[Jack Spret] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Sam 06 Avr 2013, 14:26

Merci :wink:
Vu il y a 2 jours mais j'arrivais pas à savoir si j'avais aimé ou pas.
Et avec le recul, c'est assez puissant dans son message même si très maladroit.


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
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11.6 - 4/10

Messagepar Jack Spret » Dim 07 Avr 2013, 19:54

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Le chiffre indiqué est en millions d'euros...


Si l'histoire de Toni Musulin paraît si impressionnante, c'est parce qu'elle a fait les choux gras de la presse pendant plusieurs semaines. Et si elle captive autant, c'est parce que le fameux convoyeur n'a pas rendu l'intégralité du braquage à la police. Mais de là à faire un film d'un fait divers, aussi sensationnel soit-il, porté par les simples épaules de François Cluzet, c'est un pari risqué et pas vraiment payeur. Même si l'acteur s'en sort plutôt bien malgré le mutisme constant de son personnage, ça reste une histoire somme toute assez banale. Trop banale pour être racontée durant près de 2 heures.

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Le seul plan du film où il y a de l'action.


Car c'est si lent et ça prend tellement son temps qu'on se demande si c'est pas Godeau qui est en train de nous enfler. Quand tu traites un sujet que tout le monde connaît (par l'intermédiaire de l'enquête et des médias), tu prend un minimum de risque dans ta mise en scène, dans ton scénario, pour éviter d'ennuyer le spectateur ou tu lui racontes l'histoire d'un point de vue intéressant. En l'occurrence sur les écrits de Musulin et ses aveux pour baser son film est pas une si mauvaise idée en soi. Sauf que c'est si creux et tellement peu convaincant que ça tenait en une heure, montre en main.

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Les plans du périphérique lyonnais me rappelaient les trajets du boulot: un calvaire supplémentaire.


Reste des personnages bien développés (hormis le syndicaliste caricatural au possible), un parti pris intéressant (les flics sont quand même dépeints comme des blaireaux de première) et un François Cluzet qui, même s'il n'est pas aussi charismatique que voulu, arrive à imposer son personnage par une prestation contenue mais qui peut exploser à tout moment.

4/10

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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Dim 07 Avr 2013, 19:57

Y parle de l'argent caché ? et avance des pistes ?
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Dim 07 Avr 2013, 19:58

Au début, on croit à une piste mais elle se révèle fausse.
Sinon, moi j'ai deviné où il a planqué son fric :eheh:


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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Dim 07 Avr 2013, 20:15

J'ai hésité entre celui là et le Almodovar pour mon retour au cinoche, finalement les deux ont l'air du même accabit. J'avais des regrets en sortant de la salle, j'en ai moins maintenant :mrgreen:
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Ange ivre (L') - 7/10

Messagepar Jack Spret » Lun 08 Avr 2013, 18:31

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L'ange ivre ou la naissance de deux talents.


C'est étrange de voir à quel point un film peut échapper de l'emprise d'un réalisateur. Le cas de L'ange ivre est particulièrement intéressant car il est le point de départ de la véritable carrière artistique de Kurosawa, ses autres films n'étant dictés que par le gouvernement et la propagande. Alors que le cinéaste n'a plus les mains liées et qu'il est libre d'exercer sa passion comme bon lui semble, il va se frotter à un nouvel élément perturbateur: Toshiro Mifune. Un acteur sensationnel qui va faire sans cesse de l'ombre aux idées géniales de Kurosawa mais qui, en même temps, va lui permettre de sublimer tous ses films à venir. Une histoire de respect mutuel basé à la fois sur l'amour et la haine.

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Il est plus facile de choisir le côté sombre et bestial de l'être humain.


Et ce qui est le plus étrange, c'est que cette définition de la relation entre le créateur (Kurosawa) et la matière (Mifune) se reflète également dans la relation qui unit le jeune loup yakuza atteint de la tuberculose et son médecin, bourru mais humaniste, avec un léger penchant pour la boisson. C'est d'ailleurs ce personnage qui est à l'origine de ce titre mais qui, par la force des choses (le charisme et l'aura incroyable de Mifune) va tout doucement laisser sa place pour mettre en lumière l'acteur, au charme félin et au jeu troublant. Ce fameux titre est composé de deux mots pourtant si extrêmes: l'un exprime la pureté et l'espoir d'un monde meilleur (l'après-guerre est douloureux pour le Japon), l'autre est teinté de mélancolie et de renoncement. Deux contraires, à l'instar des deux personnages qui ne sont pas fait pour se rencontrer mais qui, par le plus grand des hasard, vont apprendre à se connaître et à se comprendre.

