[Johell] Mes critiques 2010

Modérateur: Dunandan

Lesbian vampire killers - 6/10

Messagepar johell » Lun 01 Mar 2010, 17:24

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LESBIAN VAMPIRE KILLERS de Phil Claydon (2009) : 6/10

Jimmy et Fletch décident de s'offrir un séjour dans la campagne anglaise pour se changer un peu les idées. Choisissant leur destination au hasard, ils tombent en plein milieu d'un village en proie à une malédiction : toutes les filles atteignant 18 ans se transforment en vampires lesbiennes. Heureusement pour eux, ils seront aidés par une bande d'étudiantes en minibus pour lutter contre ces créatures assoiffées de... sang.

Le titre du film est très alléchant, n'est-ce pas? Comédie d'horreur très second degré, LESBIAN VAMPIRE KILLERS pourrait être considérée comme une sorte de version "british" d'une aventure de Scooby-Doo. Du fantastique rigolard avec une histoire très décalée et qui sert aussi de prétextes pour montrer des jeunes femmes en petites tenues en train de se faire des papouilles. L'univers du long-métrage est digne d'une bande dessinée très colorée avec ses filtres fluos qui tentent de donner un semblant d'atmosphère aux sous-bois de pacotille qui sert de décor à l'intrigue. Ce côté décalé et l'extravagance des situations horrifiques présentées confèrent au film un charme certain qui fait un peu oublier l'humour pas très drôle qui ponctue lourdement cette histoire. Les dialogues, souvent digne d'une comédie pour adolescents boutonneux à la AMERICAN PIE, donne tout de suite le ton. Avec son duo de comédiens principaux qui rappellent celui de SHAUN OF THE DEAD en version plus "teenager" , LESBIAN VAMPIRE KILLERS s'essaie à une parodie vampirique graveleuse. L'esprit est à la gaudriole même si tout ceci reste relativement timide. En plus d'un érotisme discret, le film met aussi en scène quelques séquences gore très sympathiques tout en restant toujours dans la déconnade pure. Comme cette scène amusante où une vampirette fond littéralement sous la douche, son corps disparaissant pour ne laisser que ses implants en silicone! Ou encore la copine du héros, rapidement porteuse de canines très pointues, s'essaie au suçon sanglant avant de se prendre une hache en pleine figure. On a même droit à un prêtre chasseur des créatures de la nuit complètement délirant et qui n'arrête pas de jurer. Cela n'arrête pas et l'ensemble est bien délirant. L'humour est bien entendu au ras des pâquerettes, l'hystérie ambiante aura trop vite fait de rendre le spectacle vite insupportable pour les moins de 15 ans. Dans les années 80, il y avait VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE? qui était autrement plus drôle et bien fichu. Cette production reste néanmoins assez léchée et l'horreur au style très proche des productions "MTV" (avec une bande sonore adéquate) aura très certainement ses adeptes. Le plan final, révélant un loup-garou gay qui hurle à la lune annonce clairement une suite dans le même style. Pris au 10ème degré, il y a toujours moyen de s'y amuser...


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Film: Lesbian vampire killers
Note: 5/10
Auteur: Kakemono

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Punisher : Zone de guerre - 4/10

Messagepar johell » Lun 01 Mar 2010, 17:24

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PUNISHER : ZONE DE GUERRE (Punisher : War Zone) de Lexi Alexander (2008) : 4/10

Lors de sa croisade sanglante contre le crime organisé, le justicier Frank Castle alias The Punisher défigure et laisse pour mort le parrain de la pègre Billy Russoti. Dès lors, ce dernier fomente une vengeance terrible contre Castle. Sous le nouveau pseudonyme de Jigsaw, le criminel recrute une véritable armée de sbires assoiffés de sang. The Punisher repart en croisade...

Troisième tentative d'adapter l'univers sombre du PUNISHER sur grand écran. Après le navet avec Dolph Lundgren dans le rôle-titre et, dernièrement, la version complètement ratée avec un Thomas Jane à côté de la plaque, le justicier Frank Castle fait cette fois-ci une entrée fracassante au cinéma, pour une aventure qui mise avant tout sur l'ultraviolence. Un parti pris plus hardcore que la moyenne, ce qui convient parfaitement au style de ce personnage Marvel.

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Cette nouvelle histoire est réalisé par une femme et il faut reconnaître que celle-ci maîtrise plutôt bien son sujet et développe de belles séquences d'action où ça défouraille sec! Lexi Alexander n'a toutefois pas encore le talent d'une Kathryn Bigelow pour mettre en scène des scènes d'action. Cela s'en ressent à cause d'un manque évident de clarté dans les bagarres parfois trop découpées et l'usage pas vraiment nécessaire de ralentis. Mais elle a un bon sens du rythme et sait donner du punch à ces instants de violences bien sanguinolents! PUNISHER : ZONE DE GUERRE est donc une série B efficace où les gunshots explosent les tronches et les bagarres à mains nues sont multiples et bien brutales. Pour une fois dans les aventures du Punisher, le cahier des charges est respecté et sans être une pleine réussite, l'ensemble se suit avec un certain plaisir pour qui aime l'action qui fait mal. Non seulement la réalisatrice assure bien le côté explosif de son sujet, mais prend également le temps de bien soigner l'univers visuel de son anti-héros. Celui-ci est interprété par un Ray Stevenson qui en impose, mâchoire carrée, sale gueule et une stature qui sied parfaitement à son personnage. Le film est très ancré dans une imagerie de comic-book avec ses cadrages colorés comme autant de cases d'une bande dessinée et présentes des personnages caricaturaux et excessifs. Les méchants cabotinent comme des malades, en particulier le gangster à la gueule toute rapiécée qui se fait appeler Jigsaw après avoir survécu à la fureur du Punisher. Ce personnage, passablement ridicule, ancre le film dans un style très cartoonesque qui le rapproche de l'hystérique Joker des aventures de BATMAN. Du coup, le long-métrage se suit comme une grosse BD bien décomplexée, pas très subtil mais plutôt plaisant. On en dira moins en ce qui concerne la dramatisation de ses personnages qu'on a du mal à prendre au sérieux, comme les remords du Punisher suite à la mort accidentelle d'un agent du FBI et son attachement à la famille de celui-ci. La tragique destinée de ce héros sombre est bien trop légère et finalement tout ceci reste un spectacle inoffensif malgré un empilage de cadavres assez impressionnant. PUNISHER : ZONE DE GUERRE se résume donc à une belle démonstration d'efficacité mais le film de Lexi Alexander ne restera de loin pas dans les mémoires.
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Sherlock Holmes - 6/10

