[Dunandan] Mes critiques en 2014

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Lun 07 Avr 2014, 14:49

T'as une manière de traiter tes films, toi :shock:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Lun 07 Avr 2014, 14:54

Tu sais, depuis qu'il a avoué caresser fréquemment son Hitchcock (le coffret BR, pas son chien)...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Lun 07 Avr 2014, 14:55

Ouais The Box je materais un jour, juste pour le côté Twilight Zone. Mais Southland Tales c'est un des pires films que j'ai vu.
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You have to believe.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Lun 07 Avr 2014, 15:09

Bah, Batman & Robin a mon vote du coeur si on rentre dans ce débat :mrgreen: !

Mark Chopper a écrit:Tu sais, depuis qu'il a avoué caresser fréquemment son Hitchcock (le coffret BR, pas son chien)...

Pour l'emprunt c'est donc mort.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar zack_ » Lun 07 Avr 2014, 16:01

Bande d'enfoiré! c'est mon coté fétichiste et encore je suis plus collectionneur comme avant avec la jaquette (surtout pas celle de télé K7) numéroté sur mes VHS ou le fourreau manquant d'un DVD.

Allez pour les vieux et nostalgiques:
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Mr Jack a écrit:Ouais The Box je materais un jour, juste pour le côté Twilight Zone. Mais Southland Tales c'est un des pires films que j'ai vu.

Je te rassure que pour moi aussi, y a bon espoir pour The box ;D
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Kakemono » Lun 07 Avr 2014, 22:30

angel.heart a écrit:Bah justement, il me semble qu'il est inspiré d'un épisode de la quatrième dimension. Non?


Il est surtout inspiré d'une nouvelle de Richard Matheson. Je savais pas qu'elle avait été adaptée pour le petit écran déjà, j'y jeterais un oeil à l'occasion.
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Mother - 7,5/10

Messagepar Dunandan » Mer 09 Avr 2014, 01:14

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Mother, Bong Joon-ho (2009)

Joli mélodrame très différent des ruptures de ton qui caractérisaient le précédent essai de Bong Joon-ho, The host. Dans ce film, la mise en place est beaucoup plus lente pour se mettre à la hauteur de son personnage féminin quinquagénaire, ce qui permet aussi de laisser exister cet amour fusionnel confinant parfois au grotesque ou la folie (avec une petite touche d'humour noir) tant c'est excessif entre une mère et son enfant handicapé mental - la scène dans le lit est vraiment ambigüe - qui sera plus tard accusé d'un meurtre contre une jeune femme. La bouille de ce dernier est attachante et ses maladresses sont touchantes et parfois comiques, son inconscience morale saute aux yeux et semble incapable de faire du mal à une mouche, mais son obsession enfantine pour les femmes attire l'attention et il devient alors le coupable idéal selon les policiers - qui hésitent un peu entre le traiter comme n'importe quel accusé ou selon son état - et son entourage - qui ne cherche même pas à aller plus loin - (et j'aime beaucoup le petit passage à la Forrest Gump made in Corée où il fout des High kick à tous ceux qui le traitent de débile). Et l'obstination de cette mère à prouver l'innocence de son enfant contre l'opinion générale est si forte qu'elle nous marque le coeur et provoque l'empathie, et nous aimerions croire qu'elle ait raison en dépit des apparences.

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Et justement, l'intelligence de la mise en scène et de la narration réside, à l'instar de Sympathy Mr Vengeance, à faire jouer les apparences. Dès la scène d'introduction, lorsqu'on voit cette mère au regard éteint, immobile au milieu d'un champ, puis se mettre soudainement à danser au rythme de la musique, on sait qu'il faudra ne pas trop croire à ce qu'on voit. Ainsi l'enquête de la mère sera parsemée de petits éléments qui vont l'amener petit à petit vers des fausses pistes en prenant les apparences pour acquises - des scènes ponctuées par de beaux plans sur son regard -, et enfin vers une réalité sordide et inattendue, son drame personnel se transformant alors en drame social. Ainsi, en plus d'une allégorie de ce qu'une mère est capable de faire inconditionnellement pour son enfant face contre l'impuissance d'un environnement à l'aider, il s'agit aussi d'une prise de conscience d'une réalité autour du marché sexuel juvénile à plusieurs facettes.

