[Mr Jack] Mes critiques en 2014

[Mr Jack]

Bilan de Mars:

≁ Tad l’explorateur [2013] de Enrique Gato (5) (Critique)
≁ The Grand Budapest Hotel [2014] de Wes Anderson (9) (Critique)
≁ Raiders of the Lost Ark [1981] de Steven Spielberg (9) (Critique)
≁ Before Sunrise [1995] de Richard Linklater (9.5) (R)
≁ Indiana Jones and the Temple of Doom [1984] de Steven Spielberg (7.5) (Critique)
≁ Indiana Jones and the Last Crusade [1989] de Steven Spielberg (7.5) (Critique)
≁ Sunshine [2007] de Danny Boyle (7.5)
≁ The French Connection [1971] de William Friedkin (10)
≁ American Hustle [2014] de David O. Russell (3) (Critique)
≁ Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull [2008] de Steven Spielberg (4) (Critique)
≁ This Gun for Hire [1942] de Frank Tuttle (7.5)
≁ Situation amoureuse : c’est compliqué [2014] de Manu Payet & Rodolphe Lauga (6) (Critique)
≁ Detour [1945] de Edgar G. Ulmer (5)
≁ Benjamin Gates et le Trésor des Templiers [2004] de John Turteltaub (5) (R)
≁ Enough Said [2014] de Nicole Holofcener (7.5) (Critique)
≁ The Spiral Staircase [1946] de Robert Siodmak (7.5)
≁ Benjamin Gates et le Livre des Secrets [2007] de John Turteltaub (4) (R)
≁ Act of Violence [1948] de Fred Zinnemann (8.5) (Critique)
≁ Thieves’ Highway [1949] de Jules Dassin (9)
≁ The Warriors [1979] de Walter Hill (7.5) (Critique)

20 films vus dont 3 en salles et 3 revisionnés (pas pris en compte)
Moyenne: 7.1/10

TOP 3 films du mois



TOP 3 déceptions (petites et grandes)



TOP 3 personnages

Indy (Indiana Jones Trilogy)


Popeye Doyle (The French Connection)


Philip Raven (This Gun For Hire)


Meilleure mise en scène

William Friedkin pour The French Connection


Meilleur scénario

Ernest Tidyman pour The French Connection


Babes du mois

Amy Adams dans American Hustle


Anais Demoustier dans Situation amoureuse : c'est compliqué


Veronica Lake dans This Gun For Hire


Scène du mois

Encore une scène de caisse: celle magistrale dans The French Connection !

[Pathfinder]

bravo pour ce top plein de classe!
French connection forever!

[Alegas]

⌲ DAZED AND CONFUSED (1993)
de Richard Linklater avec Jason London, Wiley Giggins, Rory Cochrane, Matthew McConaughey, Sasha Jenson, etc.

Histoire: Ce film raconte le dernier jour de cours d'une petite ville du Texas en 1976. Après le bizutage traditionnel des futurs lycéens, les différents protagonistes fêtent le début des vacances en buvant, fumant, faisant les 400 coups… La soirée sera l'occasion pour les personnages de se rapprocher, s'affirmer, évoluer ou tout simplement s'amuser.

Les 70's comme si on y était.

Génération rebelle, plus connu sous son appellation originale Dazed and Confused, incarne tout ce qu'il propose, sans florilèges ni promesses non tenues. C'est à la fois un teen movie, un high school movie, une comédie "coming of age", un "stone movie" sans être jamais formaté par aucun de ces genres parfois lourds, pompeux et bruyants. A l'image de son titre et de ses protagonistes, l'histoire est floue et mouvante. Seul point d'ancrage: 1976, dernier jour d'école dans une petite ville du Texas. Rites d'initiations entre jeunes premiers et futur-universitaires, fête, roulage de joints, descente de bières, ce qui se passe au sein de cette histoire fixée à personne et à tout le monde à la fois est imprévisible car émergeant juste, à peine sortie de la fumée. Il n'y a en effet pas de personnage principal, pas de storyline bien chiante pour plomber l'ambiance, tout le monde est impliqué dans un but bien présent mais à peine visible. Suffit de plisser les yeux pour l'apercevoir. La grande force de Dazed and Confused, en plus de corréler à la perfection sa narration et son titre c'est de retranscrire à merveille l'ambiance des années 70. Plus fort qu'un simple étalage de clichés, affichés là pour bien nous faire comprendre où et quand on est, tombant à coup sur dans le stéréotype kitch, Linklater lui, étale son histoire, ses personnages, explose les barrières entre eux et fait ressortir cette notion de mélange qui symbolisait cette décennie. Les bullies appliquent leur bizutage, garçon comme fille, mais s'appliquent derrière à guider les jeunes et à les emmener avec eux dans leur initiation nocturne, parce qu'ils ont cette ouverture d'esprit, même défoncés jusqu'à l'os, de se projeter au moment où eux aussi ont subit tout ça, toute cette connerie de doxa qui surplombe tout le monde, ce système auquel personne ne peut échapper (on capture là le vrai esprit des 70's, celui de la contestation, l'impuissance et la colère post-Vietnam -et oui, on est en 76, un an après la fin de la guerre) et donc de les mêler à leur univers qui de toute façon sera le leur deux ans ou trois ans plus tard. Mélange, cohésion, foutraque organisé, toutes ces valeurs qui n'en sont pas et qui finalement forgent un esprit de groupe que tout le monde embrasse. Et porté par une des meilleures BO existante (en même temps, il n'y a qu'à tendre la main pour piocher les merveilles de la meilleure décennie musicale ever), Linklater est en cohésion parfaite avec ce qu'il propose: en gros son dialogue peut paraitre fin, vain ou inexistant, mais au moins il va parfaitement avec ce qu'il dégage dans son film: et ça c'est le plus important, être en adéquation avec son sujet en plus de dégager quelque chose de propre. C'est ce qui fait que le film -by the way un énième mythe aux US totalement méconnu dans l'imagerie nationale française, comme les films de Hughes, de Hackerling et bien d'autres- est totalement culte et le reste encore deux décénnies plus tard. Car on a rarement aussi bien compris, saisi, retranscrit puis fait ressentir l'essence d'une décénnie que dans cette comédie vraiment drôle, pas si con qu'elle en a l'air, planante sans être abrutissante, et bien plus homogène qu'elle ne le laisse paraitre.