Messagepar johell » Lun 01 Mar 2010, 17:26

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SHERLOCK HOLMES de Guy Ritchie (2009) : 6/10

Aucune énigme ne résiste longtemps à Sherlock Holmes... Flanqué de son fidèle ami le Docteur John Watson, l'intrépide et légendaire détective traque sans relâche les criminels de tous poils. Ses armes : un sens aigu de l'observation et de la déduction, une érudition et une curiosité tous azimuts; accessoirement, une droite redoutable... Mais une menace sans précédent plane aujourd'hui sur Londres - et c'est exactement le genre de challenge dont notre homme a besoin pour ne pas sombrer dans l'ennui et la mélancolie. Après qu'une série de meurtres rituels a ensanglanté Londres, Holmes et Watson réussissent à intercepter le coupable : Lord Blackwood. A l'approche de son éxécution, ce sinistre adepte de la magie noire annonce qu'il reviendra du royaume des morts pour exercer la plus terrible des vengeances. La panique s'empare de la ville après l'apparente résurrection de Blackwood. Scotland Yard donne sa langue au chat, et Sherlock Holmes se lance aussitôt avec fougue dans la plus étrange et la plus périlleuse de ses enquêtes...

Le personnage de Sherlock Holmes sort de la naphtaline pour être remis au goût du jour! Le film de Guy Ritchie lui donne un coup de jeune autant du point de vue formel que scénaristique. Même si cette aventure se déroule dans le Londres victorien, il s'en dégage un parfum de modernité. Le célèbre détective joue du violon et fume toujours la pipe mais est aussi un vibrant jeune homme qui n'hésite pas à passer à l'action. Il est d'ailleurs adepte d'une forme d'art martial et participe même à des combats de rue. Son tandem qu'il forme avec le fameux Watson est également sujet à des petites tensions digne de jeunes collégiens. En fait, le duo Holmes & Watson c'est un peu le "buddy movie" du film d'action en costumes!

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SHERLOCK HOLMES n'est donc pas une typique histoires de détectives privés mais bien un divertissement à grand spectacle. Et son réalisateur s'y emploie avec une belle énergie, sortant ces personnages de leur classicisme légendaire. Ce que le film perd peut-être en élégance, il le gagne en efficacité car on dénombre pas mal de grosses séquences d'action dans le film, multipliant les bagarres et autres dantesques explosions. Guy Ritchie ponctue son long-métrage, à l'intrigue finalement très simple, avec des morceaux de bravoures très spectaculaires et s'amuse avec ses personnages. Son film est parfois alourdit par des effets de style pas toujours très heureux et répétitifs - l'explication des coups durant les bagarres! - mais qui impose automatiquement la marque de son réalisateur. Après, ce n'est plus qu'une question d'appréciation. Personnellement, j'ai trouvé que, pour une fois, la stylisation de Ritchie trouvait sa raison d'être dans le film au-delà d'un simple gimmick. Ce qui est un peu plus saoûlant, c'est sa propension à en abuser. Néanmoins, SHERLOCK HOLMES reste probablement l'oeuvre la plus sobre de son auteur.

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Ce qui surtout impressionnant à voir dans le film, c'est la recréation de la ville de Londres qui passe de l'époque victorienne à un certain modernisme. Par exemple, le fait d'y voir le "London Bridge" en train d'être construit. La minutie de ces détails visuels donne une ambiance assez grandiose au long-métrage et permet ainsi de passer outre certains défauts comme une gestion du rythme assez chaotique et de nombreuses longueurs. SHERLOCK HOLMES doit surtout beaucoup de son charme grâce à son acteur principal, Robert Downey Jr., qui livre une excellente interprétation. Rien que pour lui, le film vaut la peine d'être vu! C'est aussi intéressant d'avoir fait du personnage d'Irene Adler, incarnée par la charmante Rachel McAdams, une variation féminine égale à Sherlock Holmes. Les nombreuses séquences qui les confrontent l'un à l'autre sont un véritable régal. On se délectera aussi des nombreuses pointes d'humour et aussi des rebondissements de l'intrigue qui font très "serial" et même s'il manque un mystère d'une véritable complexité à défaire, l'ensemble est finalement assez jubilatoire à suivre. Et ce n'est qu'une première partie d'une grande intrigue qui reliera le célèbre Sherlock à son ennemi le plus dangereux : Moriarty! C'est sous ses prémices assez excitants que se conclut le SHERLOCK HOLMES de Guy Ritchie, un "blockbuster" très bien calibré soutenu par l'excellente partition musicale de Hans Zimmer, d'influences tziganes, qui vous trottera dans les oreilles durant un bon moment! On attend la suite!
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Ceinture noire (La) - 8/10

Messagepar johell » Lun 01 Mar 2010, 17:27

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LA CEINTURE NOIRE (Black Belt Jones) de Robert Clouse (1974) : 8/10

La fille d'un directeur d'école de karaté assassiné doit combattre un mafioso aidé d'un truand qui convoite le terrain qu'elle possède.

