[Alegas] Mes Critiques en 2016

Modérateur: Dunandan

Tigre et Dragon 2 - 4/10

Messagepar Alegas » Dim 13 Mar 2016, 12:49

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Crouching Tiger, Hidden Dragon : Sword of Destiny (Tigre et Dragon 2) de Yuen Woo-ping
(2016)


Dans la famille des suites que personne n'attendais (ou ne souhaitais), je demande Tigre et Dragon 2. Si la possibilité d'une suite au film de Ang Lee, sorti il y a plus de quinze ans maintenant, avait été longtemps évoqué pendant quelques temps, il paraît improbable aujourd'hui de la voir naître, surtout pour une sortie VOD sur Netflix, qui a mit la main à la poche pour concrétiser le projet. Au final, que vaut cette suite ? Pas grand chose hélas. Tout d'abord, même si je ne suis pas un fan du film original (ce genre de WXP n'est pas vraiment mon genre de délire), je lui concède néanmoins une capacité à créer de la poésie visuelle, et une vraie capacité à la mettre en scène. Ici, dans cette suite, on fait au plus simple : ce que l'on perd en poésie, on le gagnera en action, et on se retrouve donc avec un WXP beaucoup plus banal, mais qui a le mérite de ne pas être pénible à suivre.

Le truc, c'est que niveau script, il fallait justifier le titre Tigre et Dragon 2, et c'est là où ça fait mal. Pour seul point commun, on a donc Michelle Yeoh et sa fameuse épée légendaire, et le reste est un calque assez honteux du premier film, notamment tout ce qui touche à la double love-story. Chow Yun-fat étant remplacé par Donnie Yen, pendant que l'histoire de Zhang Ziyi est tronquée pour une histoire d'amour fleur bleue avec Jason Scott Lee qui passe plus de la moitié du film dans une cage. Ajoutons à cela un bad-guy des plus simplistes au surjeu collector, et on obtient une suite très conne mais qui assure le spectacle visuellement. Certes, Yuen Woo-ping a déjà fait beaucoup mieux niveau combat, mais sur la forme c'est plutôt chiadé, et on sent le budget derrière, notamment avec des effets visuels supérieurs à la moyenne de ce genre de production. Une première intrusion de Netflix dans le genre un peu opportuniste, on sent bien que le film aurait pu tout aussi bien ne pas être une suite tant ça n'a plus grand chose à voir avec le film de Ang Lee, mais qui ne manque pas de qualités. A voir d'un œil, l'intérêt du film étant assez limité.


4/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mar 15 Mar 2016, 11:23

Réévaluation de trois films, et donc edit des critiques écrites auparavant.

Braindead passe de 7,5 à 8,5.
John Carter passe de 4 à 6,5.
Le Quai des Brumes passe de 7 à 8,5.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Waylander » Mar 15 Mar 2016, 16:22

Je me doutais bien pour John Carter que j'ai revu aussi à la hausse. Et oui je pense qu'on condamnait le film avant même de l'avoir vu. Alors c'est loin d'être un masterpiece mais quand même. :super:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Alegas » Mar 15 Mar 2016, 16:52

Ouais c'est pas honteux, je pourrais même le revoir à l'occasion. Puis bon, en terme de direction artistique ça nique quasiment tout ce qui a pu sortir depuis niveau SF. Mais bon, je me doutais bien depuis quelques mois que la note augmenterait : avoir envie de revoir un film auquel j'avais mis 4, ça ne m'arrive pas souvent.
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Princess Bride - 6/10

Messagepar Alegas » Mar 15 Mar 2016, 18:20

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The Princess Bride (Princess Bride) de Rob Reiner
(1987)


