[Dunandan] Mes critiques en 2013

Modérateur: Dunandan

Silent Hill - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Dim 23 Juin 2013, 20:45

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Silent Hill, Christopher Gans (2006)

En dépit d'un début un peu con-con qui, bien qu'il permette de faire monter la tension et de présenter un peu les personnages et leurs motivations, demeure quand même assez convenu (mais pourquoi faut-il que malgré tous les avertissements, les personnages se jettent dans la gueule du loup ?), Silent Hill s'impose non seulement comme l'un des films fantastique-horreur les plus réussis que j'ai pu voir ces dernières années, mais aussi comme la meilleure (la seule ?) adaptation d'un jeu-vidéo au cinéma.

Cette réussite, on l'a doit avant tout au magnifique level-design étonnamment mis en scène comme un jeu-vidéo, avec des prises de vue qui parviennent à nous faire ressentir cette coupure du monde extérieur, respectant ainsi l'une des idées-piliers du jeu éponyme. Même si la motivation de la mère est réduite au minimum (mais c'est aussi la plus belle et la plus simple), ça fonctionne car l'univers créé est réussi, flippant à souhait et regorgeant d'indices jusqu'à une révélation finale dont le retournement de situation préfigure le principe et le pessimisme de Black Death où la frontière entre bien et mal vole en éclat. A cet effet, la jeune actrice qui incarne la fille poursuivie a vraiment le visage et le naturel idéal pour ce genre de film, dont l'ambiguïté incarnée sera d'ailleurs utilisée dans d'autres films de genre.

En parallèle se déroule la recherche classique du père qui brise un peu le rythme, mais qui est en même temps complémentaire à l'histoire, surtout lorsqu'on connaît la fin où tout s'imbrique parfaitement. Ainsi, les quelques menus défauts (des motivations légères et une seconde storyline moins intéressante) s'effacent devant une ambiance démente, agrémentée d'effets violents qui sont toujours là pour nourrir l'univers graphique du film, lequel parvient avec assez de justesse à jongler entre mystère et explication (il n'y a peut-être que le passage avec la prédicatrice fanatique qui m'a un peu saoulé, même si le revirement excessif prépare le retournement de situation et l'empathie l'accompagnant).
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Alegas » Dim 23 Juin 2013, 23:42

Va falloir m'expliquer le rapport entre la fin de Silent Hill et celle de Black Death. :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

The Wachowskis


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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Lun 24 Juin 2013, 00:29

Ben moi j'ai trouvé le rapport évident : le prédicateur est une mauvaise personne, le mal n'est pas là où on le croit, le rapport avec les sorcières ... Bon bien sûr l'histoire n'est pas la même, mais tout le côté fanatisme de la foi, twist entre bien et mal, domination matriarcale ... j'ai trouvé plein de petits rapports entre ces deux films :wink:
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Monde de Charlie (Le) - 5,5/10

Messagepar Dunandan » Lun 24 Juin 2013, 07:36

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The Perks of Being a Wallflower, Stephen Chbosky (2012)

Il y a des fois où les romans pour jeunes adultes ne devraient pas connaître cette "chance" d'être adaptés. Ce film en fait partie. Non mais sérieux on y croit à moitié à ce genre d'ado sans amis, brillant et introverti qui va connaître la vie au contact d'amis branchés qui le prennent sous son aile parce qu'ils sont cools, eux (en plus d'être sensibles alors ça "click"). Et on rajoute une couche de traumas pour bien le(s) plaindre. Alors ce n'est pas complètement mauvais, mention spéciale aux acteurs qui ne jouent pas trop mal (surtout Emma Watson, épatante et pétillante en allumeuse, contrairement au zombie mister Harry Potter), une mise en scène assez subtile autour du trauma qui explique son comportement, et une énergie qui se déploie par intermittences. Mais sinon, les réactions des ados méritent parfois un facepalm tellement c'est pas crédible (des filles de 17 ans qui en pincent pour un de 14 ans, lequel parvient à mettre à terre de grands balèzes, etc.), décrits de manière "cliché" ou romanesque, au choix (les cultivés vs les gros beaufs : on se croirait dans Dawson, ça n'existe pas de tels lycéens). Et je n'ai rien contre une petite tonalité dépressive par moments, mais là ce n'est juste que ça (avec une voix-off qui sur-ligne bien ses sentiments à fleur de peau). En gros, c'est un peu Le cercle des poètes disparus (film que j'aime beaucoup en passant) du pauvre ... Bref, assommant et globalement à côté de la plaque, en dépit d'une enveloppe attirante au premier abord.
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American Pie 2 - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 26 Juin 2013, 23:27

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American Pie 2, James B. Rogers (2001)

On prend les mêmes et ça repart, un an plus tard. Le public est déjà acquis et donc la fraîcheur du premier AP s'estompe un peu. Les grosses ficelles sont recyclées mais ici tout est bigger and louder, ce qui fait qu'on se marre bien, en dépit de cet air de déjà vu (l'humiliation sexuelle de Steve ; la rencontre hot de la fille de l'Est, gros fantasme de Jim, remplacée ici par deux lesbiennes bien sexy ; le fantasme sexuel perso qui tourne mal ; le père de Jim, autant protecteur que maladroit ...), produisant mine de rien une vraie fidélité avec le spectateur.

