[Alegas] Mes Critiques en 2022

Modérateur: Dunandan

Time and tide - 6,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 28 Juil 2022, 16:43

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Time and Tide de Tsui Hark
(2000)


Seconde vision, qui doit beaucoup au fait que j’ai découvert plus tôt dans l’année (et apprécié) Knock Off, film souvent considéré comme le brouillon de ce Time and Tide, dans le sens où Tsui Hark cherchait à développer une nouvelle façon de filmer l’action. Sans trop de surprises, cette revision a été nettement plus confortable que la première, que ce soit sur l’appréciation de la forme ou du script, les deux m’ayant paru des plus chaotiques à la découverte. Alors clairement, il reste des points qui m’empêchent d’y voir le grand film tant vanté par certains, mais y’a clairement du mieux et ça confirme la tendance qui voudrait qu’un film pareil peut difficilement s’apprécier pleinement à la première vision tant les sens sont attaqués de toutes parts, surtout si on est pas forcément prévenu de ce que le film contient.

Globalement, j’y retrouve en grande partie ce que j’avais apprécié dans Knock Off, à savoir cette façon complètement libérée de filmer l’action. Tsui Hark ne recherche ni lisibilité totale, ni compréhension de l’espace, ni cohérence absolue dans les positionnements des personnages d’un plan à l’autre, tout est sacrifié sur l’autel d’un sens implacable du rythme, et à partir du moment où on accepte cet état d’esprit (chose pas forcément évidente car c’est finalement renoncer à des décennies de codification du cinéma d’action) le film devient vraiment plaisant à suivre. Malheureusement, je peux difficilement dire la même chose du script : le fait de l’avoir mieux compris la seconde fois ne le rend pas forcément meilleur, et ça fait souvent scénario prétexte où on accumule les personnages et les lieux pour offrir un terrain d’action le plus original possible (le must étant évidemment ce final à l’aéroport où on doit gérer à la fois des assassins et un accouchement). Il y avait la même chose dans Knock Off, mais ce dernier était tellement nawak qu’il était traité avec beaucoup de second degré, alors qu’ici j’ai souvent l’impression de voir Tsui Hark faire un film premier degré avec quelques touches d’humour absurde qui ne fonctionnent pas forcément (la scène de l’escorte à reculons en automobile) et une histoire d’amour qui manques cruellement d’implication (faut dire que la narration éclatée/chaotique joue sur cet aspect, et n'est jamais vraiment justifiée).

Ça donne un film assez inégal sur la première heure, où on a finalement plus de scènes d’exposition qui traînent en longueur qu’autre chose, et c’est vraiment à partir de la scène dans l’immeuble en plein HK que le film dévoile son plein potentiel pour ne plus s’arrêter ensuite. C’est simple : à partir de là, je n’ai pas grand chose à redire sur le métrage, au pire des cas il y a des effets visuels pas géniaux (l’incrustation de la fumée sur l’immeuble après l’explosion, c’est affreux), mais ça reste assez minoritaire pour qu’on passe outre. Car à côté de ça, le film enchaîne les morceaux de bravoure : les fameux plans en rappel avec la caméra qui suit les personnages :shock: , les combats dans les cages d’escalier, l’explosion de l’appartement avec la caméra qui rentre dans le frigo :o , le long climax final évoqué plus haut, le fight avec la grenade au-dessus du match de boxe, autant de moments jouissifs dont manque cruellement la première partie du métrage (il y a bien la partie en Amérique du Sud, mais ça dure dix minutes maximum). Quitte à me faire taper par une bonne partie du forum (mais j’ai l’habitude et j’aime ça :mrgreen: ), j’avoue avoir une petite préférence pour le Van Damme que je trouve encore plus fou sur le plan formel, et surtout plus assumé dans son script totalement prétexte, ce qui le rend plus fun et plus appréciable à mon sens. En l’état, Time and Tide aurait pu être mon film préféré de son auteur si tout le métrage ressemblait à sa dernière partie, mais le début trop longuet (et qui aurait pu être aisément écourté) le rend un peu trop inégal à mes yeux.


6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Jeu 28 Juil 2022, 17:02

Quitte à me faire taper par une bonne partie du forum (mais j’ai l’habitude et j’aime ça :mrgreen: ), j’avoue avoir une petite préférence pour le Van Damme


Tu te situes au-delà de toute rédemption.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Jeu 28 Juil 2022, 17:11

Va fallloir faire un sondage.

