[lvri] Mes blabla en 2018

[Alegas]

THE GODFATHER

LE PARRAIN

"Don’t ever take sides with anyone against the family again. Ever !"

Challenge ImdB : voir les films inédits du top 250 …. Au bout de 3 films, je tenais déjà le premier film à voir, et pas des moindres. Un film culte, toujours bien classé sur les sites de cinéphilie : Le Parrain de Mr Coppola. Découvrir un film à l’aura aussi gigantesque n’est jamais facile (il suffit de dire qu’on a pas aimé pour se faire lyncher sur la place publique). Au bout de 30mn, j’avoue avoir eu peur de ne pas accrocher, surtout en sachant qu’il restait 2h30 … Et bien force est de constaté que je suis heureux de ne pas avoir lâché l’affaire !

Découvrir un film comme Le Parrain aussi tardivement pose un problème majeur : faire face à un personnage et un thème devenus depuis un « cliché des films sur la mafia ». Autant le thème passera sans me sortir du film (car il n’est pas utilisé comme je le pensais), autant la première vision de Marlon Brando me fera sourire. Cette voix, cette tonalité, cet accent, ce visage … Toutes ces choses maintes fois vues et entendues alors que je suis face à leurs origines (enfin, je suppose). Mais au bout de quelques secondes, le personnage s’impose. On se retrouve face au Parrain, c’est indéniable. Et tout se construit doucement autour de lui. Ces amis, ces ennemis, les tensions entre les familles … Et puis, la famille, ces fils …. Son fils : Al Pacino ! Le mec réussit en trois heures à passer de l’acteur lambda au personnage ultra charismatique. Il s’impose superbement, et la prise de pouvoir n’étonne pas, elle est crédible tant elle est parfaitement construite tout au long du métrage.

Pacino et Brando ont beau imposer leurs charismes dans chaque scène où ils apparaissent, aucun acteur n’est en retrait. Aussi parfaitement qu’on pourrait l’imaginer dans une organisation mafieuse, ils gardent chacun leur place de façon parfaite, et impose leur caractère et leur personnalité. Les femmes restent en retrait (de nouveau, leurs places à cette époque, la mama est à la maison, au fourneau, à s’occuper des enfants …), mais on remarque évidemment la trop rare mais excellente Talia Shire qu’on aurait aimé voir plus développée.

Coppola maitrise son sujet. Une mise en scène classe, qui sait mettre en valeur chaque moment du film (Le final lors du baptême est absolument somptueux ) . Il n’utilise aucun artifice pour faire monter la tension, n’abuse pas de la musique pour faire ressentir une émotion ou une peur. Du grand art !

Alors oui, le rythme peut faire peur au début, mais une fois lancé, on reste scotché devant son écran. Et une fois le générique de fin arrivé, on a juste envie d’enchainer avec la suite (qui dure encore plus longtemps).

9/10

[Mr Jack]

Et une fois le générique de fin arrivé, on a juste envie d’enchainer avec la suite (qui dure encore plus longtemps)

Le plaisir a t-il seulement une durée ? Les chef d'œuvres c'est pas du fast food faut s'en délecter

[osorojo]

Et une fois le générique de fin arrivé, on a juste envie d’enchainer avec la suite (qui dure encore plus longtemps)

Le plaisir a t-il seulement une durée ?

3min12 quand j'ai la patate

[lvri]

Et une fois le générique de fin arrivé, on a juste envie d’enchainer avec la suite (qui dure encore plus longtemps)

Le plaisir a t-il seulement une durée ? Les chef d'œuvres c'est pas du fast food faut s'en délecter

Faut surtout pouvoir les "loger" dans une journée. La durée d'un film ne me fait pas peur en soit (sauf quand je le rend compte que c'est chiant), juste une question de prendre le temps.

[osorojo]

Ca dépend, je trouve que passé les 2h30 c'est un vrai investissement. J'ai par exemple depuis longtemps envie de mater Das Boot ou même 1900, mais je n'ai jamais réussi à trouver la motive de les lancer. Il faudrait sans doute les mater en plusieurs fois, mais j'ai du mal à faire ça.