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J'ai par contre de petits griefs contre le rythme qui accuse des petits coups de mou au milieu (durant une bonne dizaine de minutes je suis un peu sorti du film avec cette histoire de téléphone portable qui a pourtant son importance dans le récit). Dommage car j'apprécie vraiment ce mélange de tragédie familiale et d'enquête sociale. Ce réalisateur coréen a le chic de jouer avec plusieurs registres, le passage étant réalisé ici de manière subtile. Et j'en connais peu qui ont exploré aussi loin cette thématique de l'amour absolu d'une mère pour son rejeton, avec des situations aussi bien écrites tout en évitant le pathos, surtout lorsqu'il s'agit de la mettre à l'épreuve dans ses limites morales quand elle aura affaire aux différents protagonistes autour du crime, où chacun ressort finalement un peu coupable en contribuant au malheur de la situation. Mais l'émotion n'a pas été aussi forte que voulue malgré l'excellente interprétation des acteurs et la confrontation finale qui fait bien mal, c'est aussi simple que ça (peut-être que ça passera mieux à la révision). Un cinéaste que je suivrai avec attention, car j'apprécie cette manière d'aborder des genres très différents avec intelligence et originalité, tout en ayant le goût d'exposer les réalités sociales de son pays d'une manière universelle, sans lourdeur.

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Note : 7.5/10
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Messagepar Pathfinder » Mer 09 Avr 2014, 06:01

Moi qui adore ce réal, je devrais kiffer :eheh:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Mer 09 Avr 2014, 12:46

Il est beaucoup plus premier degré que The Host (avec quand même une petite touche d'humour ^^), vu que je sais que ça te dérange ce mélange des registres :wink:
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Pathfinder » Mer 09 Avr 2014, 20:05

Miam miam...
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New World - 6/10

Messagepar Dunandan » Jeu 10 Avr 2014, 00:30

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New World, de Park Hoon-jung (2013)

Un peu déçu par cet Infernal Affairs à la sauce coréenne. Trop long pour ce que ça raconte, on se farcit pour la énième fois une guerre de succession clanique qui se règle dans le sang, à coup de battes de base-ball et de lames (un peu), de petits jeux de pouvoir et de manipulation (surtout) entre la police, les prétendants, et les infiltrés, alternant états d'âme et sacrifices. Un peu ras-le-bol par aussi peu de renouvellement dans le genre.

Heureusement que l'intrigue sort un peu des rails vers la première moitié du film avec de petits rebondissements bien sentis, et que le casting est très bon, ce qui sauve la mise de ce qui pourrait être un polar sans goût, avec notamment Choi Min‑sik (le problème de rythme ne vient jamais de lui) comme chef de brigade anti-corruption intègre et salaud qui mène la danse sans trop se soucier des conséquences, tandis que la taupe et les deux candidats nous font part d'un jeu assez diversifié, pris entre leur personnage et leurs émotions réelles.

Au niveau de la réalisation, rien à dire c'est du bon travail qui met bien en valeur la réalité froide de ce monde des finances sans scrupules, et quand à la violence, on distingue surtout un règlement de comptes à l'intérieur d'un ascenseur, et quelques exécutions bien cash, mais sinon ce sont de longues séquences de dialogues qui se taillent la part du lion et préparent le terrain à des explications tendues lorsque les intéressés en veulent trop.

Dommage, car avec 30 minutes de dégraissage et une intrigue plus surprenante (même si le dénouement sort du lot et fait plaisir), on tenait quelque chose. Pour ma part, c'est assez mineur et pas très mémorable. Depuis ma mauvaise impression de The Unjust, je me demande si je n'ai pas une dent contre les polars urbain/financier coréens, tandis que j'ai aucun soucis avec leur version jap', avec notamment le diptyque Beyond de Takeshi Kitano qui lui ressemble beaucoup en termes de tempo, de personnages, et d'atmosphère. Un réalisateur que je préfère pour le moment comme scénariste (il est derrière I saw the devil).

Note : 6/10
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Pornostar - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Jeu 10 Avr 2014, 17:52

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Tokyo rampage, Toshiaki Toyoda (1998)

Alors que tout semblait avoir été dit sur le genre du Yakuza eiga avec Kenji Fukasaku et Takeshi Kitano, Toshiaki Toyoda marque aussi un grand coup et pose sa marque de manière indélébile. Après une introduction qui ressemble au clip de The Verve avec cet électron libre et ce yakuza qui se rencontrent, après avoir progressé au milieu de la foule encombrée à coups d'épaules au rythme d'une bande-son rock-punk, ce réalisateur sait comment mettre en scène ses personnages. Pornostar, comme pour Kitano, n'est pas un film où l'intérêt repose sur l'histoire, mais sur la manière dont elle est racontée, à coup d'images frontales, allusives, et parfois symboliques. C'est ce qui donne son caractère à cette histoire a priori déjà vue et revue, portant sur ce personnage aux origines mystérieuses qui est embauché par un clan fauché de yakuza, composé d'un vieux patriarche à cheval sur les principes et la tradition. De jeunes désoeuvrés qui n'ont que ça pour exister.

