[Velvet] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar elpingos » Jeu 28 Nov 2013, 09:00

itou :

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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar puta madre » Jeu 28 Nov 2013, 09:25

Je kiffe l'interprétation de Tom Cruise, qui égratigne son image avec ce personnage égocentrique qui va révéler ses fêlures ("respect the cock" :mrgreen: )
Un très bon film qui s'essouffle un peu dans son derniers tiers.
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There Will Be Blood - 10/10

Messagepar Velvet » Sam 30 Nov 2013, 15:42

There will be blood de Paul Thomas Anderson (2008) - 10/10
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There will be blood, est le destin d’un homme, d’un pays, qui va alors comprendre les ficelles du métier pour s’adjuger une réussite viscérale, mettant de côté des valeurs morales qui semblent terriblement abstraites dans cette course forcenée vers le pouvoir. Ce qu’il y a de plus impressionnant dans cette œuvre aussi noire que cette dorée tant recherchée, c’est la maîtrise formelle et émotionnelle qui se dégage du film. There will be blood voit le parcours d’un pétrolier au début du XXème siècle, Daniel Plainview, qui a soif de pouvoir et d’argent, et vivant dans un monde où il n’y a pas de place pour les faibles et pour les opportunistes. Symbole totale de cette sécheresse émotionnelle et de ce manque de compassion, il ne voit son fils que comme un simple prolongateur de sa réussite, sachant qui plus est, que ce n’est pas vraiment son fils, biologiquement parlant. L’Homme va alors jusqu’à bafouer ses idéaux et gangrener sa propre foie. There will be blood voit alors naître un pays libre où tout est bon pour écraser ses concurrents où tout est bénéfique pour se jouer des autres en profitant de leurs conditions de vie. Derrière ces puits de pétroles, zones dangereuses tant pour l’âme que pour la vie, un duel va alors commencer entre un pétrolier avide de pouvoir et un évangéliste voulant prêcher la bonne parole, non sans arrières pensées. Daniel Day Lewis et Paul Dano livrent des prestations incroyables, notamment Paul Dano, avec son regard d’une perversion presque mystique. Ce pays, ces terres, n’appartiennent à personne, sauf à celui qui fera les pires sacrifices pour arriver à ces fins.

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Mais derrière, cette parabole d’un capitalisme foisonnant et n’ayant aucune limite, There will be blood est le film d’un réalisateur, d’un artiste captant l’essence de son art comme jamais. Paul Thomas Anderson maîtrise son film de la première à la dernière seconde, rien n’est gratuit, aucun plan n’est présent pour faire joli ou pour boucher les trous. C’est un travail d’horlogerie formidable. Le rythme est lent mais hypnotique, les dialogues se font rares mais toujours limés comme une lame de rasoir avec ses hommes presque déshumanisés, les personnages sont peu nombreux mais dégageant tous une pulsion malsaine. Visuellement, l’environnement de ses grandes plaines desséchées semble infini tant la photographie est somptueuse avec ces plans séquences pénétrant au plus profond des abysses pétrolières. Le réalisateur filme les prémices de la soumission de l’homme face à l’argent et à sa condition de vie sans jamais tomber dans un discours moralisateur de pacotilles. There wille be blood est aussi rêche que le regard de Daniel Plainview, une œuvre magistrale et incandescente, au souffle brûlant, commençant silencieusement mais finissant par la folie et la force macabre des mots.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar elpingos » Sam 30 Nov 2013, 22:02

Pfff magnifique. Désolé je spamme ton topic mais tant que tu feras des critiques pareilles :

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:wink:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Velvet » Dim 01 Déc 2013, 15:49

Merci. :super:

