[Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Modérateur: Dunandan

Re: Combat sans code d'honneur - 9/10

Messagepar Jimmy Two Times » Ven 27 Nov 2015, 11:10

Jed_Trigado a écrit:
Combat Sans Code d'Honneur - Kinji Fukasaku (1972)


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9/10


:super:
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Proxy war - 7,5/10

Messagepar Jed_Trigado » Ven 27 Nov 2015, 21:29

Battles Without Honor and Humanity : Proxy War - Kinji Fukasaku (1973)


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Que de surprises depuis ma redécouverte de cette saga, puisque Proxy War que je considérais comme l'opus le plus faible trouve désormais grâce a mes yeux après un second épisode bancal, soit j'avais pas les yeux en face des trous quand je l'ai découvert ou alors c'est la parcimonie avec laquelle le réalisateur insère ses gimmicks violents avec des séquences de règlement de comptes peu nombreuses qui m'avait laissé sur ma faim de jeune geek, privilégiant davantage son script qui réussit a mieux raccorder les wagons avec le premier film où les confrontations sont avant tout verbales et l'histoire prenant bien le temps de développer une guerre des clans a échelle nationale avec des trahisons, des ententes inattendues, un contexte socio-politique fascinant (le boom économique japonais), et surtout enfin le plus intéressant, le conflit Yamamori/Hirono qui prend une tournure convaincante avec ce jeu de "je t'aime moi non plus" contraint a cause d'un système hiérarchique complexe qui fait que les deux hommes malgré leurs différends demeurent du même bord. En parlant de complexité, les yakuzas eiga de Fukasaku ne sont pas parmis les plus aisés a suivre par leur multitude de personnages introduits en un temps minimal et celui-là l'est encore plus par son aspect bavard, ce qui fait que par moment j'ai pas toujours compris qui était qui, chose assez gênante pour ce type de film. Néanmoins, le fil rouge de la quête d'émancipation d'Hirono reprend le devant de la scène et le voir grimper lentement mais sûrement dans les hautes sphères du crime suffit largement a rendre Proxy War légitime en tant que digne suite de Combat Sans Code d'Honneur.

7,5/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Alegas » Ven 27 Nov 2015, 21:31

Il a pas de titres français déjà référencé celui-là ?

Je demande hein, histoire de pas créer une fiche pour rien. :mrgreen:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Val » Ven 27 Nov 2015, 21:32

Je crois que Oso les avaient tous critiqués. :wink:

EDIT : Effectivement, ils sont référencés, sans le "Battle without...".
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Ven 27 Nov 2015, 21:32

Je le redis : aucune suite de Combat Sans Code d'Honneur n'a traversé nos frontières.

Et j'ai tapé dans la recherche, il y avait rien de pré-sélectionné.
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Porte du Paradis (La) - 10/10

Messagepar Jed_Trigado » Ven 27 Nov 2015, 21:47

La Porte du Paradis - Michael Cimino (1980)


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La Porte du Paradis reste à ce jour, une œuvre sans précédent dans l'histoire du cinéma et dans celle de Michael Cimino, LE génie sacrifié du cinéma américain : un film cultivant ses paradoxes sans honte, d'un côté la mégalomanie avec une débauche de moyens ahurissante (on ne compte pas les plans où les figurants s'exposent par centaines) pour reproduire l'esprit d'une époque, de l'autre, une véritable humilité thématique où la petite histoire se parallélise face à la Grande, une histoire d'amour liée à un terrible génocide, un fait historique gravissime longtemps renié par l'Amérique : celle du massacre de Johnson County, un village accueillant une majorité d'immigrants européens (français, allemands, slaves), perpétré par de riches propriétaires terriens peu enclins à laisser des étrangers s'installer dans leur pays.
On retient encore aujourd'hui de ce film son immense four commercial qui brisa à la fois le Nouvel Hollywood et la carrière de Michael Cimino, n'ayant plus jamais l'occasion de jouir d'une telle liberté artistique (du moins jusqu’à Sunchaser). Le limiter néanmoins à cette réputation de nadir, occulte la richesse de la vision profondément humble et intense de son récit, celle d'un western désenchanté, ralenti et hors du temps où les moments simples ont parfois plus de valeur que que les "grosses" scènes : que dire de cette longue introduction à Harvard où nous voyons les personnages du film vivre leurs derniers moments de pure candeur, où les rires francs et les danses majestueuses remplacent les massacres organisés de leur vie d'adulte ?