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Lorsque Toyoda dépeint la jeune société japonaise, il semble suivre les traces de Kitano avec des personnages enfermés dans leur bulle, sans porte de sortie apparente, irrécupérables. Mais si les yakuza hurlent avec fierté leur appartenance à leur caste, leurs employés, jeunes et immatures, évitent toute prise de risque, et préfèrent se pavaner et jouir des avantages de leur condition sans demander leur reste, en refilant le sale boulot au nouveau venu qui a l'air d'avoir peur de rien, ce qu'ils regretteront amèrement en faisant ainsi entrer le lion dans la cage. Un visage assez nuancé de ce milieu criminel, car au fond ce ne sont pas des mauvais bougres, et il le sera encore plus par la suite. On dit aussi que c'est par ses relations qu'on se définit, selon la vieille pensée yakuza du boss. C'est alors que la séquence avec la bande de jeunes skaters prend tout son sens, reflétant d'une part l'identité errante non fixée de cet individu mystérieux quasi muet, et d'autre par l'espoir flottant incarnée par cette fille qui voudrait aller voir le Mont Fuji, sûrement pour quitter l'air vicieux de la ville proche de l'implosion, comme pour signifier que le destin n'est pas encore scellé. Mais là où Toyoda et Kitano différent complètement, c'est dans l'absence totale de fuite (symbolisée par la plage pour ce dernier), incarnée par ce fascinant anti-héros incapable de choisir un camp, tout droit sorti d'un western qui sème la mort autour de lui, en commençant par les yakuza, puis en continuant avec tous les déchets de la ville reliés à eux.

Enfin, la réalisation est au service de son sujet. Malgré le manque de budget (qui permet en fait une bonne dose d'ingéniosité), on a droit à des compositions de plan d'une noirceur saisissante, figurant entre-autre la contamination galopante de la violence, et tournant autour des pulsions auto-destructrices de ce phénomène. Car assurément, il s'agit d'une oeuvre qui va au bout de ses intentions, ne souffrant d'aucun compromis, tout en proposant tout de même une pointe d'optimisme en fin de pellicule. L'alliage entre nihilisme et poésie (merci Mark pour la formule), voilà la grande réussite de ce film, qui en fait un parfait successeur de Kitano tout en apportant sa patte personnelle.

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Avant Blue spring qui sonnera le glas d'une adolescence souffrante en quête de sens, Pornostar s'occupait donc déjà de leur cas à travers le cadre des yakuza et leurs réseaux pourris jusqu'à la moelle, de la manière la plus crépusculaire qui soit. Une oeuvre Punk, hypnotique et fascinante, qui nous fait ressentir l'atmosphère asphyxiante et en ébullition des bas-fonds japonais modernes, grâce à une sublime réalisation - tant dans l'utilisation de la bande-son que celle de ses images nerveuses - et un casting très convaincant. Ce qui compense l'impression légèrement brouillonne qui peut s'en dégager, qui me fait surtout penser que Toyoda a beaucoup à donner de sa rage - un point commun qu'il partage avec Tsukamoto - et résultat, on en prend plein la gueule.

Un indispensable pour quiconque aime le cinéma japonais contemporain, à mi-chemin entre la poésie visuelle et mélancolique de Kitano et l'énergie rageuse et urbaine de Tsukamoto.

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Note : 8.5/10
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Hulkiss » Jeu 10 Avr 2014, 19:08

T'essayes de battre Mark sur son terrain de jeu :) Sinon, ta critique renvoie à un film qui a l'air de vraiment déménager avec quelques photos bien sympas, celui la, je me le note pour plus tard (beaucoup plus tard)...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Jeu 10 Avr 2014, 19:12

Ouais m'enfin, faut me lire en entier, car ce n'est pas trop porté vers l'action ... Ce n'est pas pour rien que j'ai parlé de Kitano et de Tsukamoto. Mais voilà vu que t'en as vu un peu du premier, et que t'as sûrement entendu du second, peut-être que tu accrocheras.

Par contre, vaut mieux commencer par Blue Spring, son second film, qui est plus facile d'accès.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2014

Messagepar Mark Chopper » Jeu 10 Avr 2014, 19:12

Sion, Nakamura, Toyoda... Bon, tu es sur la bonne lancée là :super:
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