Pas revu depuis ma plus tendre enfance, autant dire que ça fait bizarre, d'autant que j'en gardais un très bon souvenir forcément un peu idéalisé. Rob Reiner, c'est un réalisateur dont je n'apprécie pas beaucoup de films, et quand c'est le cas c'est rarement pour les qualités de mise en scène, à tout les niveaux. C'est d'ailleurs quelque chose qui se vérifie ici, puisque si Princess Bride ne me séduit guère dans sa façon pachydermique d'être filmé (ou conçu, le score de Mark Knopfler avec les petits thèmes pour marquer ce que dit chaque personnage est souvent ridicule) c'est véritablement dans son approche originale du conte de fée qu'il arrivera à me convaincre. Sur ce point, le film ne m'a guère déçu, le divertissement féérique dont je me souvenais est toujours le même, avec un mélange réussi d'heroic-fantasy et de films de capes et d'épées. La direction artistique n'en fait pas de trop et reste dans quelque chose d'assez réaliste à l'exception de quelques passages (et heureusement, vu le budget). Bref, c'est le genre de film idéal à montrer à ses gosses au moins une fois.

Là où ça fait mal, c'est vraiment dans la façon dont le film est conçu. Quand on regarde le film très jeune, forcément, on s'émerveille pour pas grand chose et le côté cheap d'une œuvre peut être indécelable. Avec les yeux d'un adulte, toute la pauvreté du film saute aux yeux. Mise en scène plate qui n'ose rien (un comble dans un tel genre à mon sens), photographie morne, jeu d'acteur parfois outrancier (le prince héritier ou encore l'insupportable Vizzini), l'enrobage fait vraiment peine à voir par moment. Idem côté péripéties où l'action est loin d'être aussi mémorable que l'idée que je m'en faisais (grosse désillusion devant le premier combat à l'épée dont je gardais un souvenir de scène absolument géniale). Finalement, la vraie bonne idée du métrage (avec l'espagnol qui est un sacré perso et les très beaux décors naturels) est d'incorporer le récit au sein de quelque chose de réaliste avec un grand-père qui raconte l'histoire à son petit-fils, et encore je me demande si c'est pas quelque chose qui est déjà dans le livre adapté. Un film sympathique en soi, mais dont le côté culte s'explique, à mon sens, davantage par les sensations qu'il procure aux plus jeunes que par ses qualités véritable.


6/10
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Enfance d'Ivan (L') - 6,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 17 Mar 2016, 11:48

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Иваново детство (L'Enfance d'Ivan) de Andreï Tarkovski
(1962)


Premier film de Tarkovski que je découvre dans son intégralité. Bien que j'ai analysé une large partie de son œuvre à grands coups d'analyses lors de conférences et cours universitaires, je n'avais jamais eu jusqu'ici le courage d'aller au bout d'un de ses longs-métrages qui, à la fois, me repoussaient par leur rythme mais me fascinaient par l'ambiance qu'ils dégageaient ainsi que par la qualité de la mise en scène. Clairement, L'Enfance d'Ivan me paraît être le meilleur film pour commencer la filmographie de Tarkovski. Non seulement il a l'avantage d'être son premier long, en plus d'être une œuvre de commande (même si Tarkovski fera en sorte d'avoir un contrôle artistique total), mais il est surtout son film le plus sobre en terme de rythmique, où on ne se retrouve pas avec des longs et lents plans-séquence qui veulent juste passer une idée plutôt qu'une narration. Bref, L'Enfance d'Ivan est un film avant tout concentré sur son histoire, plus que sur son fond (qui existe bien néanmoins) et de ce fait cela me fait découvrir une partie de Tarkovski qui, à défaut de me convaincre pleinement, me surprend en partie. Alors clairement, à mon sens, c'est un film qui possède déjà ce que l'on peut reprocher au cinéaste russe, à savoir son récit de personnages qui va consister en une introspection à travers la mise en scène pure et des images précises. En soi, c'est un concept que je ne peux qu'approuver, puisqu'on est dans une logique de cinéma pur (la puissance évocatrice de l'image a toujours été quelque chose de sacré dans le cinéma russe) mais ça entraîne forcément un aspect expérimental qui peut provoquer l'ennui par moment.