[pabelbaba]

Et une fois le générique de fin arrivé, on a juste envie d’enchainer avec la suite (qui dure encore plus longtemps)

Le plaisir a t-il seulement une durée ?

3min12 quand j'ai la patate

[lvri]

Il faudrait sans doute les mater en plusieurs fois, mais j'ai du mal à faire ça.

J'y ai pensé, mais j'ai peur que ça gâche le film.... Peut-être à tort... Dans tous les cas, je serais sûrement obligé de faire ça pour le 2.

[Dunandan]

Le film s'y prêterait mal je trouve, mais tu ne regrettera pas l'expérience de l'avoir fait en une seule fois vu la solidité de la narration

[lvri]

J'en suis convaincu, mais va falloir que je le lance tôt !

[Val]

Effectivement, j'avais été frappé, lors de mon revisionnage de la trilogie il y a 2 ans, par le fait que les deux premiers films passent à une vitesse folle tellement ils sont passionnants. On ne peut pas en dire autant du 3 qui, malgré ses qualités, vous fait bien sentir sa durée.

[Mr Jack]

Pour ça que je me le suis jamais fait, le 3 (j'aime tellement les deux autres, j'ai pas envie d'être déçu)

Oso : t'es con

[Alegas]

Pourtant c'est dans le troisième qu'il y a la séquence la plus puissante de la trilogie d'un point de vue émotionnel.
De toute façon, rien que pour les vingt dernières minutes, le film vaut clairement le coup d'être vu, quand bien même il n'a pas la prestance des deux précédents.

[Alegas]

GUN CRAZY

LE DEMON DES ARMES

"Two people dead, just so we can live without working"

Une chouette découverte que ce Gun Crazy, petit film narrant l’histoire d’un jeune couple se lançant dans des braquages. Un couple où les deux adages « Les opposés s’attirent » et « Qui se ressemble s’assemble » vont de pair.

En effet, Bart Tare et Annie Laurie Starr ont une même passion, voire une même fascination, pour les armes. Néanmoins, ils s’opposent complètement sur son utilisation finale. Annie Laurie n’hésitera pas à tuer, même une personne sans défense, contrairement à Bart qui reste effrayer par l’idée de meurtre. Tuer pour s’enrichir ne lui convient pas, mais son amour aveugle lui fera suivre une route qu’il n’accepte pas vraiment.

Le film est très court, et garde un excellent rythme. Léger au début, il s’alourdit au fur et à mesure que l’histoire avance. D’un côté une Annie Laurie Starr, femme fatale prête à tout pour vivre une vie de luxe à 100 à l’heure. De l’autre un Bart, prêt à tout pour celle qu’il aime …. Jusqu’à une certaine limite … Tuer ne fait pas parti de son vocabulaire … Néanmoins, est-ce que Bart aura le choix ?

Au final, Gun Crazy est une jolie surprise, porté par deux excellents acteurs et joliment mis en scène.

8/10

[lvri]

THE MAN WHO KNEW TOO MUCH

L’HOMME QUI EN SAVAIT TROP

"A single crash of Cymbals and how rocked the lives of an American family "

L’Homme qui en savait trop est sans conteste dans le haut du panier des films d’Hitchcok (sans atteindre les Fenêtre sur Cour, Les Oiseaux, Vertigo ou autre Psychose ….. du moins, dans mes souvenirs). Une histoire qui se suit sans déplaisir, et où Hitchock démontre encore une fois sa capacité à créer le suspense.

Sur un postulat de départ plutôt simple, Hitchock réussi à nous tenir en haleine jusqu’à la dernière minute (malgré quelques moments un peu mou). Entre les premières rencontres de personnages, les divers lieux explorés, l’enlèvement, les fausses pistes …. Hitchcock ne laisse rien au hasard et fait monter la tension doucement, sans oublier quelques moments plus léger (la scène du restaurant avec un James Stewart se sachant comment se tenir est très drôle).