Bilan novembre


30 Films vus.

In the mood for love de Wong Kar Wai (2000)- 8,5/10
Virgin Suicides de Sofia Coppola (1999) - 9/10
Road to Nowhere de Monte Hellman (2011) - 7,5/10
True Grit de Joel et Ethan Coen (2011) - 7/10
Bataille dans le ciel de Carlos Reygadas (2005) - 7/10
Nuits d'ivresse printanière de Lou Ye (2010) - 6/10
Inside Llewyn Davis de Ethan et Joel Coen - 9/10
4h44 Dernier jour sur terre de Abel Ferrara (2012) - 5,5/10
Un monde parfait de Clint Eastwood (1993) - 7,75/10
Printemps, été, automne, hiver... et printemps de Kim Ki Duk (2004)
L'impasse de Brian De Palma (1994) - 9,5/10
Blow Up de Michelangelo Antonioni (1967) - 9/10
Marie Antoinette de Sofia Coppola (2005) - 9,5/10
Cartel de Ridley Scott (2013) - 3,5/10
La Venus de la fourrure (2013) - 6,75/10
Somewhere de Sofia Coppola (2011) - 7/10
Wolverine: le combat de l'immortel de James Mangold (2013) - 4,5/10
Django Unchained de Quentin Tarantino (2013) - 9/10
Boogie Nights de Paul Thomas Anderson (1997) - 9/10
Batman, le défi de Tim Burton (1991) - 8/10
Batman et Robin de Joel Schumacher (1997) - 1,5/10
Tiresia de Bertrand Bonello (2003) - 8/10
Magnolia de Paul Thomas Anderson (2000) - 9/10
Vampires de John Carpenter (1997) - 6/10
Ghost of Mars de John Carpenter (2001) - 6/10
The Ward de John Carpenter (2011) - 2,5/10
There will be blood de Paul Thomas Anderson (2008) - 10/10
Faust de Alexandr Sukoruv (2011) - 9,5/10
Hunger Games, l’embrasement de Francis Lawrence (2013) - 4/10
The Immigrant de James Gray (2013) - 6,5/10

Découverte du mois:
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Redécouverte du mois:
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Raté du mois:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar lvri » Dim 01 Déc 2013, 17:53

Va vraiment falloir que je vois ce There will be blood une bonne fois pour toute !! :oops:
Merci pour cette critique ! :super:
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Halloween (2007) - 6/10

Messagepar Velvet » Lun 02 Déc 2013, 18:25

Halloween de Rob Zombie (2007) - 6/10 (Bom challenge)
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Remake du célèbre film de John Carpenter, ce Halloween « nouvelle génération » a au moins cette qualité d’avoir sa propre atmosphère du au traitement poisseux et crade incorporé par l’univers de Rob Zombie. Le réalisateur mise sur l’efficacité et ne s’entiche pas d’effusion psychologique fantasmatique encombrante. Le décor est planté et s’ouvre sur la jeunesse du jeune Michael Mayers. Le jeune Daeg Faerch est intriguant et met presque mal à l’aise, mais on peut dire au revoir à toute originalité. Une mère stripteaseuse, une sorte de père alcoolique et pervers, une pouffiasse comme sœur, lui, dérangé qui tue les animaux, manquait plus que le grand père pédophile et là c’était la tarte à la crème du cliché rednecks. Rob Zombie a mis son costume du psychanalyse de comptoir pour nous expliquer les tourments du jeune garçon. Malgré cette lourdeur presque navrante, Rob Zombie hausse la qualité de son film quand il s’intéresse de près à ce petit blond au regard morbide et à la violence omniprésente, à l’image du meurtre impressionnant visuellement de cruauté de sa famille. La mise en scène n’est pas aussi millimétrée que chez Carpenter, mais Rob Zombie arrive à bien doser ses effets pour livrer un film à la fois oppressant et aux meurtres très glauques.

