[Pabelbaba] mes critiques en 2018

[pabelbaba]

[Dunandan]

Ben moi je croyais à une suite au film de Sammo Hung en voyant le titre, on n'a pas les mêmes références .

[pabelbaba]

Comic Book Confidential de Ron Mann - 1988

Un documentaire sur les comics avec des interviews de 22 auteurs dont Frank Miller, Will Eisner, Jaime Hernandez, Jack Kirby, William Gaines ou Robert Crumb, ça avait du potentiel.

L'approche de Mann est la plus simple, à savoir qu'il déroule le fil de l'Histoire. Rien de révolutionnaire là-dessus et on suit donc l'évolution du médium aux US des années 30 aux années 80. La voix off et les auteurs nous parlent donc du bon vieux temps des Sundays, des BD faites pour remonter le moral des troupes pendant la WWII, des hauts et des bas des superslips, des comics d'horreur, de la Comic Code Authority et de l'underground.

Pour le newbie ça a le mérite de poser le décor. Pour le spectateur plus expérimenté, le plaisir vient de pouvoir entendre certaines des plus grandes légendes du comics parler en toute décontraction de leur taf. En plus, comme ce doc a 30 ans, pas de montage à la con avec des intervenants coupés à chaque phrase, ça prend son temps et ça fait du bien.

En revanche je n'ai pas compris pourquoi on a droit si souvent à de longues séquences où l'auteur nous fait la lecture à haute voix d'une de ses planches... L'intérêt de ces séquences approche le néant et fait un peu rager de pas entendre davantage les auteurs parler d'autre chose. Gilbert Shelton ne fait rien d'autre par exemple et c'est extrêmement frustrant.

Du coup je ressors assez déçu de ce visionnage.

5/10

[pabelbaba]

The Rider de Chloé Zhao - 2017

Encore un film de chinois!

Mais là ça change de d’habitude, pas de tatane ni de guns en pagaille dans les ruelles d'Hong Kong, mais la dure réalité des rodéos dans le Dakota du Sud. On suit l'histoire d'un gamin d'une vingtaine d'années qui voit sa carrière dans le rodéo remise en question suite à un grave accident.

Ca aurait dû être chiant comme la mort avec un contexte bien misérabiliste (sœur handicapée mentale, père joueur, mère partie trop tôt), mais finalement la réalisatrice évite cet écueil en parlant de cela sans appuyer trop fort. Le handicap de la sœur paraît même ne presque pas poser de problème. Cette chronique du quotidien de cette famille qui vit pour les chevaux s'en trouve alors adoucie.

Pourtant rien ne va, avec des soucis d'argent, le sort qui s'acharne, le poto à l'hosto pour un bout de temps, mais les réactions du personnage principal, rarement colérique, mais pas pour autant résigné laissent entrevoir un destin compliqué mais pas forcément horrible, notamment via le poto à l'hosto.

Après coup j'ai appris que tous les acteurs jouaient leur propre rôle et que ce qui est raconté est très proche de la réalité. C'est bluffant, parce que ça joue plus que correctement, même si ça fait pas mal la gueule. Par moment on se croirait dans un Wim Wenders comme Land of Plenty ou Don't Come Knocking avec cette caméra très proche des persos qui tranche avec des panoramiques sur ces décors si caractéristiques des USA dont on se fout pas mal. Peut être d'ailleurs qu'il aurait fallu s'attacher un peu plus aux paysages, parce qu'à l'instar de Wind River, c'est frustrant de passer autant de temps en gros plan ou en plan poitrine quand derrière il y a de tels ciels et paysages.

7/10

[pabelbaba]

Vengeance of an Assassin de Panna Rittikrai - 2014

C'est thaï, c'est con et ça fait mal.

Je regarde un paquet de film de stomb et généralement le scénario ne vole pas haut. Mais là c'est la fête du slip. Avec des persos qui ne crèvent jamais, au point que les gros méchants ne prennent même pas la peine de les achever puisqu'ils savent pertinemment qu'ils se relèveront. On atteint donc des sommets de nawak rarement atteints.

Mébon, on s'en fout un peu, on n'est pas devant Citizen Kane. Mais côté action, même si c'est con, ce n'est pas radin. Ca commence par une scène de foot façon Shaolin Mad Max Soccer qui n'est qu'un rêve. Ceci dit, c'est pas mal fait. Comme tous les corps à corps d'ailleurs, avec beaucoup d'idées pour l'utilisation du décor et des accessoires. Ca ne s'économise pas non plus sur les projections ni les gamelles qui font mal. Le souci, c'est qu'à trop essayer d'en faire, pas mal de mouvements perdent en naturel et en impact. Ce qui est bien dommage, d'autant plus que parfois l'originalité finit en cacahuète, comme ces coups de feu à bout portant pendant un saut dans le vide totalement inutile.