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Les scènes qui les rassemblent sont aussi puissantes qu'attendrissantes.


Si l'aspect social des futures œuvres de Kurosawa est déjà naissant (des idées sont présentes sans être véritablement exploitées, la censure de l'occupation oblige), il se concentrera sur ses personnages, les laissant évoluer dans un décor réduit à quelques ruelles, sorte de microcosme tokyoïte imageant la société dans laquelle les Japonais doivent vivre et travailler (des maisons aux pilotis infestés par une mare immonde). C'est sur cette dernière que le réalisateur va projeter ses peurs et ses démons: seul le travail va permettre à ses compatriotes d'oublier leur défaite et de reconstruire leur pays. Et cela devra se faire en présence de parasites plus ou moins notables (les yakuzas représentent cette mare), où l'individualisme n'a plus sa place (le médecin, malgré sa haine des gangsters, cherchera à soigner coûte que coûte le yakuza). Des thèmes qui, s'ils s'inscrivent dans le film à l'état de graines, germeront dans les années à suivre.

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Le yakuza est réduit à l'état d'insecte nuisible, tout juste bon à jouer, danser et boire.


S'il n'atteint pas encore la maestria visuelle de ses meilleures années, on peut y voir des tentatives hasardeuses mais payantes, des prémices de génie de mise en scène qui installeront le cinéaste comme le plus grand réalisateur de son époque. Jamais balbutiant, L'ange ivre atteint son but en traitant de son pays avec un recul rare et en oubliant pas de faire vivre ses personnages dans une histoire sensée et intéressante.

7/10
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Mar 09 Avr 2013, 01:29

Je te reprends sur ce point :
ses autres films n'étant dictés que par le gouvernement et la propagande.


Oui et non, car même si ce sont des films de commande et que sur la forme il n'atteint pas encore sa maturité, il parvient tout de même dans certains d'entre-eux à leur insuffler sa patte. Finalement 3/6 sont carrément sympathiques à ce titre si t'as l'occasion de les découvrir... (bon vu ton barème actuel ça va tourner autour de 6-6.5 alors que je leur mets 7/10).

Tu risques d'apprécier un poil plus Chien enragé à cause de son personnage principal certainement plus développé.
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Jack Spret » Mar 09 Avr 2013, 09:35

Justement, je voulais ton avis sur Chien enragé car j'ai lu qu'il était encore plus théâtral et plus semi-réaliste que L'ange ivre.
T'en penses quoi ?

Pour ma critique, si tu ne relèves qu'un point divergent, c'est que tu es d'accord avec tout le reste ? :bluespit:


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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Mar 09 Avr 2013, 11:43

Dans le fond j'ai vraiment rien à redire, t'as bien synthétisé, il n'y a que la note où je suis un poil plus généreux.

Sinon Chien enragé, d'après mes souvenirs, se focalise plus précisément sur son personnage principal, et se dirige dans la droite lignée de l'Ange ivre dans ses thématiques et surtout son cadre de l'action, les Bas-Fonds. Je me rappelle aussi de plusieurs séquences bien emballées visuellement, mais bizarrement je l'avais trouvé aussi moins passionnant sur le moment que ce dernier, mais après coup j'ai noté pareil.

Je dirais donc qu'ils sont à peu près équivalents. Alors plus semi-réaliste, je suis d'accord, on perd un peu en séquences oniriques (mais pas complètement), et plus théâtral je n'ai pas de scènes en tête, j'aurais dit perso non (surtout Mifune, plus sobre) mais mes souvenirs datent (un an déjà).
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Mark Chopper » Mar 09 Avr 2013, 11:45

Chien enragé a tendance à s'effacer de ma mémoire, contrairement à L'Ange ivre qui comporte plusieurs séquences marquantes.

Pourtant, je les ai découverts coup sur coup.
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Oblivion - 7/10

Messagepar Jack Spret » Ven 12 Avr 2013, 17:10

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Une tentative intéressante de renouer avec de la science-fiction intelligente et populaire !