Réalisé un an après OPERATION DRAGON, l'intrigue de LA CEINTURE NOIRE mélange l'univers de la "Blaxploitation" avec du kung-fu!. Ce film met en scène Jim "The Dragon" Kelly qui réutilise le terme "Dragon" directement emprunté à Bruce Lee. D'ailleurs, ce n'est pas la seule chose que l'acteur subtilise à la fameuse star chinoise décédée durant l'été 1973. Le comédien s'approprie également ses diverses mimiques et les petits cris qu'il émettait durant ses combats. Dès qu'il se bat, Kelly n'a définitivement pas la classe et la même efficacité que le "Petit Dragon". Les bagarres sont plus sommaires, les mouvements sont moins sophistiqués quand ce n'est pas directement l'acteur qui est doublé par un cascadeur pour les scènes les plus difficiles (cela se remarque notamment en vérifiant la grosseur de sa coupe afro qui varie parfois suivant les plans!). Mais cela n'enlève rien au plaisir que l'on prend en regardant le film. Celui-ci est d'ailleurs bourré d'humour, involontaire ou non, ce qui lui donne un côté très plaisant à suivre.

La distribution du film est sensationnelle. L'amateur du genre y reconnaîtra bon nombre de comédiens. On y trouve Scatman Crothers (le gérant de l'Hôtel Overlook dans THE SHINING!), deux acteurs sortis de VIVRE ET LAISSER MOURIR, Gloria Hendry (la James Bond girl noire) et Earl Brown (le gros "Murmure"); et aussi des seconds rôles du JEU DE LA MORT, le karatéka Bob Wall pour une simple apparition et aussi Mel Novak (responsable de la mort cinématographique de Bruce Lee, ce qui n'est pas rien !) interprètant ici l'homme de main du méchant.

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L'intrigue de LA CEINTURE NOIRE est assez basique avec toujours une histoire qui répète les schémas classiques du genre : une école d'arts martiaux convoitée, l'assassinat du Maître, la vengeance... On se croirait presque dans LA FUREUR DE VAINCRE, sauf qu'ici on est plus proche des ghettos que des quartiers chinois. Le film est très appréciable car il comporte bon nombre de séquences d'action, Scatman Crothers et Jim Kelly mettant la pâtée aux vilains, et même Gloria Hendry donne des coups une fois ses talons retirés et sa jupe relevée! Les combats ne sont pas très violents, il y a ici très peu de bras cassées ou de morts qui se comptent par dizaines. Kelly prenant surtout bien soin de précipiter ses opposants à travers les vitres d'un véhicule à proximité! L'ambiance est assez bon enfant, gratifiant même l'histoire de petits détails délirants comme ce commando improvisé avec des jeunes femmes en bikini qui font du trampoline ou encore une course pousuite en voiture qui se termine au "Car wash". Cette séquence étant le gros morceau de bravoure final : Kelly cognant la tronche à plusieurs de ses ennemis au milieu de la mousse qui se déverse en grosse quantité autour d'eux avant d'enfermer les brigands dans un camion poubelle!

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LA CEINTURE NOIRE est donc une très chouette bande "Blaxploitation", parfois assez comique (la séquence où le héros invite les karatékas au McDonald's!) avec des dialogues souvent surréalistes ("Who the fuck hit me?" - "Batman, motherfucker!") et de nombreuses séquences très savoureuses comme le braquage chez les mafieux ou cette incroyable scène de séduction entre Sydney et Black Belt Jones, courant et se cachant dans les dunes de sable, s'affrontant gentiment pour mieux s'embrasser... Et le tout sur une bande sonore ultra funky de Dennis Coffey & Luchi De Jesus qui compte parmi les meilleures du genre. Le générique d'ouverture du film donne tout de suite le ton avec cette musique super cool qui illustre d'entrée une scène d'action quasiment au ralenti! Du bonheur, rien que du bonheur!
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Film: Ceinture noire (La)
Note: 7/10
Auteur: Heatmann

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Re: [Johell] Mes critiques 2010

Messagepar johell » Lun 01 Mar 2010, 17:28

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ULTIMATE GAME (Gamer) de Mark Neveldine & Brian Taylor (2009) : 7/10

Dans un futur proche, les nouvelles technologies ont fait évoluer le jeu vidéo. Le milliardaire Ken Castle a créé le divertissement ultime : "Slayers", un jeu vidéo dans lequel des condamnés à mort, guidés à distance par des joueurs en ligne, s'entretuent lors de combats diffusés sur les écrans du monde entier. S'ils survivent à 30 épreuves, ils retrouveront leur liberté. Kable, téléguidé par Simon, un ado fan de réalités virtuelles est aujourd'hui la star du jeu. Mais Kable ne s'appartient pas : arraché à sa famille, emprisonné et forcé à combattre contre sa volonté, ce gladiateur des temps modernes doit survivre assez longtemps pour s'échapper du jeu et regagner sa liberté...