Et puis il y a les FX... là ça pique fort avec une scène bien fucked up avec un train sur fond vert et un hélico tout moche 100% en images de synthèse de contrefaçon. Violent. Heureusement on retrouve les gunfights de Born to Fight où Rittikrai sortait des plans séquences façon Time Crisis. Il y en a deux et ils claquent bien comme il faut.

Au final le dernier film de Panna Rittikrai est plutôt sympa et généreux, mais pas franchement fait pour toutes les rétines.

6,5/10

[pabelbaba]

Officier et Gentleman de Taylor Hackford - 1982

C'est marrant de voir que le film de bidasses aux US, c'était pas tout à fait comme chez nous. Eux ont pris le genre au sérieux et nous ont offert des films qui sont restés : Le Maître de Guerre, Full Metal Jacket ou Top Gun.

Cependant, avant toute cette vague testostéronée, on a eu Officier et Gentleman. Et rien qu'au titre, on sent qu'un truc ne va pas. D'ailleurs c'est vite confirmé par le générique d'intro qui se paye la typo de... Santa Barbara! Et oui, ce sera autant film d'amour que de dépassement de soi. Un peu comme Top Gun finalement... mais sans les avions, parce que c'est exactement un préquel du Tony Scott, avant que les gugusses ne fassent les cons dans un cockpit. Et je vous laisse imaginer Top Gun sans F-14 ni porte-avion.

Je passe sur la love story digne de Flashdance, on s'en fout puissance mille. Du coup il reste la partie entraînement. De ce côté, le casting était plutôt bien vu, parce que Louis Gossett Jr a clairement la carrure du sergent instructeur. Mais voilà, après lui on a eu Clint, Tom Skerritt, Michael Ironside et surtout R. Lee Ermey qui incarne à présent LE sergent instructeur. Pourtant ils ont des punchlines parfois identiques, mais Gossett se paye des scènes gentillettes qui cassent le mythe. En effet, il laisse couler trop de choses, là où Ermey est intransigeant. D'ailleurs à la fin de leur entraînement ses futurs officiers n'ont pas l'air d'avoir plus changé que ça.

C'est un des autres problèmes, l'évolution des bidasses et en particulier de Richard Gere, dont on comprend la motivation initiale, mais pas ses partages en couille. Du coup son esprit d'équipe qui arrive au bon moment fait vraiment factice et poussif. Et comme le bonhomme joue comme un pied et n'est pas aidé par une VF en mousse (mon dieu, la scène où il craque... ), ça rend le film inhumain au possible.

Voilà donc un beau film de merde et comme si ça ne suffisait pas on se paye en générique de fin le mielleux Up Where we Belong pour bien nous achever.

1/10 pour Louis Gossett

[Val]

Oulà, j'ai bien fait de pas le mater hier du coup.

[pabelbaba]

Clair, y'avait Expendables 2 et Rambo II qui valaient bien plus le coup.

[Jed_Trigado]

Je l'ai bien aimé ce film perso, du genre un bon 7, pourtant ça partait de loin. En plus, le perso de Winger prend bien plus de saveur après lecture de la bio de Don Simpson.

[pabelbaba]

Un bon 7?

Tu kiffes vraiment Simpson.

[Jed_Trigado]

Je déteste beaucoup de ses productions, ne t'en déplaise hein le fan du Flic de BH 2.

[pabelbaba]

Tu crains pour le Murphy. Mais du coup qu'est ce qui t'as plu dans ce truc?

[Jed_Trigado]

Je m'attendais a un pur truc pour midinettes, en plus je déteste Gere par principe mais là ça fait partie des 3 seuls rôles valables de sa filmo et le récit m'a semblé bien tenu en sachant rester sérieux quand il le fallait. Le seul truc qui m'a vraiment gonflé, c'est la fin guimauve parodiée pas mal de fois depuis dans la pop-culture.

Mais bon, ça sent la note en mode caca nerveux comme celle de Valoche sur Climax, même avec tout les contre-arguments du monde, je ne vois pas comment on peut mettre 1 même en le prenant en grippe, ça n'a rien d'un truc détestable.

[pabelbaba]

Caca nerveux...

Bon ok, ça sert à rien de se faire chier à pondre une critique.

[Jed_Trigado]

Excuse-moi de donner mon ressenti, aussi cru et franc soit-il sur ton avis, mais bon de là a sortir la carte Caliméro, c'est bon, on est des grandes personnes quoi. Tu vas pas faire la gueule pour ça quand même....