Cette première séquence s'amorce tel un écho à son précédent film The Deer Hunter qui fonctionnait aussi sur cette opposition passages légers/tragiques, amplifiant ainsi le destin de chacun des personnages, devenant plus incarnés aux yeux du spectateur en montrant plusieurs facettes de leur existence. Il est d'ailleurs intéressant de constater qu'il procède aussi comme Deer Hunter à des ellipses temporelles, laissant chaque fois plus de deux décennies passer entre chaque étape de la vie de Kristofferson, un choix d'autant plus malin qu'il laisse toute place à l'intelligence du spectateur pour méditer sur ses expériences qu'il a pu endurer durant tout ce temps, là où un autre réalisateur aurait préféré jouer jouer la carte du trop-plein de séquences justificatives au vu de la durée (ce que Leone a fait avec Once Upon a Time in America mais dont la narration éclatée excuse cet était de fait avec la réussite que l'on sait). Chez Cimino, a l'instar de Leone, et plus que jamais dans Heaven's Gate, on prend son temps pour mieux se laisser porter par l’atmosphère à une heure où le cinéma effectue une course a la technologie pour soi-disant nous immerger dans un film. Que ce soit entre les milliers de figurants utilisés dans les plans dans la grande ville construite en taille réelle ou bien perdu dans les immenses vallées de l'Idaho, on est définitivement plongé en plein cœur d'une époque révolue et ce uniquement par le choix d'un axe, la durée d'un plan et la réelle authenticité qui s'en dégage.

Heaven's Gate forme aussi le premier volet d'une trilogie sur les fondations de la nation américaine avec Year of The Dragon (qui sera son pendant contemporain, en s'attardant sur une autre communauté immigrante, celle des asiatiques) et The Sunchaser (la synthèse de ses prédécesseurs), où l'accent est porté donc sur l'importance des valeurs et des archétypes face à la vilénie du genre humain, Kris Kristofferson dit d'ailleurs qu'Heaven's Gate est un film qui montre que l'argent est plus important que les gens (lecture un tantinet simpliste, mais indéniable de raison). A mes yeux, c'est surtout ce rêve illusoire de toucher du doigt l'essence d'une époque mais avec l'extrême conscience de savoir qu'il n'y aura pas de lendemains meilleurs, à l'image de la scène finale quasi-silencieuse où l'on voit le héros se fermer littéralement à la vie, n'ayant plus la force d'exprimer grand chose à ses proches après les terribles épreuves qu'il a vécues. Un grand film donc, autant dans la forme que dans le fond, qui sonnait inconsciemment le glas d'une époque et d'un genre, se refusant à une quelconque forme d'intellectualisme élitiste et que tout amoureux du western se doit d'avoir vu dans sa version intégrale, la seule qui trouve grâce tant chaque scène est parfaitement à sa place, contribuant ainsi à la force de cette gigantesque épopée presque trop courte tant elle a de choses a nous montrer.

10/10
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar angel.heart » Ven 27 Nov 2015, 22:10

Un putain de chef-d'oeuvre d'une densité folle et l'une des plus belles démonstrations de mise en scène qu'il m'ait été donné de voir ! :super:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Ven 27 Nov 2015, 23:14

Alegas a écrit:Il a pas de titres français déjà référencé celui-là ?

Je demande hein, histoire de pas créer une fiche pour rien. :mrgreen:

Ehpepep, je proteste : le référencement serait plus cohérent si on mettait le nom de la saga devant. Ça éviterait les bourdes (j'en suis la preuve vivante), d'autant que les titres internationaux comportent bien Battles... devant chaque titre.

@Angel : normal, c'est Cimino quoi espérer de plus ? :mrgreen:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Alegas » Sam 28 Nov 2015, 00:55

Moi je veux bien mais on met quoi du coup ? Yakuza Papers ? Battle without machin truc ? On met "volume" ?
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Sam 28 Nov 2015, 00:59

Ben on référence comme je l'ai fait : le nom de la saga (Battles...), deux petits points et le sous-titre de l'épisode en question. :super:
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Alegas » Sam 28 Nov 2015, 01:01

Je fais ça que pour celui que tu viens de critiquer du coup ? Celui qui a un titre français je garde tel quel ?
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Sam 28 Nov 2015, 01:05

Je le répète encore ( :mrgreen: ) : le titre français du deuxième opus est faux c'est celui du premier film du temps où il fut diffusé dans les cinémas de quartier dans les 70's, quand on se fichait bien d'avoir des titres raccords avec leur sujet surtout quand il s'agissait de films asiatiques.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar osorojo » Sam 28 Nov 2015, 01:08

Fais comme maitre Jed te dit, nous on est trop nuls ;)

Sinon, ces films sont référencés sous ces titres là partout xD
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar Jed_Trigado » Sam 28 Nov 2015, 01:10

Pas la peine d'être susceptible hein.
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Re: [Jed_Trigado] Mes critiques 2015

Messagepar osorojo » Sam 28 Nov 2015, 01:11

Oh, je te vois juste venir depuis le premier. T'aurais pu le dire cash au lieu de le sous entendre ^^
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