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A côté de ça, l'histoire se suit sans peine, et se révèle même très intéressante par moment, puisque l'on y suit un jeune orphelin recruté par l'armée qui prend finalement ses objectifs bien plus à cœur que ses officiers adultes qui perçoivent mieux la folie de la guerre et un certain sens de la vie (d'ailleurs, le film évacue pendant tout un passage le jeune garçon pour se concentrer sur les figures adultes). A ma grande surprise, malgré le fait que ce soit un film de commande, on est très très loin du film de propagande soviétique qu'il aurait aisément pu être. Au contraire, le film me paraît être dans de nombreux passages un film bien plus tourné vers l'individualisme que vers les valeurs habituelles du communisme, et c'est vraiment là que L'Enfance d'Ivan tire sa force, avec quelques séquences marquantes, je pense notamment à un des baisers de cinéma les plus marquants que j'ai pu voir de ma vie de cinéphile. Mais le gros point fort du métrage, c'est évidemment sa mise en scène, entre les travellings fluides dans des environnements apocalyptiques particulièrement bien mis en valeur, les compositions de plan à tomber ou les séquences de rêve marquantes, L'Enfance d'Ivan est un premier film exemplaire formellement parlant, le genre de film où on se doute bien que ce n'est pas un manche derrière. Bref, une première incursion complète (il était temps) plutôt convaincante en ce qui me concerne, reste à voir si le reste de sa filmographie, nettement plus extrême, saura autant me surprendre.


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6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Milkshake » Jeu 17 Mar 2016, 16:02

Plutôt d'accord pour l'avoir découvert il y a quelques mois, il y a déjà une grosse maîtrise formelle de la part de Tarkovski pour un premier film c'est assez bluffant. :shock:

Par contre niveau histoire ça raconte pas grand chose et les perso sont tellement survolé :roll: le gamin est censé être le lead mais au mileux du film il est totalement délaissé au profit d'acteurs qui vont avoir à peine 2 scènes à côté.

La réal aussi travaillé soit elle ne permet pas de m'accrocher à ce qu'il se passe à l'écran ce qui fait que l'on retient au final que quelques superbes compositions de plan, la majorité présente dans tes captures.
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Bas-fonds de Frisco (Les) - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 17 Mar 2016, 20:51

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Thieves Highway (Les Bas-fonds de Frisco) de Jules Dassin
(1949)


Décidément, Jules Dassin continue à me surprendre. Voilà cinq films du bonhomme que je découvre et à chaque fois c'est une bonne surprise (bon, Naked City un peu moins mais c'est pas comme si je regrettais de l'avoir vu non plus). Celui là, je partais pourtant pas très confiant à la vue du pitch assez surprenant pour le coup. Il faut dire que Dassin sur Thieves Highway s'intéresse à un milieu assez peu représenté au cinéma, à savoir la petite pègre d'un milieu comme le marché de San Francisco, lieu banal à première vue qui est pourtant le théâtre d'affaires assez douteuses qui dégénèrent rapidement. On a donc un film de vengeance couplé à un film d'arnaque, mais le récit surprend rapidement vu qu'on se rend bien compte que le héros n'est jamais en position de force (son seul avantage est la non-divulgation de son identité, et au final tout le monde découvre qui il est très rapidement) et que, comme souvent chez Dassin, on va suivre la lente descente aux enfers d'un mec condamné d'avance.

Globalement, le film est très convaincant de par la reconstitution de son univers ou ses péripéties (ça va loin tout de même, la mort qui arrive avant le dernier acte est difficilement prévisible) et se révèle toujours captivant. Finalement, le seul défaut que je lui trouve, et qui l'empêche d'accéder au statut de très bon film comme Du rififi chez les hommes, se trouve dans son final, hyper convenu par rapport à ce qui a précédé. Pour le coup, j'aurais largement préféré un propos pessimiste avec un héros battu à plate couture par le destin et le système, au lieu de cette happy-end assez gênante dans son déroulement (et vas-y que les flics embarquent le mec sans poser de questions). A croire que cela a été imposé à Dassin, car tout dans ces ultimes minutes sonnent vraiment faux. Une conclusion décevante pour un film qui, néanmoins, vaut largement le coup d'être vu.