Bonus: c'est quand même le film qui a introduit pour la première fois à l'écran des gens comme Matthew McConaughey (et son mythique alright alright alright), Ben Affleck (en brute épaisse), Milla Jovovich, Parker Posey (figure emblématique des films indés US) ou Adam Goldberg (que j'adore, en mec perdu et théorique déjà bavard et plus culotté que la moyenne).

9/10

[Mark Chopper]

Le manque de fil directeur m'a lassé sur la durée... Sans parler du grand nombre de persos (et l'adolescent qui s'en prend "plein le cul" est joué par l'un des acteurs les plus mauvais que j'ai pu voir depuis longtemps).

Là où la trilogie "Before" me captive en se concentrant sur deux persos, ici je m'ennuie. J'y ai vu un American Graffiti bis.

Belle moustache de Matthew sinon

[Mr Jack]

Je comprends tout à fait qu'il déroute, et pour le film de Lucas, je l'ai jamais vu mais le parallèle est évident et quelques persos n'explicitent pas le nom du film mais parlent souvent des 50's, certes plus pour se placer en rapport avec leur décennie mais le parallèle est plus que clair (beaucoup de voitures symboliques aussi, et beaucoup de musique identifiables).

Ouais il est priceless Matthew

[Dunandan]

Connais pas, ton avis m'intrigue . "Before" non plus, seult de réputation ^^.

[Mr Jack]

Procure toi tout ça, alors. Dazed et Before Sunrise. Tu seras fixé sur Linklater.

D'ailleurs j'ai une question: si j'ai détesté Clerks, est-ce qu'il y a une chance que j'apprécie néanmoins Slacker, de Linklater justement, qui a eu, apparemment, une très grosse influence sur le film de Smith (c'est d'ailleurs lui qui l'a affirmé ici et là) ?

[nicofromtheblock]

Perso, j'ai trouvé qu'il y avait assez peu de ressemblance entre Clerks et Slacker. Les 2 racontent la vie d'un quartier mais le traitement est totalement différent. Slacker n'est pas une comédie pour geeks et son concept est assez expérimental : sous forme de chaîne, on passe continuellement d'un personnage à un autre et on a le temps de s'attacher à aucun.

[Mark Chopper]

Connais pas, ton avis m'intrigue . "Before" non plus, seult de réputation ^^.

Toi qui cherches des films susceptibles de plaire à ton épouse, la trilogie "Before" est un must-see.

[Mr Jack]

D'acc, Nico
J'espère ne pas retrouver ce que j'ai pas aimé chez le Smith. Mais quand même, j'ai bien envie de tester Clerks 2, pas pour m'acharner (pas le genre, vraiment) mais au contraire pour pas rester sur cette mauvaise impression, et puis y'a Rosario, quoi.

[Dunandan]

Ben ça dépend par ce que tu entends. Car oui il y a de l'humour potache pour geeks . Et oui, dans ce film Rosario est juste

[Mr Jack]

J'entends des trucs que personne ne partagera si je les dis, donc j'aurais qu'à regarder le film et prier pour que j'en pense un truc potable cette fois ci.

[Dunandan]

Bah, c'est toujours plaisant de lire un contre-avis, si jamais ça se produit

(par contre t'as pas le droit de dénigrer Dawson dans celui-là, c'est tabou )

[Mr Jack]

T'inquiètes, je suis préparé...

[Mr Jack]

Scarlet Street (1945) de Fritz Lang : 5/10

Vraiment moyen, celui là. Déjà ça met trois heures à commencer, ensuite ça lance plusieurs arnaques qui s’entremêlent et qui tiennent assez mal et pas assez bien portées par les deux personnages antipathiques de la femme fatale et de l’escroc sans coeur. C’est assez froid. Joan Bennett minaude à mort, c’est dommage parce que son personnage est bien "burné" comme dirait l’autre, quant à Dan Duryea je l’ai trouvé fade, sorte de version ratée de Widmark. Bien sur Robinson est excellent et ça sauve le film mais c’est tellement long et mou du genou, c’est pas vraiment le modèle de gars a donner de l’ampleur à un récit, surtout dans ce genre bien précis. Et puis Lang montre pas grand chose, c’est soigné sans plus, pas beaucoup de variation dans les plans, assez faignant, je comprends pas trop sa réput, pour le coup. La fin est pas mal mais un peu cheap, pas marquante et conclue bien l’ambiance mollassone du tout. Bref une déception.