On sait pertinemment que voir Tom Cruise en tête d'affiche d'un film, ça n'est en rien un gage de qualité. S'il ne prend pas la grosse tête en s'attribuant des personnages mis en avant de manière écœurante transformant ainsi un long métrage en une bande démo cinématographique (Mission Impossible 3 par exemple), il ne parvient que très rarement à amener de la subtilité dans son jeu et les sentiments qu'il doit retranscrire. Une aubaine pour lui avec cet Oblivion qui réunit les deux arguments principaux qui permettent de se payer ses "talents". D'une part, la galerie de personnages est très restreinte; d'autre part, l'émotion quasi inexistante de ces personnages trouve une explication rationnelle.

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Foulant seul le sol d'une Terre dévastée, Jack Harper a tout le temps de se remettre en question.


Si le scénario paraît original de prime abord, il se révèle au fur et à mesure du visionnage sous exploité et d'un manichéisme dérisoire. Les humains, cherchant à protéger leur planète, vont être soumis à une invasion extraterrestre qui va les pousser à détruire la Terre pour mieux la sauvegarder. Un sous-texte écologique intéressant où l'homme est prêt à sacrifier sa terre et ses ressources pour empêcher que l'envahisseur ne profite de ses richesses naturelles. Une fois la surface victime d'un taux de radiations trop élevé, les humains préfèrent s'exiler en hauteur, tout en cherchant à garder un œil bienveillant sur leur planète bleue. L'être humain est rapidement esquissé: prêt à détruire ce qu'il a de plus cher par amour et par fierté, mais aussi par égoïsme.

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Certains plans sont d'une maîtrise folle et d'un esthétisme léché.


Si l'humain apparaît rapidement comme une personne dénuée d'émotion, il en va de même de la mise en scène. Même si elle brille par sa qualité plastique, sa photographie exemplaire, ses effets spéciaux bluffants, elle pêche par un manque de vitalité qui ne parvient jamais à nous faire oublier que nous sommes devant un film. Là où les grands classiques de la science-fiction parvenait à insuffler une personnalité à leurs extérieurs (Blade Runner sur le haut du podium), Oblivion reste trop propre sur lui pour qu'on croit à ce monde dévasté. Ajouté aux quelques choix perfectibles (certaines scènes sont ridicules, Tom Cruise tirant sur un drone en étant la preuve) et aux incohérences scénaristiques, le film est loin de se hisser au rang des plus grands. Au pire peut-il espérer trôner sur le podium des blockbusters SF.

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L'aspect clinique de la Tour procure un contraste fulgurant avec l'abandon de la Terre.


La tête dans les nuages, rêvant d'un monde nouveau en se prenant pour des Dieux, la nature humaine pêchent par excès de confiance. Et le message d'espoir distillé dans le scénario appartient beaucoup trop au monde du cliché éculé que de la réflexion profonde et aboutie. Si le début d'Oblivion nous amène à croire que l'expérience sera convaincante, on retombe trop rapidement dans le côté décomplexé et caricatural de la science-fiction et la déception est d'autant plus grande que le sujet semblait propice à un débat cinématographique de plusieurs thèmes prédominants dans l'inconscient collectif: la peur du nucléaire, le réchauffement climatique, la peur de l'étranger, les élites,...

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L'apparition de Morgan Freeman a provoqué des ricanements de hyènes dans l'ensemble de la salle...


En invoquant les fantômes de films réussis plus ou moins récents (Moon, 2001: l'odyssée de l'espace,...), Oblivion s'empêche de sortir du lot mais reconnaît tout de même que son scénario est constitué de milliards de petits trous fait d'incohérences et de contre-sens qui rendent la lecture du film prévisible. S'il arrivera à coup sûr à séduire la majeure partie du public friand d'action camouflée derrière un pseudo-message intellectuel, il en faudra bien plus pour rallier à sa cause les fans avide de messages science-fictionnels. Mais la tentative est louable et le résultat est splendide visuellement. Mais cette beauté graphique, à couper le souffle, est l'arbre qui cache la forêt. Et celle-ci est dense et déjà habitée par de grands noms de la littérature et du cinéma de genre.

7/10

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Miami Vice - 4/10

Messagepar Jack Spret » Sam 13 Avr 2013, 11:48

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Bon moi je retourner mater la série...