La nouvelle bombe cinématographique par les créateurs d'HYPER TENSION. Ce long-métrage n'est pas uniquement une modernisation de RUNNING MAN, le film de Paul Michael Glaser avec Arnold Schwarzenegger. Il y a bien entendu un homme pris dans un jeu populaire qui essaie de survivre à l'engrenage mortel dans lequel il est pris, mais la comparaison s'arrête là... ULTIMATE GAME pousse le concept du jeu vidéo dans ses derniers retranchements pour le montrer d'une manière particulièrement novatrice sur le grand écran. On a clairement rien vu de pareil jusque là!

Le film (le jeu) se transforme en une expérience cinématographique assez hallucinante. Les réalisateurs se servent de leurs caméras pour immiscer le spectateur dans un pur concept de gamer. Les mouvements d'appareils et le montage épileptique transporte l'audience au-delà d'un simple divertissement. C'est du cinéma visuel complètement fou qui catapulte l'audience vers du jamais-vu! Neveldine & Taylor développent des idées de mise en scène tour à tour délirantes et incroyables, encore davantage que dans leurs oeuvres précédentes. HYPER TENSION était démentiel, ici on grimpe à un niveau supérieur. L'impression d'être au coeur d'un jeu vidéo n'a jamais été aussi forte. C'est un vrai travail d'implication du spectateur qui se voit malmener les rétines comme jamais. ULTIMATE GAME joue sur deux niveaux, celui de l'action pure avec de la guérilla urbaine mais s'amuse aussi avec le principe créé pour le jeu "Les Sims" ou encore "Second Life" qui est appliqué ici à des êtres humains qui sont manipulés par des joueurs en ligne. L'oeuvre se révèle hystérique, violente, drôle et irrévérencieuse. Les deux réalisateurs jouant toujours autant avec la carte de la provocation, gorgeant leur histoire d'images chocs, que ce soit autant dans le domaine de la brutalité que du sexe.

Puissant et coloré comme jamais, le long-métrage impose Gerard Butler comme l'ultime héros d'action et permet à Michael C. Hall (tout droit sorti de DEXTER) de cabotiner avec jubliation dans un rôle de "méchant" d'anthologie. L'univers d'ULTIMATE GAME permet aux deux réalisateurs d'être très créatif et d'aligner des morceaux de bravoure très réussis. Toutefois, le scénario est avant tout un prétexte révélateur à tout les déchaînements visuels possibles. Les deux compères se montrant nettement plus efficaces en terme de mise en scène que d'écriture, leur histoire étant finalement très basique. Mais cela n'empêche aucunement d'apprécier ce gros délire techniquement ébourrifant qui vous explose à la gueule. On en ressort le sourire aux lèvres! Sacré film!
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Re: [Johell] Mes critiques 2010

Messagepar Heatmann » Lun 01 Mar 2010, 17:29

toujour plein de critique interressente de bon filsm johell :super: ..

par contre t'as vraiment lesbian vampire killer ? j'avait trouver vraiment daubesque a mort , et pourtant je suis pas trop regardant mais la .. :evil:

et sinon ouai black belt jones ca pete :love: et +1 aussi pour ultimate game , copain 8)
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Starter for 10 - 5/10

Messagepar johell » Lun 01 Mar 2010, 17:30

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STARTER FOR 10 de Tom Vaughan (2006) : 5/10

En 1985, sur toile de fond du thatchérisme, Brian Jackson est étudiant en première année à l’Université de Bristol. Emmagasinant compulsivement la moindre bribe de culture générale, Brian regarde assidûment depuis son enfance le jeu télévisé "University Challenge". Cette émission, dont le slogan est « Your starter for 10 », voit s’affronter des équipes estudiantines dans des épreuves de quiz. À peine arrivé à Bristol, il saisit l'occasion de rejoindre l’équipe locale de University Challenge. Il tombe rapidement amoureux de sa séduisante coéquipière Alice, bien qu’il partage plus de points communs avec son amie Rebecca, adepte de la contre-culture.

Il n'y a rien de bien nouveau dans cette comédie britannique. Le scénario reste sans surprises et est très classique dans son déroulement. L'aspect le plus intéressant du film est le fait que l'intrigue soit situé au milieu des années 80. Du coup, c'est toujours un plaisir de se replonger dans la mode de cette époque. STARTER FOR 10 joue à fond sur cette esthétique, à commencer par une bande sonore très appréciable avec des chansons de groupes tels que The Cure, Wham! et Bananarama et aussi Tears for Fears, Kate Bush... Et c'est aussi amusant d'y voir James McAvoy avec une horrible coupe de cheveux! Mais le film ne vire pas dans le kitsch grossier ou l'humour crétin. Ce long-métrage co-produit par Sam Mendes et Tom Hanks reste toujours assez sérieux. C'est avant tout une sorte de rite initiatique pour son héros.

