquoi il est doublé par le doubleur de Clint, Christine Fabrega dans le seul rôle féminin du film ( car chez Melville c'est comme chez Peckinpah, y a pas de place pour les femmes ) fait le boulot sobrement, le reste du casting composé de tête plus ou moins connu est parfait.

Melville pour moi c'est le plus grand réal de polar ( et pas que français ), dommage que ça carrière se soit terminé avec un mauvais film sinon c'était LE sans faute du genre, enfin entre Le Doulos, Samourai, Bob, le Cercle Rouge et ce 2ème Souffle, on appel ça la grande classe. Sinon il parait qu'il y a un remake, mais on va faire comme si il n'existait pas.

9,25/10[/center]
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Sam 24 Mar 2012, 23:11

de tout les melville , c est celui que Mann cite le plus celui la , presser de le decouvrir :oops: , tu y vas pas de main morte la :bluespit:
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Sam 24 Mar 2012, 23:43

Ah ben celui-là, hâte de me le mater :bluespit: bon par contre par le soir, j'en ai marre de louper des trucs à la fin :mrgreen:
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Dim 25 Mar 2012, 07:41

Heatmann a écrit:de tout les melville , c est celui que Mann cite le plus celui la , presser de le decouvrir :oops: , tu y vas pas de main morte la :bluespit:


J'ai pas parler de Mann dans ma critique histoire de pas radoter, mais ici on pense vraiment à Heat, tant au niveau des perso que de la construction de l'histoire.
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Re: Deuxième Souffle (Le) (1966) - 9,25/10

Messagepar Tarankita » Dim 25 Mar 2012, 12:42

Scalp a écrit:
Le Deuxième Souffle Jean Pierre Melville - 1966

9,25/10


Manque 0.75 pt.... :mrgreen: mais sinon 100% d'accord, LE meilleur Melville! :super:

Tu as le droit à mon premier "APPROVED":

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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Dim 25 Mar 2012, 14:43

il est cool cet approved 8)
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Dim 25 Mar 2012, 15:19

Scalp a écrit:
Heatmann a écrit:de tout les melville , c est celui que Mann cite le plus celui la , presser de le decouvrir :oops: , tu y vas pas de main morte la :bluespit:


J'ai pas parler de Mann dans ma critique histoire de pas radoter, mais ici on pense vraiment à Heat, tant au niveau des perso que de la construction de l'histoire.



vas y rapidos fait moi un ordre de visionage pour les melville vue que comme je disait c est ma prochaine filmo a manger :wink: ( j'ai tous les plus "connue" )
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Dim 25 Mar 2012, 15:28

Franchement je pense pas qu'il y ai vraiment un ordre, à la rigueur tu peux grouper : Bob, Le Doulos et le Samourai, puis tu fais 2ème Souffle et Cercle Rouge et tu termines par l'Armée des Ombres, par contre Un Flic jamais tu le regardes.
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Dim 25 Mar 2012, 15:31

ah bah BOb je l ai pas tient , c'est vraiment Majeur et a voir en prioriter ? bon alors je vais faire : 1- doulos , 2 cercle rouge , 3 samurai , et puis 3 Armer des ombre et enfin 2em souffle :wink:
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Dim 25 Mar 2012, 15:32

C'est un peu moins bon que tout ceux citer mais c'est quand même à voir, par contre dégouté j'ai le dvd anglais et les st anglais sont pas amovible :(
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Cronos - 7,5/10

Messagepar Scalp » Dim 25 Mar 2012, 15:38

Cronos Guillermo Del Toro - 1993

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Un vrai plaisir que redécouvrir ce film, dès son premier film Del Toro a su se créer tout un imaginaire et des thématiques bien à lui qui réutilisera plus ou moins dans le reste de ses films ( ou son livre La Lignée ), ici on a donc des insectes ( comme Mimic et Pan ), des mécanismes complexe et stylé ( comme Hellboy 2 ), un rapport avec l'occulte ( comme dans Hellboy ), une enfant confronté à la violence adultes et au fantastique dans un monde réel ( et ici la gamine fait vraiment penser au gamin de Mimic ), un vieux riche qui se coupe du monde et vit dans une pièce seul ( comme dans La Lignée ).
Del Toro livre une variation intelligente du vampirisme ( vraiment très loin de la vision du genre et l'approche est même original, faudrait que je revois Martin de Romero mais j'ai l'impression qu'on peut rapprocher ces 2 films ) et fait habillement avec son maigre budget ( très peu d'acteurs et de lieux de tournage, histoire resserré sur 3 personnages où ça va rapidement à l'essentiel et les enjeux sont clairement identifié ), le manque de moyen ne se sent pas vraiment car Del Toro savait qu'il n'aurait pas beaucoup de moyen quand il a écrit son script, du coup ça s'éparpille pas et ça tombe pas dans le spectaculaire, Del Toro raconte son histoire avec l'amour du genre qui le caractérise, c'est sobre et touchant avec des personnages toujours très soigné ( on s'identifie facilement aux personnages chez Del Toro ), ici le film dégage tout comme Pan dégage une vrai poésie et un ton mélancolique réussit ( bon moins que dans Pan c'est vrai ).
Finalement le seul défaut du film est d'être trop court car quand ça se termine on aurait bien aimé passer un peu plus de temps avec ce papy vampire et sa petite fille.

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Dans tout les réal geek apparu dans les 90's je trouve que Del Toro est vraiment un de ceux qui fait le moins catalogue de référence, alors bien entendu il a des influences ( y a pas plan copier coller, y a juste le plan où Jesus est confronté à la lumière qui renvoi à la gestuelle de Christopher Lee dans les Hammer, y a un plan qui renvoi à son amour de Frankenstein, et la transformation corporelle peut faire penser à du Cronenberg, d'ailleurs on a un plan très Videodrome ) mais il a vraiment réussit à se créer un univers à lui et quand on mate un film de Del Toro on le sait directement et ça c'est la marque des grands.

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La réal de Del Toro est studieuse ici, c'est les prémices de son style, par rapport au reste de sa filmo y a pas de grosse scène à retenir en réal pur mais on a quand même pas mal de séquences vraiment réussit : la scène où Jesus utilise la relique chez lui pour la première fois, la séquence où il lèche le sang par terre, celle où il va retrouver sa petite fille après sa résurrection et bien entendu le duel westernien entre Perlman et Jesus où Del Toro se lâche un poil sur la réal avec quelques plans très stylé. On regrettera juste des décors un peu pauvre.

Federico Luppi dans le premier rôle est plus que convaincant, il est vraiment parfait dans le rôle de ce grand père qui va découvrir sa condition de vampire ( le mot n'est d'ailleurs jamais prononcé ) qui le condamne à la vie éternel, Ron Perlman est comme toujours chez Del Toro c'est à dire parfait, parce que bon Perlman c'est clairement un gars qui si il est pas dirigé peut vite devenir une caricature, mais chez Del Toro il est toujours très bien cadré dans son jeu et le coté ironique du personnage ne tombe jamais à plat, la gamine comme tout les gosses chez Del Toro est très juste.

Si c'est clairement pas le meilleur film de Del Toro ( la barre est tellement haut ) on est pas pour autant devant un film mineur du mexicain, c'est un très beau film sur le vampirisme ( et non les vampires ), en fait Del Toro c'est un très grand conteur.

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7,5/10
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