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Le milieu du film, qui s’immiscera dans sa vie carcérale, voit Michael Mayers devenir une sorte de grand golgoth de trois mètres sur deux, purement impressionnant. Sa première apparition dans sa chambre comblée de masques, est vraiment marquante, tout comme sa sortie meurtrière de la prison. Puis, Rob Zombie délaisse son imagination pour alors jouer au bon élève du remake, ce qui a le désavantage de diminuer sa touche crasseuse pour mettre en place un slasher bête et con, comme on peut en voir des tonnes. Après, ce n’est qu’une question d’appréciation, mais je n’ai pris aucun plaisir durant une deuxième partie trop monolithique à la mécanique trop bien huilée, enchaînant meurtres après meurtres sans voir une once de plaisir macabre pointer le bout de son nez. Loin d’être un aficionados des slashers, ce Halloween reste un film intéressant par la radicalité trash de sa première moitié de film mais s’avère être un long métrage oubliable dès le générique venant de part son manque de mysticité.
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Halloween II (2009) - 5/10

Messagepar Velvet » Mar 03 Déc 2013, 10:54

Halloween II de Rob Zombie (2009) - 5/10 (BOM challenge)
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Rob Zombie revient nous hanter avec le deuxième opus de sa nouvelle version de la série Halloween mettant en scène le psychopathe Michael Mayers. Ici, le réalisateur va construire son film autour de Laurie et de ses déambulations névrosées après le drame dont elle a été victime durant le précédent film. Mais dès le début, la partition semble un peu brouillée. Le jeune Daeg Faerch et son regard tourmenté n’est plus, étant remplacé sur quelques scènes, par une sorte de surfeur miniature assez inoffensif. Le problème qui suit, est le fait qu’on sente Rob zombie faisant son film d’un revers de la main. Certes, il a au moins le mérite d’y installer sa touche crasseuse habituelle avec cette fois l’idée d’insérer, pour densifier le coté psychologique des personnages des survivants de la famille Mayer, d’innombrables interludes mystico-gothique, mettant en scène sa défunte mère. Mais le rendu s’avère tellement cheap et grandguignolesque que cette fausse bonne idée atténue la morbidité complétement vorace des meurtres perpétrés par le géant assassin. Car de ce côté-là, le film ne lésine pas sur la surenchère gore permettant au spectateur de se pailler une bonne tranche de boucherie bien crade, à défaut d'effrayer, qui a le mérite de faire son petit effet.

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On est en présence d’un slasher et le réalisateur semble un peu à court d’idées donc on se tape l’énième tueur qui se faufile avec ses grandes pattes d’éléphant derrière le dos de ses victimes pour les tuer sauvagement. Quelques beaux plans retiennent l’attention de notre rétine malgré une réalisation pas des plus soignées et Rob Zombie ressemble malheureusement un peu trop à son personnage, étant un peu lourd et fonçant tête baissée dans la mécanique un peu lourdingue d’un slasher basique. L’aspect enlevé et féroce du meurtrier au long couteau, ne permet pas de cacher les défauts d’un film avec sa direction d’actrices horripilante à l’image de la désastreuse Scout Taylor-Compton, de sa psychologie de Bazard, de son histoire inexistante, et de sa fin faussement mystique. Trop cloisonné par les codes du genre, Rob Zombie nous pond un film qui défouraille tout en restant terriblement anecdotique.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Mar 03 Déc 2013, 12:02

J'aime beaucoup le premier pour ma part, qui témoigne encore une fois du talent de Zombie quand il esquisse des univers glauques et malsains. Même si effectivement on peut se braquer contre les clichés qui sévissent dans la première partie, je pense qu'on peut aussi les voir comme un simple développement du film de Carpenter. Ils sont là uniquement pour donner un peu d'épaisseur au personnage de Mickael et en ce sens, ils tiennent le film. Ils permettent en tout cas de faire cette liaison entre le tueur et Laurie, sa victime désignée lors de la poursuite finale.