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Le film développe conjointement deux axes scénaristiques que sont la préparation du quiz universitaire et le triangle amoureux, le jeune homme étant partagé entre deux filles : Alice, une blonde pulpeuse assez quelconque ou Rebecca l'étudiante qui soutient les causes politiques. A travers ses expériences universitaires et amoureuses, le personnage interprété par McAvoy apprendra qui il est et ce qu'il recherche vraiment. STARTER FOR 10 est donc l'exemple typique de la douce petite comédie sociale qui parle d'amour, de loyauté, de sagesse... La petite morale s'immisçant au bout du parcours. On sent l'influence de John Hughes dans ce scénario. Heureusement, le sujet est bien traité, sans forcer le trait et les personnages sonnent tous très justes. Mais ce n'est pas pour autant que le film est une réussite. L'ensemble étant quand même relativement fade, guère drôle et ce n'est finalement que grâce à la fraîcheur de sa distribution que le film se suit sans ennui. On retiendra forcément James MacAvoy mais surtout Rebecca Hall qui ajoute une pointe de charme non négligeable à son rôle d'étudiante un brin rebelle.
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Re: [Johell] Mes critiques 2010

Messagepar Scalp » Lun 01 Mar 2010, 17:30

4/10 au Punisher, je dis non !!!
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Saawariya - 9/10

Messagepar johell » Lun 01 Mar 2010, 17:31

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SAAWARIYA de Sanjay Leela Bhansali (2007) : 9/10

Artiste vagabond et doux idéaliste, Raj arrive dans une ville rêvée, entourée de montagnes, drapée de brume et enveloppée de magie. Lors d'une nuit étoilée, il remarque une jeune femme voilée de noir qui se tient seule sur un pont. C'est Sakina, mélancolique et mystérieuse, dont il tombe amoureux. Tentant de la séduire, le jeune homme découvre peu à peu le secret dissimulé dans le coeur de Sakina. Tous deux s'embarquent alors pour un voyage de romance, de désir et de passion...

Voilà une production Bollywoodienne au traitement visuel assez particulier. L'image baigne dans une atmosphère bleue nocturne. Le lieu de l'intrigue est une sorte de Venise musulmane fantasmé, avec ses ruelles à peine éclairées, sa rivière sinueuse et son magnifique petit pont, lieu-même de la rencontre entre l'artiste musicien et la jeune femme triste. Tout le décor est bleu, un choix artistique osé qui confère au long-métrage une ambiance de conte merveilleux. SAAWARIYA se présente comme une féerie raffinée, presque irréelle. Formellement, ce long-métrage est d'une beauté absolue, digne des mille et une nuits. Son scénario n'est pas très compliqué, cela raconte une histoire d'amour entre un homme et une femme, une romance qui a bien du mal à se concrétiser...

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L'histoire de cette rêverie est peut-être simple mais les sentiments de ses personnages sont très complexes. Il y a d'abord Raj, le musicien. Naturellement optimiste, celui-ci ne supporte pas de voir les gens tristes et s'engage à mettre de la joie et de la bonne humeur chez toutes les personnes qu'il rencontre. C'est grâce à une prostituée au grand coeur - qui est également la narratrice du conte - qu'il va rencontrer sa logeuse, la bienveillante Lilipop qui l'accueillera avec méfiance avant d'être transportée par toute la bonté que l'artiste porte en lui. Mais, une nuit, alors qu'il ne chante pas dans son night-club, il va rencontrer l'amour sur un pont. Et c'est là que tout se complique. La mystérieuse jeune femme lui raconte sa passion pour un étranger venu dormir une nuit dans sa belle maison. Elle tombera rapidement sous son charme et ainsi débutera leur passion. Mais l'homme ne peut rester auprès de la jeune femme, celui-ci devant quitter la ville pour aller travailler bien loin d'elle. Désormais parti depuis près d'une année, Sakina attend fébrilement son retour. L'amour, ce n'est décidément pas facile...

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Cette histoire sentimentale intemporelle est tout simplement magnifique. Le couple vedette est excellent, bien que parfois le personnage qu'incarne Ranbir Kapoor est agaçant avec sa bonne humeur, spécialement au début de l'histoire. Dès que celle-ci vire vers une dimension plus mélancolique, le comédien nous transporte au travers de ses sentiments amoureux contrariés. Sonam Kapoor, la femme convoitée par l'artiste, est tout simplement sublime tout en émotions contenues. Elle y est souvent bouleversante tant elle se raccroche plus que de raison à cette relation qui se fait attendre. Cette relation distanciée, aboutira-t'elle réellement un jour? Doit-elle attendre patiemment le retour de l'étranger alors que devant elle se trouve un jeune homme qui l'aime plus que tout au monde?

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SAAWARIYA est un drame puissant qui, curieusement, ne dure pas 3 heures comme c'est généralement le cas avec les film de Bollywood. Celui-ci développe une histoire intimiste. Sur environ 2 heures 15, il se consacre presque exclusivement à ces deux personnages. Les rencontres ont lieu la nuit et souvent sous la pluie, accentuant par là les sentiments d'un couple qui ne se trouve pas. Le long-métrage comporte aussi de nombreuses chansons qui viennent décrire les ressentiments de ses personnages, que ce soit de la joie ou de la tristesse. Et de ce côté-là, le film assure un spectacle somptueusement mis en scène avec de très belles chorégraphies. Celle qui illustre la chanson "Chabeela" demeure ma préférée. C'est tout simplement superbe!

La grâce picturale de SAAWARIYA est absolument envoûtante. C'est comme entrer dans un univers fantastique où le bleu prédomine toutes les autres couleurs. Il y a, de temps en temps, quelques petites "tâches" de couleurs différentes, au détour d'un sari, sublime vêtement indien, ou encore un élément de décor qui contraste avec le reste de l'image. Cela rend d'autant plus beau cette rêverie aux images souvent inoubliables. Les dernières scènes plongent le film dans un ambiance enneigé qui confine au sublime. C'est incontestablement d'une beauté infini! Et c'est aussi un vrai régal d'avoir Rani Mukherjee en tant que narratrice de cette belle histoire. Il suffit de tendre la main pour se laisser happer et vivre un moment de cinéma souvent extraordinaire! Une perle, autant pour les yeux que pour le coeur!