1) harakiri
2) kickban définitif
3) offrir à tous les membres du fofo à plus de 20.000 messages le coffret spectrum de Seven Swords
4) la réponse D
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Jeu 28 Juil 2022, 17:14

:eheh:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Jeu 28 Juil 2022, 17:20

3)

7 coffrets à offrir... C'est gérable s'il repousse les travaux dans son appart'.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Jeu 28 Juil 2022, 17:22

En plus il y gagne, les fdp sont les mêmes avec 1 ou 7 coffrets. 8)

Mais je vote 1) :evil:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Mark Chopper » Jeu 28 Juil 2022, 17:25

Il lui faut un assistant pour le seppuku.

Afin de le décapiter. Un volontaire ?

(Je ne le déclarerai innocent que s'il mate Fish Story avant la fin de l'été.)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar pabelbaba » Jeu 28 Juil 2022, 17:32

Je suis sûr qu'Olrik l'a déjà fait dans une soirée GN nipponne qui a mal tourné. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Ven 29 Juil 2022, 07:58

Mark Chopper a écrit:(Je ne le déclarerai innocent que s'il mate Fish Story avant la fin de l'été.)


Ah le bâtard. :eheh:
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Souris (La) - 6,5/10

Messagepar Alegas » Ven 29 Juil 2022, 14:01

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Mousehunt (La Souris) de Gore Verbinski
(1997)


Avant même de prendre conscience qu’ils avaient été mis en scène par le même réalisateur, j’avais suivi involontairement la carrière de Verbinski depuis ses débuts : son remake de Ring avait été notamment un des premiers films d’horreur à m’empêcher de dormir, j’avais subi The Mexican à sa sortie en salles, et surtout j’avais vu et revu son tout premier film, Mousehunt, dont je possédais la VHS. Forcément, je craignais la revision de celui-là, car même si ce n’était pas forcément un film que j’adorais étant gosse, j’avais un paquet de souvenirs liés à plusieurs scènes emblématiques, et forcément il y a eu l’appréhension d’une puissante désillusion à la revoyure. Heureusement, c’est un film qui tient toujours bien la route, et qui me surprend encore aujourd’hui dans le sens où c’est clairement un film pour gosses qu’on ne ferait absolument plus aujourd’hui, tant c’est bourré d’humour noir et de passages limite violents, bref c’est clairement pas un divertissement tout mignon comme on en voit par paquets désormais.

Le fait est que le film marche toujours bien dans ses intentions, notamment dans celle de vouloir reproduire en live action un délire cartoonesque évident (les héros s’en prennent littéralement plein la gueule du début jusqu’à la fin), l’apogée de tout ça étant évidemment cette séquence avec Christopher Walken qui est bigger than life :eheh: on pourrait limite avoir la même séquence chez les Looney Tunes. L’humour est parfois un peu poussif (pas aidé par la prestation des deux leads qui en font des tonnes), mais le côté film de vilain garnement fait pardonner les quelques gags qui passent à côté. Jj’irais pas jusqu’à comparer le film à des délires de Joe Dante ou Peter Jackson, mais assurément on pourrait imaginer aisément le même script chez les débuts de ces deux réals tant il y a la volonté de proposer un film un peu bête et méchant (dans le sens non péjoratif du terme) avec des forts relents d’amour de vieux cinéma burlesque.

Techniquement, j’ai trouvé ça super bien foutu, on sent que Verbinski a eu le temps de se faire la main avec des clips et pubs en tous genres, car pour un premier long c’est vraiment très appliqué, autant dans la mise en place d’ambiances que dans la façon de délivrer la comédie visuelle. Et puis on sent que le gars avait déjà un certain penchant pour les effets visuels, car pour le coup hormis quelques shots où on capte des trucages, faut avouer que ça vieillit très bien (le passage avec la souris qui évitent les clous par exemple, c’est toujours bluffant :o , et ça doit sans doute beaucoup au fait que le film utilise au maximum des effets pratiques signés par le studio de Sam Winston). Le score de Silvestri est très cool, très Danny Elfman dans l’âme (j’ai vraiment cru que c’était ce dernier qui composait lorsque retentissent les premières notes du générique de début), avec des thèmes qui restent bien en tête. Au final, ça donne une comédie slapstick plutôt cool, qui a surtout le mérite d’être bien menée formellement, et de proposer un divertissement enfantin nettement différent des trucs lisses qu’on se tape aujourd’hui.