7/10
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Moonwalkers - 7/10

Messagepar Alegas » Ven 18 Mar 2016, 11:27

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Moonwalkers de Antoine Bardou-Jacquet
(2016)


Bien sympathique ce petit film sorti de nulle part (s'il n'avait pas été projeté à l’Étrange Festival l'année dernière, je ne suis même pas sûr que j'en aurais entendu parler) et qui s'avère être l'une des meilleures comédies que j'ai pu voir récemment sur un écran de cinéma. Alors ça n'a rien d'un grand film, mais le sujet et le traitement font que ça se suit avec beaucoup de plaisir, et ça fait vraiment du bien de voir un tel film assumer jusqu'au bout ses délires à coup de violence graphique et de trips drogués. Déjà, le pitch est plus que prometteur, puisque le film surfe sur la fameuse théorie du complot qui voudrait que Kubrick ait été engagé en 1969 pour filmer un faux alunissage d'Appolo 11. Ici, il n'est nullement question de savoir si cette possibilité est vraie ou non, et on se concentre sur les déboires d'un agent de la CIA qui doit engager Kubrick et s'assurer du bon déroulement du tournage des images, et qui, par la force des choses, va se retrouver avec un loser-né à tourner le film avec une bande de hippies et des moyens financiers limités.

Bien que Moonwalkers soit le premier film d'un français, on sent clairement l'influence de tout un pan de la comédie anglaise, avec tout ce que cela inclut comme personnages décalés (celui de Ron Perlman évidemment, mais j'ai une pensée particulière pour ce chef mafieux qui lance une vendetta parce que quelqu'un a cassé sa maquette :eheh: ). Sans avoir non plus de séquences mémorables (même si les éclats de violence marquent la rétine, et je ne parle même pas du trip WTF de Perlman à l'acide), Moonwalkers est une petite comédie honnête et très bien mené, tout en étant formellement très élégante (pour un premier film, c'est vraiment du bon boulot). Bref, un film sans prétention qui fait du bien à voir, c'est déjà beaucoup en ces temps où les bonnes comédies se font rares.


7/10
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Convoi Sauvage (Le) - 6/10

Messagepar Alegas » Sam 19 Mar 2016, 00:50

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Man in the wilderness (Le Convoi sauvage) de Richard C. Sarafian
(1971)


Mouais, un peu déçu vu ce que j'avais pu en lire. Clairement, je regrette d'avoir vu ce film après The Revenant, tant la comparaison (inévitable, on parle après tout de la même histoire) lui fait forcément du mal. Néanmoins, il est étonnant de constater à quel point on peut tirer d'un même récit deux orientations thématiques et visuelles très différentes, comme quoi le traitement, la vision et l'ambition d'un film sont primordiaux. Là où The Revenant va jouer à fond la carte de l'immersion teintée de mysticisme, Man in the wilderness va plutôt tenter du côté de l'introspection religieuse. Un choix risqué, culotté, qui s'avère être à la fois la force et la faiblesse du film. Car s'il dégage des idées intéressantes (on parle d'un homme désabusé de la religion, un peu comme le sera le personnage de Liam Neeson dans The Grey), le fait de devoir s'intéresser à un autre qui, en quelque sorte, retrouvera Dieu par la survie enchante beaucoup moins, surtout avec un traitement pas des plus subtils. C'est d'ailleurs là où le film pêche un peu vis à vis de The Revenant : si quelqu'un n'accroche pas au fond de ce dernier, il pourra néanmoins se rabattre sur la mise en scène et notamment l'immersion de la survie, ce qui n'est pas le cas du Sarafian, qui peine véritablement à donner l'impression d'être placé dans une nature dangereuse et hostile, et ainsi la majorité du parcours du personnage de Richard Harris donne l'impression d'être une balade de santé. A cela s'ajoute tout ce qui touche au personnage de John Huston, qui est intéressant en soi, mais qui est finalement trop peu développé pour convaincre durant tout un long-métrage. Bref, pas un mauvais film en soi, ça possède même beaucoup de qualités, mais on est loin du survival indispensable.


