Officier et Gentleman de Taylor Hackford - 1982
C'est marrant de voir que le film de bidasses aux US, c'était pas tout à fait
comme chez nous.

Eux ont pris le genre au sérieux et nous ont offert des films qui sont restés :
Le Maître de Guerre,
Full Metal Jacket ou
Top Gun.
Cependant, avant toute cette vague testostéronée, on a eu
Officier et Gentleman. Et rien qu'au titre, on sent qu'un truc ne va pas.

D'ailleurs c'est vite confirmé par le générique d'intro qui se paye la typo de...
Santa Barbara!

Et oui, ce sera autant film d'amour que de dépassement de soi. Un peu comme
Top Gun finalement... mais sans les avions, parce que c'est exactement un préquel du Tony Scott, avant que les gugusses ne fassent les cons dans un cockpit. Et je vous laisse imaginer
Top Gun sans F-14 ni porte-avion.

Je passe sur la love story digne de
Flashdance, on s'en fout puissance mille. Du coup il reste la partie entraînement. De ce côté, le casting était plutôt bien vu, parce que Louis Gossett Jr a clairement la carrure du sergent instructeur. Mais voilà, après lui on a eu Clint, Tom Skerritt, Michael Ironside et surtout R. Lee Ermey qui incarne à présent LE sergent instructeur. Pourtant ils ont des punchlines parfois identiques, mais Gossett se paye des scènes gentillettes qui cassent le mythe. En effet, il laisse couler trop de choses, là où Ermey est intransigeant. D'ailleurs à la fin de leur entraînement ses futurs officiers n'ont pas l'air d'avoir plus changé que ça.
C'est un des autres problèmes, l'évolution des bidasses et en particulier de Richard Gere, dont on comprend la motivation initiale, mais pas ses partages en couille. Du coup son esprit d'équipe qui arrive au bon moment fait vraiment factice et poussif. Et comme le bonhomme joue comme un pied et n'est pas aidé par une VF en mousse (mon dieu, la scène où il craque...

), ça rend le film inhumain au possible.
Voilà donc un beau film de merde et comme si ça ne suffisait pas on se paye en générique de fin le mielleux
Up Where we Belong pour bien nous achever.
1/10 pour Louis Gossett