Miami = bling bling ? C'est tout du moins ce que j'ai cru comprendre en voyant Miami Vice, resucée hype de la série télé dans laquelle Michael Mann officiait déjà comme producteur et réalisateur fantôme. Si le film laisse la part belle à un univers contemporain - reniant ses origines et son esthétique 80's coloré - se permettant ainsi une incursion dans un monde plus sombre et cruel, collant ainsi aux basques de ses précédentes œuvres (Heat et Collateral en tête), il ne séduit pas pour autant. Si le monde de la drogue semble moins cool et moins classe que dans la série, c'est à peu de choses près ce que j'étais venu chercher dans cette adaptation cinématographique.

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Le film est ponctué de plans aériens qui ne servent à rien.


Si Mann prend le temps d'expérimenter encore visuellement les décors urbains pour les magnifier comme jamais, ça ressemble plus à un jeu qu'à une tentative de rendre sensitive une expérience scénaristique forte. Car le script, en plus d'être un copier/coller d'un des épisodes, perd en intensité en faisant des deux flics une sorte de brigade des stups artisanale qui ne réfléchit pas avant d'agir, tout en se la racontant sans panache. Car si Don Johnson incarnait la pure classe au volant de sa Ferrari Daytona et que Philip Michael Thomas envoyait grave avec un humour décontracté, le duo Farrell/Foxx est vraiment ridicule. Incorruptibles, intouchables, anti-charismatique par leur mimiques d'hommes sûrs d'eux (putain les sourcils de Farrell jouent plus que lui), on n'arrive jamais à s'identifier à eux tant ils jouent des clichés de vantards à leur paroxysme.

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Ça, c'est de la mise en scène...


Et l'excuse d'un besoin quelconque de coller à l'image d'un livreur de dope sûr de lui pour favoriser leur infiltration est inacceptable. Qu'ils fassent du bateau entre eux, qu'ils soient en voiture, en boîte, en train de faire l'amour: il se la racontent tout le temps. Et je pense qu'on a du casser tous les miroirs sur le tournage car quand on a une tronche aussi poilante que celle de Colin Farrell, on évite de se la péter. Leurs personnages sont gerbants au possible et sont injustement développés: alors que l'histoire d'amour de Ricardo est laissé à l'abandon au profit de celle de Sonny, on ne lie jamais d'affection à eux tant Mann abandonne le sentimentalisme niais qui lui était reproché (Collateral en ligne de mire) pour une romance aussi abrupte que mal à-propos. Car il s'y attarde si longtemps (le petit couple improbable passe 25 minutes à La Havane !) que ça en devient gênant et qu'on en perd le fil de l'histoire.

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Si l'amour de Sonny semble sincère, c'est toujours montré au détriment de son partenaire.


Des montres, des bateaux rapides, des voitures rapides, des avions chers, des villas hors de prix. Tout est tape à l’œil jusqu'à l’écœurement. Et si j'entends quelqu'un me parler de Scarface en comparaison, je lui dirais que l'aspect kitsch et bling bling était largement voulu par De Palma. Mann cherche à faire ici un polar noir tout en surfant sur le succès de sa série culte. Un pari aussi risqué que raté qui ne comble jamais les attentes des fans de la première heure ni celle des spectateurs venus chercher un polar digne de la fibre divine de Heat. Si la fulgurance de certains plans est bien là (l'assassinant des mecs du FBI au tout début du film, la banquette arrière déchiquetée par les impacts), on s'ennuie ferme et on attend impatiemment les moments de bravoure.

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La nuit, sublimée par les coups de feu, rend très bien à l'écran.


Moment qui arrive à la toute fin du film. Attendu comme le Messie, cette fusillade aussi bien troussée soit-elle n'atteindra jamais le haut du panier de la filmographie de Mann, l'ombre qui plane sur celle-ci se voulant menaçante et irréprochable (Heat encore et toujours). Pas de quoi se relever la nuit, pas de quoi faire oublier la série ni la remplacer par un ersatz de 2h30. Juste un ratage dans les grandes largeurs où le manque d'émotion semble proportionnel au manque d'investissement de la part du cinéaste.

4/10

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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Creeps » Sam 13 Avr 2013, 12:04

:chut:
Je laisse Heatmann parler s'il n'est pas tombé de sa chaise :nono:
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar francesco34 » Sam 13 Avr 2013, 12:40

De mémoire je mettais guère plus... :chut:
Faudrait que je le revoies, mais pas sûr d'avoir envie.
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Re: [Jack Spret] Mes critiques en 2013

Messagepar Alegas » Sam 13 Avr 2013, 13:02

Comment tu crains là.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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