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Wolfman - 1/10

Messagepar johell » Lun 01 Mar 2010, 17:31

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WOLFMAN (The Wolfman) de Joe Johnston (2010) : 1/10

Lawrence Talbot est un aristocrate torturé que la disparition de son frère force à revenir au domaine familial. Contraint de se rapprocher à nouveau de son père, Talbot se lance à la recherche de son frère...et se découvre une terrible destinée.

Comme ce fut le cas au début des années 90, Hollywood continue de dépoussiérer les mythes du cinéma d'épouvante après des films comme BRAM STOKER'S DRACULA, MARY SHELLEY'S FRANKENSTEIN ou FROM HELL pour le personnage de Jack L'Eventreur. Ici, c'est presque un retour en arrière car il s'agit de la deuxième fois qu'un gros budget est alloué pour une histoire de loups-garous. Non, je ne faisais pas référence à NEW MOON, la suite directe de TWILIGHT, mais plutôt de WOLF avec Jack Nicholson et Michelle Pfeiffer. Ce film de Mike Nichols présentait une très intéressante variation du phénomène qu'est la lycanthropie et ce nouveau film n'est pas une relecture contemporaine mais plutôt une plongée aux sources mêmes du mythe qui se déroule durant la période victorienne, à Londres et dans ses environs. Le studio Universal faisant ici quasiment des reprises entières de ses "classiques" des années 1940 avec la série THE WOLF MAN, personnifié par Lon Chaney Jr.! L'ensemble étant mixé avec une atmosphère qui emprunte beaucoup aux productions anglaises de la "Hammer"!

Malheureusement, cette nouvelle mouture est loin d'être digne de ses successeurs. Joe Johnston n'étant définitivement pas un réalisateur de la trempe de Terence Fisher, c'est juste un faiseur de divertissements parfois efficaces (THE ROCKETEER, JURASSIC PARK III) doublé d'un technicien plutôt correct. Et rien ne semble fait pour que THE WOLFMAN, cuvée du 21ème siècle, soit réellement appréciable.

Tout d'abord, son histoire est une resucée des légendes les plus classiques, ce nouveau long-métrage n'innove pas une seconde et reste d'une prévisibilité parfois gênante. Cela ne serait pas trop dérangeant si son histoire était davantage mieux construite. Les enjeux sont basiques, les personnages pas très crédibles, d'autant plus qu'ils sont personnifiés par des comédiens qui se lâchent un petit peu trop dans le cabotinage. Ceci est particulièrement flagrant pour le rôle d'Anthony Hopkins qui manque passablement de finesse. Benicio Del Toro est un choix intéressant pour le rôle de "la Bête" mais ce dernier n'arrive jamais à donner toute la dimension tragique que requiert son personnage. Car c'est bien ce qui manque avant tout à THE WOLFMAN : une vraie dimension de tragédie. Le scénario l'esquisse vaguement mais tout ceci est bien vide et fade, se résumant quasiment à une anecdote et c'est bien dommage.

De même qu'au niveau de la réalisation, Joe Johnston n'y insuffle aucune classe, ne sachant jamais réellement si il doit s'appuyer sur un modernisme latent (histoire de donner un coup de "jeune" à une histoire bien trop connue!) ou de virer dans le classicisme le plus pur. Les images sont belles et la lumière savamment étudiées, mais le metteur en scène s'autorise des effets de style qui ne font que plonger son long-métrage dans le ridicule. Il y a même des "accélérés" qui ne servent strictement à rien, sans parler de ces rares instants d'épouvante qui sont uniquement basés sur des "jump scares" digne d'un film d'horreur pour adolescents en manque de sensation fortes. Quand ceux-ci requiert de pousser le volume à fond, c'est qu'il y a un problème...

Johnston innove un petit peu au niveau des effets spéciaux qui sont de la belle ouvrage à mettre toutefois au crédit du talentueux Rick Baker. Mais ceux-ci ne sont définitivement pas inoubliables, les meilleures effets de transformations étant toujours ceux du LOUP-GAROU DE LONDRES de John Landis, insurpassable dans son domaine. D'ailleurs, dans THE WOLFMAN, ces effets sont finalement assez sommaires, se résumant à une gueule qui se déforme et des membres qui se distordent. Rien de bien impressionnants, si on enlève la bande son toujours bien excessive! C'est bien regrettable car même en terme de spectacle visuel, la dernière oeuvre de Johnston est relativement ennuyeuse, se terminant toujours par deux comédiens "à poil" qui se saute dessus par trampolines interposés! On en bâille d'ennui.

Le seule point positif du film reste la présence de la toujours excellente Emily Blunt. Elle irradie de son charme ce film plutôt terne. J'irai même jusqu'à dire que le plan le plus intéressant du long-métrage est l'image de la comédienne dénudé de dos. Un tableau érotique à lui tout seul. Hélas, la beauté de cette instant est pris au milieu d'une séquence qui alignent successivement des images sortis d'un cauchemar grotesque. Las! Pour en revenir à Blunt, son personnage se révèle malheureusement tout aussi banal que le reste, probablement à cause d'un manque quasi-total de dramaturgie, d'une platitude confondante!