Et puis franchement, perso je m'en fous des clichés quand c'est si bien géré niveau mise en scène. On est devant un slasher, on est servi en ce sens. Grosses ambiances perraves, et mises à mort qui cartonnent ! :D

Par contre, d'accord pour le second dans lequel on sent un peu le manque d'inspiration de Zombie pour remettre le couvert avec son tueur masqué.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Velvet » Mar 03 Déc 2013, 14:59

Bah pour la famille de Mayers et ses clichés, ça ne m'a pas gêné outres mesures mais c'est juste que Zombie était pas obligé de charger la mule sur tous les membres de la famille pour mettre en place une profondeur ou une atmosphère glauque. Quand j'ai vu le petit buter sa petite souris, ça m'a presque achevé. :lol:
Mais je dis ça, mais jusqu'à sa sortie de taule, j'ai beaucoup aimé le film. Après je me suis un peu ennuyé car le film se reposait plus sur les mises à mort que sur son ambiance en elle même.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar osorojo » Mar 03 Déc 2013, 15:15

Pourquoi elle t'a fait marrer cette scène ? C'est pourtant dans la logique du personnage ^^ Le mec est un psychopathe, on assiste à ses premières plongées dans ses pulsions meurtrières. Faut bien que ça commence quelque part, il peut pas commencer tout de suite par son beau père :D En plus, t'es dur, ça aurait pu être un chat ou un clébard, un rat, c'est plus sympa et ça colle au côté un peu rootsos de Zombie :mrgreen:

Pour la deuxième moitié du film, tu te positionnes comment vis à vis du film de Carpenter ?
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2013

Messagepar Velvet » Mar 03 Déc 2013, 16:08

Bah il se fait un chat aussi. C'est plus l’enchaînement du portrait de toute la famille qui m'a fait un peu sourire.

Bah pour le film de Carpenter, faudrait que je me le revois, mais je trouve qu'il y avait une tension bien plus présente et un travail vraiment soigné visuellement , qui permettait de mettre en place une petite dose de peur. Rob Zombie, lui, préfère passer directement à la phase meurtre en pagailles en s’arrêtant plus sur la violence barbare des meurtres. C'est badass et bien crade je l'admets mais ça m'a laissé un peu froid.
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Nos années sauvages - 8,5/10

Messagepar Velvet » Mar 03 Déc 2013, 16:26

Nos années sauvages de Wong Kar Wai (1990) - 8,5/10
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L'oiseau est allé nulle part, il était mort dès le début. Nos années sauvages sont les prémices du cinéma crépusculaire de Wong Kar Wai, regardant avec une désillusion nébuleuse les errements émotionnels d’un jeune homme au contour familial plus que flou, voulant savoir l’identité de sa mère biologique. Il va de femmes en femmes, ne s’intéresse guère à elles, ne voulant pas s’attacher à quiconque autour de lui. Mais ses gestes, ses mots stridents et autoritaires qui touchent là où ça fait mal ont des répercussions sur celles qui s’éprennent de lui, notamment la somptueuse Su Lizhen au regard solitaire et à la tristesse vagabonde ou l’excentrique Leung Fung-Ying. Nos années sauvages s’intéresse au temps qui passe, parfois trop vite quand on est auprès de l’être aimé ou trop lentement lorsque le désamour de l’autre nous transperce le cœur. A ce moment-là, il ne reste au personnage que leurs yeux pour pleurer. Le désarroi défile devant ses yeux lorsqu’il est amené à ne pas voir sa mère.

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Le film ne se raconte pas, il se savoure grâce à une tendresse presque déchue, son romantisme désabusé et une réalisation magnifique de finesse dans ces ruelles nocturnes, tremblantes d’émotion. Avec l’aide de Christopher Doyle à la photographie, Wong Kar Wai s’avère être un réalisateur extraordinaire de subtilité, avec une aisance non dissimulée pour filmer avec distance la solitude personnelle des hommes ou des femmes et pour capter de très près, les effluves amoureuses des peaux qui se touchent. Une part de mystère s’immisce dans la vie de ces jeunes gens, où le souvenir laisse des traces indélébiles qui parachève le destin des uns et des autres. Il n’y a ni début, ni de fin, juste une part de vie presque monotone, où la réalisation se révèle etre en totale osmose avec cette amertume désolée montrant cette jeunesse qui n’a nulle part à aller et n’ayant qu’à suivre un destin bringuebalant pour essayer d’oublier les désagréments sentimentaux qui perturbent cette jeunesse à l’innocence presque perdue.
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Anges Déchus (Les) - 10/10