Ainsi, si la mécanique des gags n'a guère changé et les personnages occupent les mêmes fonctions (l'obsédé du cul, le sentimental, le converti, le puceau, le gourou ...), l'écriture du script, elle, demeure toujours aussi brillante. En effet, la structure du film n'a pas changé, mais eux ont bien évolué malgré les apparences. De retour au bercail, chacun a en tête l'image de la femme idéale en reproduisant les schémas du passé, mais le présent les rattrape, et doivent grandir en conséquence. Si les uns ont déjà trouvé la femme idéale, il faut encore faire face aux tentations (ce que ce cher Steve ne tarde pas à provoquer) liées aux relations à distance, tandis que les autres peinent encore à oublier leur ex (cette fameuse amitié impossible) ou se trompent simplement de partenaire.

Si la fin est très américaine dans le principe où chacun trouve ce qu'il cherche, la résolution du personnage principal fait plaisir à voir, rompant les conventions et se libérant du même coup : à chacun de trouver sa bitch (entendez : une moitié qui partage les mêmes délires), peu importe le regard des autres. Bref, un teen movie, qui derrière son humour gras et coquin bien détendu du slip, se cache une comédie profonde et touchante (sans jeux de mots à deux balles), qui provoque une sorte de nostalgie du temps où tout était encore possible, un temps désormais rattrapé par les priorités ou les contraintes de la vie.
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Ran - 7/10

Messagepar Dunandan » Ven 28 Juin 2013, 19:03

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Ran, Akira Kurosawa (1985)

Il était prévu au départ que Ran soit tourné avant Kagemusha, première incursion historique de Kurosawa détaillée du 16ème siècle, période très intéressante dans la mesure où cet âge sombre du Japon enchaînant guerre civile sur guerre civile (le titre signifie d'ailleurs "Rébellion"), nous conduit à la vision pessimiste d'un homme vieillissant (AK) sur le monde. A l'instar du Château de l'araignée, il s'agit ici d'une adaptation d'un ouvrage de Shakespeare, le Roi Lear, avec des enjeux simplifiés et des rajouts de motifs personnels : un puissant Seigneur de clan, las du pouvoir, décide de déléguer son autorité à son fils aîné, les deux autres fils ayant pour charge de le supporter, gardant pour lui-même le titre honorifique de "Grand Seigneur". Mais au lieu du calme et de la retraite recherchés chez ses fils, il est rejeté, victime de la soif de pouvoir de ses deux fils aînés qui détruisent lentement les liens familiaux et de loyauté qui les unissaient.

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Si on retrouve le lent rythme contemplatif de Kagemusha, j'ai trouvé la première partie du film très équilibrée, exposant subtilement tous les éléments de l'intrigue. La scène d'introduction est un modèle en termes de mise en scène, montrant de manière symbolique le partage du Royaume entre les fils partis à la chasse avec leur père qui visent chacun une direction différente, le calme de l'environnement naturel apportant une sorte d'harmonie dans le groupe, puis ensuite le caractère des différents fils qui conduira inévitablement au schisme (le successeur naïf - qui se fera manipuler par sa femme -, le conformiste hypocrite, et enfin celui qui dit la vérité et sera chassé pour son manque de foi). Comme dans une pièce de théâtre bien structurée, tout s'imbrique parfaitement : le patriarche paie les conséquences de son manque de réalisme et de ses anciens péchés, en retrouvant au fil de son errance, chassé d'un château à l'autre, d'anciennes victimes de sa vie passée à mener des conquêtes. Il se fera aussi le spectateur d'un cycle de violence perpétré par l'ambition et la trahison. Accompagné de son fou et amuseur personnel, c'est ce dernier qui prophétise la vérité, alors qu'il divague de plus en plus dans les limbes de l'esprit.

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Par contre je me suis bien ennuyé dans la deuxième partie, faute à une dispersion des éléments de l'intrigue entre les différents personnages, et à un rythme plat (alors qu'il était scandé par l'errance du Seigneur déchu). Dommage parce qu'on sent bien les enjeux pharaoniques mis en place : ce monde donné en héritage ne vaut pas mieux que l'ancien, déchiré par les luttes intestines et conduisant à la folie et au déchaînement des éléments de la guerre, en contradiction avec la paix du début (la scène d'action centrale, muette et traversée par des éclairs de violence, est un véritable avant-goût de l'apocalypse). Malheureusement on se désengage progressivement, pour deux raisons principales : (1) il est impossible de se raccrocher à un quelconque personnage, donnant l'impression d'une fresque trop grande qui ne laisse aucune place pour l'individu (c'est peut-être le but recherché) ; (2) la tension monte jusqu'à un point culminant, puis ensuite il n'y a plus de surprises car tout est réglé comme un jeu d'échecs. D'autre part, l'interprétation de Tatsuya Nakadaï, brimé de façon à ce qu'il paraisse plus vieux, use d'effets théâtraux pour mimer la folie (après la chute du premier château) qui frise parfois la caricature, en affichant une belle tête d'ahuri (je sais bien que cette façon de jouer est inspirée du nô, mais il y a mieux, plus expressif dans le genre, comme justement le Château de l'araignée).