Et ce n'est pas en rajoutant du gore que THE WOLFMAN va être plus intéressant. Ce n'est pas en transformant son "monstre" en bête assoifée de sang qui déchire les corps et étale les tripes que l'on va crier au chef-d'oeuvre. Le film manque singulièrement de corps pour être captivant, sa noirceur affichée ne le plongeant que davantage dans une parodie involontaire. Il est bien loin le temps où Oliver Reed personnifia un loup-garou émouvant jusqu'aux larmes. Cet avatar n'est tout simplement pas digne d'intérêt!
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Percy Jackson le Voleur de Foudre - 1/10

Messagepar johell » Lun 01 Mar 2010, 17:33

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PERCY JACKSON : LE VOLEUR DE FOUDRE (Percy Jackson & the Olympians: The Lightning Thief) de Chris Columbus (2010) : 1/10

Un jeune homme découvre qu'il est le descendant d'un dieu grec et s'embarque, avec l'aide d'un satyre et de la fille d'Athena, dans une dangereuse aventure pour résoudre une guerre entre dieux. Sur sa route, il devra affronter une horde d'ennemis mythologiques bien décidés à le stopper.

Après avoir démarré la saga cinématographique d'HARRY POTTER, Chris Columbus s'essaie maintenant à la mythologie grecque pour en faire un divertissement calibré pour adolescents. Il s'agit avant tout d'un voyage initiatique parcouru d'épreuves diverses où le jeune héros va devoir se frotter à des créatures comme la Méduse, l'Hydre à 7 têtes ou encore le Minotaure. Les enjeux du long-métrage sont sommaires et très vite installés. L'histoire débute par une rencontre entre Poseidon et Zeus au sommet de l'Empire State Building. Les Dieux de l'Olympe se fâchent pour une histoire de foudre volée... Si celle-ci n'est pas restituée dans le délai indiqué par Sean Bean (pardon, Zeus!), c'est la guerre. Voilà. Aussi simple que cela. C'est maintenant à Percy Jackson, le fiston de Poseidon soupçonné d'avoir subtilisé l'objet du délit, de régler le problème dans les temps avant la Fin du Monde!

Entre LE CHOC DES TITANS et JASON ET LES ARGONAUTES il y a PERCY JACKSON. C'est le lien cinématographique qui manquait pour faire découvrir à un jeune public tout ce fantastique bestiaire mythologique. L'idée est plutôt chouette mais le résultat est loin d'être enthousiasmant. L'ensemble se couvre souvent de ridicule avec ses héros grecs de pacotille qui sont plus enclin à faire hurler de rire que d'être pris au sérieux. LE VOLEUR DE FOUDRE est donc un long-métrage qui se vautre davantage dans la dérision que de présenter une grande histoire d'aventures. Et ce n'est même pas franchement drôle quand on découvre que Pierce Brosnan est en fait un centaure (oui, avec un gros cul de cheval!) ou que l'Olympe se trouve au sommet d'un building new-yorkais! Il y a peut-être une tentative de second degré mais même si c'est le cas, cela ne fonctionne absolument pas! Et que dire de ce camp de concentration pour jeunes demi-dieux qui ressemble avant tout chose à une colonie de vacances pour jeunes geeks qui jouent à des jeux de rôles! D'une bêtise assez navrante, le film accumule aussi de nombreuses fautes de goût, comme cette échappée où l'on voit une voiture littéralement glisser sur une vache pour échapper à son poursuivant!

La quête de Percy Jackson pour éviter la guerre des Dieux le conduit à parcourir les Etats-Unis avec ses deux "sidekicks" que sont la fille d'Athena et un bouc du nom de Grover, assigné pour le protéger. Et là, ça se gâte encore davantage car ce dernier est joué par le black de service lourdaud à défaut d'être rigolo. Forcément, c'est un personnage de "satyre" et celui-ci s'amuse à séduire les beautés qui se présentent à lui tout au long de l'histoire, comme les filles d'Aphrodite ou des Nymphes. Qu'est-ce que c'est fun!

Aidé d'une carte qui leur indique où se diriger, le trio se rend tout d'abord dans un curieux jardin parsemé de statues de pierre. C'est le repaire de la Méduse! Et là, rien à voir avec la terrifiante créature mis en images (par images) de Ray Harryhausen : il s'agit simplement d'une vamp jouée par Uma Thurman. Moulée dans une robe très moderne et portant des lunettes de soleil "top fashion", elle transforme ce personnage fascinant est une lamentable bimbo. Et sa chevelure de serpents en images de synthèse ne l'avantage clairement pas! Où comment rajeunir des mythes grecs en faisant du n'importe quoi! On aurait presque envie de fermer les yeux! Et quel comble d'en rajouter encore plus avec des répliques complètement nazes du genre "Sneak a peek!"!

En passant rapidement au "Niveau 2", le film se présentant presque comme un jeu d'arcades, Percy Jackson affronte cette fois-ci l'Hydre à 7 têtes! Cette séquence est toutefois davantage efficace grâce à des effets spéciaux nettement plus réussis mais tout ceci reste bien évidemment sans aucune dimension épique. D'autant plus que les épreuves sont très vites réussies, le danger représentant les créatures étant trop rapidement écarté! On retient surtout, à travers cette confrontation, qu'elle est le moyen d'y faire sans honte la propagande commerciale pour une paire de chaussures "Converse" affublée de petites paires d'ailes! L'idée, un brin délirante, n'étant même pas bien exploitée! Publicité ratée!!