Messagepar Velvet » Mer 04 Déc 2013, 16:57

Les anges déchus de Wong Kar Wai (1995) - 10/10
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La solitude. Hong Kong. Sa phosphorescence dans la pénombre. Des coups de feu qui agressent. Les anges déchus, c’est la chronique funambule de personnes solitaires immiscées dans la masse, embarquées par la brume nocturne d’une ville éclairée de mille feux. Dans cette nuit tentaculaire, qui ne laisse pas exister le jour, la mélancolie réapparait et les états d’âmes ne sont que de passages. Wong Kar Wai illumine son film par une excentricité qui joue les équilibristes entre mélancolie au destin inéluctable et drôlerie burlesque attendrissante. Alors on se laisse nous-mêmes déambuler, on reste caché derrière un mur ou une commode pour laisser rejaillir les émotions fulminantes des personnages. Les anges déchus est un tableau protéiforme, au souffle iconique, d’âmes solitaires, de cœurs brisés qui hurlent ou taisent leur souffrance quotidienne, dans une fantaisie revigorante et presque puérile.
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Punch-drunk love - 8,75/10

Messagepar Velvet » Jeu 05 Déc 2013, 11:05

Punch Drunk Love de Paul Thomas Anderson (2003) - 8,75/10
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Avec cette comédie romantique à la bizarrerie presque infantile, Paul Thomas Anderson ose, se joue des codes du genre, pour finalement réaliser un film qui lui ressemble de très près. S’aventurer dans des contrées encore non parcourues dans sa filmographie, tout en gardant sa touche formelle, voici le pari réussi du réalisateur américain. Il filme l’absurdité de l’amour dans la frénésie de la vie ou la frénésie de l’amour face à l’absurdité de la vie. Punch Drunk Love ne dévoile pas l’archétype du héros à la chevelure chatoyante, ni de femme fatale à sauver d’un mari infidèle. On voit juste coexister deux êtres un peu perdus, timides jusqu’à en perdre raison, animés de leurs propres difficultés à s’imposer socialement. Puis par le concours de circonstances, un poil voulu par une sœur tyrannique, Barry rencontre la simple mais mignonne Lena. Comme beaucoup, voire comme tout le monde, ils sont assommés par les vices de la société contaminés par ces obligations familiales, cette volonté qu’ont les gens à vouloir se conformer à une catégorie bien encadrée par les mœurs de nos jours, par ces personnes qui profitent de votre détresse.

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Exit les violons, les scènes conjugales torrides de fausseté, ici les mots sont choisis, amusants et amusés, parfois hauts perchés et presque abstraits, les situations sont cocasses à l'image de cette histoire de pudding et de kilomètres aériens, les regards sont troublés, le souffle est suffocant d’une appréhension juvénile comme on le ressent tous pour un premier rendez vous mais il en ressort une terrible sincérité, avec cette force qui résulte de l’amour, comme lors de cette scène où Barry voit rouge quand il voit apparaître le sang parcourir les mèches blondes de sa bien-aimée. Il se transforme alors en héros surpuissant pour tabasser une bande d’enculés venus l’emmerder pour une affaire de chantage financier. Bien évidemment on se retrouve chez Paul Thomas Anderson, et il ne perd pas le nord pour nous fournir un travail visuel habité d’une minutie au cordeau sachant parfaitement coordonner lenteur et fluidité du montage pour accentuer ses émotions. Mais derrière cette maîtrise formelle, le réalisateur parfume son film d’une émotion qui nous provient au compte-goutte, pour parfois atteindre des sommets de sincérité. Punch Drunk love se révèle être presque un film de super héros, où le pouvoir reste l’amour. La conclusion est d’une banalité un peu naïve mais cela n’en diminue pas moins toute sa grandeur.
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