6,5/10
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Film: Souris (La)
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Sorry to bother you - 4/10

Messagepar Alegas » Ven 29 Juil 2022, 16:36

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Sorry to bother you de Boots Riley
(2018)


Le film avait fait son petit buzz à l’époque de sa sortie, ce qui avait titillé ma curiosité, mais là j’avoue être super déçu par rapport au résultat, tant ça me donne vraiment l’impression d’être du film de petit malin qui fait tout pour qu’on parle de lui. Globalement, j’ai eu l’impression de voir du sous-Jordan Peele, avec une volonté de faire un film teinté d’humour absurde et de fantastique et qui va utiliser ces éléments pour avoir un discours social. Sauf que lorsque Peele fait ça, il ne prend pas son spectateur pour un con, alors qu’ici c’est clairement le cas, et on va donc non seulement avoir un surlignage des thématiques (faut voir comment est traité l’ascension du héros), mais en plus ça part, sur le dernier acte, dans un délire qui est juste là pour qu’on parle du film derrière, c’est vraiment faire du WTF de la façon la plus gratuite possible. Du coup, déjà que l’histoire d’élévation sociale dans l’univers du télémarketing est pas passionnante en soi, dès que le héros rencontre son grand patron ça part dans le ridicule gênant, avec un récit qui ne sait plus où il va, et qui accumule des gratuités qui m’ont vite énervé (la toute fin avec la transformation, ça sert à quoi concrètement ? :evil: ).

Ça donne un film tour à tour vulgaire, bête comme ses pieds alors qu’il se donne des airs intelligents, jamais subtil (le délire autour de la voix blanche, la critique des médias façon discours de lycéen :roll: ), et surtout complètement vain. On dirait un mauvais épisode de Black Mirror qu’on aurait étiré plus que de raison. C’est le premier film d’un rappeur, et j’ai envie de dire que le mec devrait rester dans la musique, car c’est pas en filmant la totalité de son film comme un clip vidéo qu’on s’improvise réalisateur de cinéma (ceci dit, il signe aussi le script donc il pourrait aussi arrêter l’écriture :mrgreen: ). Au final, c’est surtout le casting qui m’a permis de supporter le métrage : Lakeith Stanfield confirme qu’il est l’un des jeunes acteurs les plus prometteurs apparus dernièrement, et ça fait toujours plaisir de voir Steven Yeun ainsi que le joli minois de Tessa Thompson. Pour le coup, c’est vraiment le genre de films que je supporte de moins en moins, le genre qui n’existe que pour provoquer son petit buzz sans rien laisser derrière à son spectateur.


4/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Lun 01 Aoû 2022, 10:13

BILAN JUILLET 2022


Films vus :

239 : Sauver ou périr, Frédéric Tellier, 2018, Truc VF : 7/10
240 : Mauvaise graine, Billy Wilder & Alexander Esway, 1934, Truc VF : 3/10
241 : Et Dieu... créa la femme, Roger Vadim, 1956, Truc VF : 6/10
242 : Five graves to Cairo, Billy Wilder, 1943, Truc VOST : 7,5/10
243 : The Pink Panther, Blake Edwards, 1963, DVD VOST : 7/10
244 : Elvis, Baz Luhrmann, 2022, Ciné VOST : 7/10
245 : Menschen am Sonntag, Edgar G. Ulmer, Fred Zinnemann & Robert Siodmak, 1930, TV VO : 5/10
246 : Entre la vie et la mort, Giordano Gederlini, 2022, Ciné VF : 4/10
247 : La vérité sur Bébé Donge, Henri Decoin, 1952, DVD VF : 5/10
248 : Top Gun : Maverick, Joseph Kosinski, 2022, Ciné VOST : 7,5/10
249 : The Tuxedo, Kevin Donovan, 2002, TV VOST : 1/10
250 : Perfect, James Bridges, 1985, TV VOST : 1,5/10
251 : After Yang, Kogonada, 2022, Ciné VOST : 4,5/10
252 : Days of being wild, Wong Kar-wai, 1990, Ciné VOST : 6/10
253 : Magic Mike, Steven Soderbergh, 2012, TV VOST : 5/10
254 : The best years of our lives, William Wyler, 1946, TV VOST : 8/10
255 : Once upon a time in the West, Sergio Leone, 1968, Ciné VOST : 10/10
256 : The Front Runner, Jason Reitman, 2018, TV VOST : 6/10
257 : Time and Tide, Tsui Hark, 2000, TV VOST : 6,5/10
258 : MouseHunt, Gore Verbinski, 1997, TV VOST : 6,5/10
259 : Sorry to bother you, Boots Riley, 2018, TV VOST : 4/10
260 : La nuit du 12, Dominik Moll, 2022, Ciné VF : 7/10
261 : The young savages, John Frankenheimer, 1961, Truc VOST : 6/10
262 : Angst essen Seele auf, Rainer Werner Fassbinder, 1974, TV VOST : 7/10
263 : Los abrazos rotos, Pedro Almodóvar, 2009, TV VOST : 5/10
264 : Geronimo : An American Legend, Walter Hill, 1993, TV VOST : 6/10
265 : The Party, Blake Edwards, 1968, Ciné VOST : 7,5/10
266 : The man from U.N.C.L.E., Guy Ritchie, 2015, TV VOST : 3,5/10
267 : Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto, Elio Petri, 1970, Ciné VOST : 7/10
268 : The Sea Beast, Chris Williams, 2022, TV VOST : 6,5/10
269 : Ennio, Giuseppe Tornatore, 2021, Ciné VOST : 8/10


Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar elpingos » Lun 01 Aoû 2022, 21:00

Ta note pour The Party :super:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2022

Messagepar Alegas » Lun 01 Aoû 2022, 21:23

Entre celui-là et La Panthère Rose, je pense que je suis très client du style d'Edwards.
Du coup, c'est qu'une question de temps avant que je me fasse les suites du second, et que je découvre Diamants sur canapé.
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Nuit du 12 (La) - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 02 Aoû 2022, 10:59

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La nuit du 12 de Dominik Moll
(2022)


Même si j’avais trouvé la bande-annonce sympathique, j’attendais pas spécialement grand chose du film vu que le seul film de Moll que j’avais vu jusque là m’avait pas laissé un souvenir marquant, du coup à l’arrivée c’est vraiment une bonne surprise. Alors clairement, on est pas en face d’un grand polar ou d’un des meilleurs films d’enquête de l’histoire du cinéma français, c’est juste un petit film bien foutu, emballé sérieusement du début jusqu’à la fin et qui développe un traitement et des thématiques qui le font sortir du lot. Sur un pitch très simple (une jeune fille est brûlée vivante par un inconnu, la police enquête sur l’identité de l’assassin), Dominik Moll livre un film dont l’intérêt va se trouver dans l’immersion au sein d’une petite équipe de flics, des mecs dont le quotidien est pas spécialement de haute volée (dès le début, un flic se plaint qu’il passe plus de temps à réparer une imprimante qu’à faire son véritable métier), qui ont leur propre problème chez eux, et qui vont être durement touchés moralement par une enquête qui traîne en longueur (dès le début du film, la sentence est donnée : l’enquête ne sera jamais élucidée, et ce n’est qu’une affaire parmi tant d’autres).

Un traitement réussi qui va permettre de développer tout un propos vraiment intéressant à l’heure où l’on met en lumière le nombre de féminicides chaque année : le coupable n’étant jamais trouvé, le film part du principe que n’importe quel homme suspecté aurait pu commettre le crime, et donc que le réel coupable, au fond, c’est la société qui a engendré ces potentiels tueurs. Un propos qui va avoir une incidence directe sur les personnages principaux, contraints de remettre en question leur vision du monde, voire leur propre comportement, et qui aboutit sur un métrage qui est, au final, plus un film de personnages qu’un film d’enquête à proprement parler (les deux héros ont de véritables évolutions qui se tiennent sur la longueur). C’est finement écrit, très bien interprété (Bouli Lanners est bon dans ce genre de rôles, ça fait plaisir de revoir Anouk Grinberg, et Bastien Bouillon est une révélation), et en plus de ça c’est formellement pas trop mal foutu vu que la mise en scène joue énormément sur l’attente et la frustration. Au final, il y a juste la musique que j’ai trouvé pas top, ça colle pas trop à l’ambiance et ça donne l’impression d’avoir été rajouté à la va-vite. Pas un grand film, mais le résultat est solide pour peu qu’on adhère à la note d’intention.


7/10
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Auteur: Scalp

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