Scalp a écrit:Tu penses ce que tu veux, pour moi tout les parisiens sont des trous du cul.
Modérateur: Dunandan
Scalp a écrit:Tu penses ce que tu veux, pour moi tout les parisiens sont des trous du cul.
Waylander a écrit:Ouais mais tu vois tu me fais dire ce que j'ai pas dit c'est ça qui est marrant avec toi. Tu confonds tout.


Je capte jamais rien à vos trucs (Heat et toi). 
Polar en surface et en apparence, Bullhead brosse avant tout le portait d'un homme déchiré, humilié au plus profond de son être et de sa nature par l'explosion de ses testicules et qui survit par prescription de médicaments et produits hormonales et chimiques pour développer ses testostérones. Eunuque des temps modernes, carrure de bœuf, tête patibulaire, démarche pataude , seul, drogué, excité, fort et torturé, le regard presque abrutit et fatigué Bullhead n'est plus vraiment un homme malgré son corps de taureau, son nez cassé et sa trogne ambiguë. Animal , Tête de Bœuf cherche sa part d’humanité dans ce qui le rattache à son genre : le désir de l'autre, du sexe opposé et de l'amour qu'il ne parvient finalement plus à saisir, lui qui est débarassé d'un processus biologique très important.
Au-delà de ce portait, Bullhead développe toute une histoire de mafia belge dans l'univers de l'industrie de la viande et des bœufs aux hormones pour accélérer le développement musculaire et adipeux et rentabiliser plus vite leurs efforts de production. Indic, meurtre de flic, milieu rural, liens familiaux, amitié brisée, enfance, tout y passe mais ce n'est pas le plus important du film. Le réalisateur et le scénariste n'ont pas développés toute cette intrigue ne profondeur : tout passe par les enjeux intimistes et non pas écologique car ce n'est pas le pros du film. Dommage car cela aurait pu avoir plus de profondeur mais le film aurait été dénaturé pour devenir "politique" et d'un tout autre genre. Sur la forme, tout ressemble à un excellent polar très sombre, photographie assez terne, parfois très contrastée, des mouvements de caméras très fluides, très posés, quelques bonnes idées de plans et avant tout un fond très intéressant. Les sous-entendus "homo" ne pas gratuits puisque cela permet de contraster avec le BullHead et on petit "problème" : enfant, la mère demande au médecin si à cause de tout ça il finira par aimer les hommes, le médecine ne répond pas. Plus tard, c'est l'ami de Bullhead qui devient gay, pas lui. Le film est touchant et nous dévoile une autre facette du cinéma belge, plus largement européen, car tout est original dans ce film: l'univers, le mélange de genres et l'esprit . Un film qui me fait beaucoup penser à The Yards d'ailleurs.

Scalp a écrit:Tu penses ce que tu veux, pour moi tout les parisiens sont des trous du cul.





Looper, film de SF inattendu pour seulement 30 millions de budget avec un grand nom au casting et un petit nouveau qui commence à se faire connaitre, quelques effets spéciaux mais discret, loin de faire de son "genre" le caractère premier du film par une surenchère de scènes type blockbuster, le film se rapproche surtout d'un Minority Report tout en s'en démarquant largement. Voyage dans le temps, télékinésie, drogue, organisation qui s'occuper d'envoyer des mecs à buter dans le présent pour qu'un Looper les flingue. D'emblée, le scénario est quand même largement inspiré par la nouvelle de K-Dick car il pose les mêmes ambiguïtés morales (tuer quelqu'un, le punir en somme, pour quelque chose qu'il n'a pas encore commis) sauf que dans Looper il ne s'agit pas des représentants de loi mais de la mafia ce qui forcément moins subversif. Looper traite avant tout de la vengeance. Le film a même parfois des allures de western afin de mieux exploiter cette aproche.
Scénario original malgré tout, le troisième film de Johnson impose un talent en constante évolution. A travers une recette purement Hollywoodienne en apparence, le cinéaste-scénariste se permet une liberté surprenante dans le paysage cinématographique de genre actuel c'est à dire : Les budgets faramineux pour pas grand-chose, les CGI et la 3D à gogo, les scenarii vulgaires, prétentieux et souvent incompréhensible et les cliffs de fins souvent jouissifs mais souvent gratuits. Looper c'est donc Minority Report mais bien plus violent, des enfants s'y font buter, et l'ennemi du film en est un ! Le héros se suicide, Bruce Willis se joue la version loi du talion égoïste (c’est une motivation purement personnelle) , et le message de fin es clair : le vengeance amène le vengeance et ainsi de suite..c'est une boucle, une cercle infini où tout se répète. Ça parait simpliste et ça l'est un peu parce que la mère pense que si elle éduque son enfant il ne basculera pas du coté obscur or tout ne se base que sur l'éducation.. Certes il y a toujours un point de départ et le fait que la mère meurt laisse un trauma chez l'enfant : la chute est signée ; mais c'est trop simpliste à mon goût. Le personnage de Willis peut permettre de faire l'analogie avec le gamin car les deux deviennent ce qu'ils sont suite à un tragique évènement. Reste un film sans grande soundtrack ; on oublie vite ,dommage.
Le film aurait gagné à demeurer plus pessimiste et faire de l'enfant, malgré l'éducation de sa mère etc..soit tout de même devenu un monstre. Si....si ....ce n'est pas mon film en l'était il est un des meilleurs du genre depuis 5-6 ans. Un des plus adulte, un des plus risqué, un des moins bobos et loin d'être faussement cérébral comme Inception et cie (qui sont excellents aussi hein mais un peu esbroufe 












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