Mais c’est surtout lors du concert au Royal Albert Hall que le suspense atteint son paroxysme. La mise en scène se met clairement au service de l’histoire. Pas de paroles, juste des gestes, des mouvements de lèvres, des regards …. Et la musique qui porte le tout jusqu’au coup de cymbales final. Du grand art. Il en va de même pour la recherche du fils de Stewart à l’ambassade, où Hitchcock dirige ces spectateurs vers la pièce où il se trouve. Pas d’acteur, pas de bruit. Juste une série de plan fixe d’un hall, d’un escalier, d’un couloir, d’une porte, d’une poignée … Efficace !

L’Homme qui en savait trop est un excellent film, malgré quelques passages en retrait. La mise en scène du roi du suspense est efficace, en particulier sur les scènes finales. Niveau acteur, rien à redire, malgré quelques surjeux ici ou là. Bref, un très bon Hitchcock !

7/10

[Alegas]

ROPE

LA CORDE

"Did you think you were God, Brandon ?"

Rope me semble être un Hitchcock difficile à noter. Ces qualités semblent créer ces défauts, et inversement. Le film en soit n’est pas mauvais, mais il y a ce je ne sais quoi qui empêche clairement de l’apprécier vraiment.

Rope est le premier film tourné en un seul (faux) plan séquence. Evidemment, cela reste un véritable tour de force au vu de l’époque et de la technologie. Des caméras gigantesques sur roulettes à gérer (obligeant des mouvements de décor dans tous les sens pendant le tournage). Des bandes n’autorisant pas plus de 10mn de film (donc, prévoir minimum 9 coupes … le film en comporte réellement 11). Et l’absence totale d’informatique obligeant Hitchcock à faire appel à des artifices maladroits pour cacher les coupes (j’imagine que l’ordinateur doit beaucoup simplifier les plans séquences de nos jours …).
Du coup, on se retrouve avec un Hitchcock contraint de plonger sa caméra dans le dos des acteurs, créant ainsi une sorte de fondu au noir permettant un enchainement « invisible ». Il semblerait que d’autres coupes existent, mais elles sont restées invisibles à mes yeux. Wikipédia les liste, ça vaudrait le coup d’aller les revoir. On se pose finalement une question : pourquoi ne pas n’avoir procéder qu’à des coupes franches plutôt qu’à ces artifices très visibles de « je rentre dans ton dos ».

Ce défi technique permet au film d’avoir un aspect très théâtrale (le surjeu des acteurs accentuant cette impression). Hélas, on passe de moments plutôt ennuyeux à d’autres franchement bien foutu, notamment deux scènes. Tout d’abord, celle où Hitchcock pose sa caméra à côté du coffre enfermant le corps de David. A droite, les convives qui discutent (invisible à l’écran), et face à nous, Mme Wilson, faisant des allers-retours entre le coffre et la cuisine. Elle débarrasse petit à petit le coffre, tout en ramenant les livres à ranger dedans. Le Roi du suspense fait encore étalage de son savoir-faire en la matière. Il y a ensuite la scène où James Stewart explique comment le meurtre aurait pu avoir lieu. On écoute attentivement l’acteur pendant que le réalisateur suit les endroits décrits avec sa caméra. Près du piano, vers le siège, sur le sol … Efficace !

Côté acteurs, comme dit plus, ça surjoue pas mal …. Voir ça joue mal ! Farley Granger est insupportable d’un bout à l’autre, pendant que son comparse reste très efficace ! Les autres personnages passent plutôt bien. A noter qu’il s’agit de la première collaboration entre Hitchcock et Stewart.

Un des principales défauts du film reste quand même son début : Pourquoi avoir montré l’assassinat ? Pourquoi ne pas avoir joué la carte du mystère pour le spectateur ? Sauf erreur, je crois que la pièce de théâtre original ne le montre pas. Je pense que la tension aurait été plus présente, le spectateur se retrouvant dans une situation où il pourrait ne pas croire à ce meurtre, se poser des questions sur les deux protagonistes, et faire des déductions comme celle de Stewart. Dommage.

Au final, Rope reste un bon film. Le rythme est en dent de scie, mais Hitchcock trouve toujours les idées pour faire grimper la tension.

6/10