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Bref, il s'agit encore une fois d'une oeuvre ambitieuse et fort intéressante pour le pic qu'il représente dans la filmographie de AK qui nous livre ici sa vision ultime du monde et de l'homme, mais qui souffre d'une seconde partie trop abstraite, voire ennuyeuse. D'autant plus que les scènes d'action, hormis une reconnaissance des différents groupes aidée par les couleurs, ne sont pas très palpitantes au niveau de la stratégie ou du rythme. Heureusement que le vieux maître n'a rien perdu de son sens extraordinaire du cadre et de la couleur. Je préfère ainsi les scènes de la nature, où l'on retrouve tout le talent du réalisateur à capter ces lumières propices à donner un ton crépusculaire au film.

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Un film-testament profondément pessimiste sur le monde et l'homme, malheureusement plombé par un rythme et un intérêt qui finissent par faiblir dans la seconde partie.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 28 Juin 2013, 19:32

Oh même Scalp met plus que moi pour ce film, surpris je suis :mrgreen:.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Scalp » Ven 28 Juin 2013, 19:39

J'étais ptet pas encore aigri :mrgreen:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Ven 28 Juin 2013, 19:40

Oui vaut mieux pas que tu le revois, car au fond c'est quand même très proche de Kagemusha en termes de rythme et de longueurs.

Par contre je trouve la réalisation plus belle et l'histoire plus intéressante.
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American pie 3 - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Ven 28 Juin 2013, 22:06

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American Pie 3, Jesse Dylan (2003)

Ce 3ème épisode confirme ma révision des American Pie, qui devient l'une de mes comédies/saga américaines préférées. Alors que l'humour trash de la saga pourrait s'essouffler au contact de l'étape souvent conventionnelle du mariage (surtout qu'on parle ici de "mariage parfait"), ici il n'en est rien (même si c'est toujours sympa de suivre des personnages qu'on a apprécié).

Et grâce à qui ? A Stifler, qui s'incruste violemment à la fête en éclipsant les autres de sa présence (mais quel sourire de psycho), de ses jeux de mots salaces fétiches et de ses terribles quiproquos sexuels ou scabreux. Encore une fois, les gags sont terriblement rythmés. Il s'agit pourtant de la même recette, mais placer Stifler au centre de l'attention, mine de rien, cela apporte énormément de fraîcheur (notamment le concours de danse gay : il ne supporte pas l'idée de ne pas être sexy, y compris chez les hommes. Et puis l'incontournable scène hot du film, avec la petite fête SM chez Jim qui rentre en collision avec un repas familial).

Ainsi les scénaristes ont donné un rôle en or à ce personnage jusqu'à présent secondaire : tandis que ses amis essaient tout pour le mettre à l'écart des réunions sérieuses, il devient incontournable en leur sauvant la mise, et sans lui, leur histoire commune n'aurait peut-être pas eu autant de piment. D'autre part, en lisant entre les lignes, les histoires avec les autres personnages sont moins policées qu'en apparence, bien qu'ils veuillent clairement se ranger, comme par exemple la discussion sur l'engagement entre la fiancée de Jim et le père de ce dernier, ou encore la déclaration de Jim au restaurant, absolument hors-normes et décalées.

Bref, un American Pie dans la lignée des autres : décomplexé, peut-être moins "profond" que les deux autres épisodes, mais qui n'oublie pas l'essentiel, à savoir nous faire rire à nous faire péter une côte. Une saga qui mériterait d'être reconsidérée tant ça fait du bien où ça passe.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Sam 29 Juin 2013, 20:43

Bilan du mois de juin


Films vus : 19
- Etats-Unis (11)
- Japon (6)
- Italie (1)
- Espagne (1)


Top :


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Flop/déceptions :


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La nénette du moins :


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Autres kiffs/belles (re)découvertes :
- American Pie 2 & 3
- Expendables 2
- Guerre des gangs à Okinawa
- Silent Hill
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar angel.heart » Sam 29 Juin 2013, 20:46

T'aurais pu trouver mieux pour ta nénette du mois... :nono:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Dunandan » Sam 29 Juin 2013, 20:48

Je sais mais bon j'avais la flemme de chercher les 10 autres topless qu'il y avait dans les AP :eheh:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar Tyseah » Sam 29 Juin 2013, 20:52

D'ailleurs on le sent que t'y crois pas, t'as marqué "du moins" au lieu de "du mois". :mrgreen: :eheh:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2013

Messagepar angel.heart » Sam 29 Juin 2013, 20:55

Non mais même :

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Y avait quand-même mieux dans ton programme du mois de juin...
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