6/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Malko Linge » Sam 19 Mar 2016, 09:38

Bon, tu ne donnes pas super envie :lol: mais le comparatif est intéressant.
Je vais me laisser tenter.
Aller mieux, ce serait de la provoc...
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Voyage au bout de l'enfer - 8/10

Messagepar Alegas » Dim 20 Mar 2016, 19:47

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The Deer Hunter (Voyage au bout de l'enfer) de Michael Cimino
(1978)


La première fois que je découvrais The Deer Hunter, en pleine période lycéenne, je suis tombé de haut. Je découvrais coup sur coup des films comme Apocalypse Now et Platoon, et j'attendais du Cimino ni plus ni moins qu'un chef-d’œuvre du film de guerre. Forcément, à la vue de la longue introduction, et en me rendant compte que la partie guerre ne prenait en tout et pour tout qu'une petite demi-heure de métrage, il était difficile pour moi de rester objectif vis à vis de mes attentes, ce qui s'est finalement traduit par une déception. Aujourd'hui, je redécouvre totalement le film en ayant parfaitement conscience de ce que souhaite faire Cimino, à savoir non pas un film de guerre, mais un film sur la guerre et ses conséquences sur l'amitié qui dirige un groupe d'une jeunesse américaine tirant ses origines chez les immigrés russes. A la revision, si je n'y vois toujours pas un chef-d’œuvre, j'y décèle clairement un grand film, peut-être bien le plus réussi sur les liens entre l'acte guerrier et le quotidien de l'avant et de l'après.

A la manière de ce qu'il fera sur Heaven's Gate, Cimino n'hésite pas à prendre son temps pour poser ses personnages, décrire au maximum les liens d'une communauté plus vraie que nature. La première fois, The Deer Hunter m'avait paru long, bourré de passages inutiles, aujourd'hui je ne vois pas vraiment ce qui pourrait être coupé du métrage (il y a quelques moments qui s'étirent parfois un peu trop, mais rien de bien méchant), tant l'ensemble se tient parfaitement, avec des séquences qui se répondent, des silences qui valent plus que des dialogues ou encore des longs plans qui ne servent qu'à établir une véritable authenticité, qui fait réellement la force du film, jusqu'à servir les personnages eux-mêmes. Si le film ne m'impressionne pas plus que ça d'un point de vue formel (à l'exception de la photographie de Vilmos Zsigmond, sublime), il m'étonne de par sa capacité à être véritablement touchant dans ses relations entre personnages, au point d'être bouleversant dans son dernier acte, que ce soit lors d'une conclusion tragique entre deux personnages autrefois meilleurs amis du monde, ou dans une réunion funèbre où l'on chantonne un hymne patriotique pour souligner le caractère inutile d'une guerre. Desservi par des intentions de mise en scène étonnantes et par un casting de premier choix (Walken est tout simplement incroyable), The Deer Hunter est sans aucun doute un sacré grand film auquel j'ai bien fait de redonner une chance.


8/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Waylander » Dim 20 Mar 2016, 20:30

Que je me suis emmerdé devant ce film...
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar pabelbaba » Lun 21 Mar 2016, 00:38

Pareil...

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2016

Messagepar Jed_Trigado » Lun 21 Mar 2016, 00:42

:eheh:

Toute cette verdure brûlée au lance-flammes, ça a du titiller sa fibre Malickienne. :chut:
"Je mets les pieds où je veux Littlejohn et c'est souvent dans la gueule." Chuck Norris

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