Le pire restant à venir car les héros se retrouvent ensuite à Las Vegas pour une dernière épreuve. C'est le moment de la grosse déconnade. Sous prétexte d'un envoûtement, on y voit le "satyre" se donner en spectacle en faisant du break dance dans une discothèque quand celui-ci ne se fait pas "les ongles" par une manucure (les sabots tout rouges, très joli!). Et puis, le grand final : la descente aux Enfers! Mais où cela se trouve-t'il? Ben tiens, à Hollywood! C'est là qu'aura lieu une confrontation assez pathétique avec Hadès. Comme pour les autres divinités, c'est d'un grotesque achevé, le Maître des Enfers ressemblant ici à une caricature de Mick Jagger. Heureusement, pendant un cours instant, on peut se délecter le regard avec la superbe Rosario Dawson qui interprète Perséphone, déesse des Enfers. Encore une belle femme au tableau de chasse du bouc insupportable!

Finalement, après avoir mis fin aux agissements du "Voleur de Foudre", Percy Jackson étant bien entendu injustement accusé, les jeunes demi-dieux rejoignent l'Olympe pour la petite morale des enfants abandonnés face à leurs "parents". PERCY JACKSON n'est donc qu'une leçon d'histoire grecque schématique assez risible où les tentatives de moderniser les mythes sont souvent grotesques et le cynisme appuyé de son réalisateur à travers un scénario pathétique aura tôt fait de supprimer tout espoir de sympathie envers ce produit. Nul!
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Re: [Johell] Mes critiques 2010

Messagepar Heatmann » Lun 01 Mar 2010, 17:33

ah ouai j avait pas vue . jl'ai bien aimer ce war zone moi . ouch 1 a wolfman !
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Océans - 10/10

Messagepar johell » Lun 01 Mar 2010, 17:34

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OCEANS de Jacques PERRIN et Jacques CLUZAUD (2010) : 10/10

Jacques Perrin est un excellent producteur de "documentaires" animalier. MICROCOSMOS et LE PEUPLE MIGRATEUR proposait déjà une vision cinématographique d'un univers particulier et le résultat était toujours très spectaculaire, jamais vraiment proche du documentaire au sens propre du terme mais plutôt de films à part entière.

OCEANS se situe dans la même veine que ses autres productions. On est tout de suite plongé dans un monde maritime sublimé par des images tout simplement magnifiques. Il ne présente pas simplement la mer, mais développe à chacune de ses séquences de véritables petits morceaux de bravoure, que ce soit l'attaque d'un banc de poissons , la lutte pour la survie de jeunes tortues qui veulent regagner la mer sans se faire dévorer par les oiseaux, la marche de créatures sous-marines qui font immanquablement penser aux troupes du Mordor dans LE SEIGNEUR DES AGNEAUX... Le long-métrage regorge de moments somptueux qui sont autant de petits ballets pour une symphonie de mouvements, de couleurs et de textures. La grâce des baleines, les étonnantes pirouettes des dauphins, le regard malicieux de ces dieux marins qui parcourent les eaux colorées et sans fin des océans... Toute cette magnificence est saisie à l'écran et bien plus encore! Car les images des réalisateurs vont bien plus loin qu'une simple illustration de leur(s) sujet(s). La mise en scène d'OCEANS est souvent au plus près de ses créatures, si bien que l'on a l'impression de pouvoir les toucher, les sentir vivre. L'immersion est totale, accompagné par une merveilleuse musique de Bruno Coulais qui rend bien justice à la beauté de ses images habilement compilées pour un résultat très enchanteur.

La voix douce et apaisante de Jacques Perrin se fait entendre quelque fois durant le film. Le long-métrage débutant avec des enfants courant sur une plage face à la mer, Perrin se doit de narrer une ébauche d'histoire suite à la question d'un enfant qui s'interroge : "C'est quoi l'océan?". Comment faire, comment raconter? Davantage par ses images que par son discours, OCEANS nous plonge dans un environnement magique, à nul autre pareil. Il se fait le témoin d'événements poétiques, drôles ou carrément tristes. Forcément, Perrin constate aussi les atrocités qu'occasionnent les pêcheurs, souvent responsables de la disparition d'espèces. Mais son discours n'est pas sentencieux et lourd. Il est juste témoin de désastres parfois choquants, comme ce requin qu'on rejette à la mer alors qu'il n'a plus de queue pour nager au loin, ni de nageoires.... Coulant à pique vers une mort lente et douloureuse. Jacques Perrin, accompagné d'un enfant, défile ensuite devant une longue série de bêtes empaillées, exposées à la calme sérénité d'un musée.

Ce que l'on retient d'OCEANS n'est pas ce plaidoyer pour maintenir un semblant d'harmonie et de paix du monde marin. Ce n'est pas non plus le but de ce long-métrage. C'est avant tout un voyage fascinant, l'exploration d'un univers bleu qui regorge de merveilles autant à sa surface que dans ses plus sombres profondeurs, lieux encore souvent bien surprenant par sa faune et sa flore. L'ensemble étant emballé dans une mise en scène d'une richesse époustouflante qui rend totalement justice à un monde fascinant dont on n'a pas encore fini d'en découvrir toute la beauté! Superbe!
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Re: [Johell] Mes critiques 2010

Messagepar jean-michel » Lun 01 Mar 2010, 17:35

:shock: la vache!! 1/10! le massacre! :eheh: :eheh: :mrgreen: :super:
belle article pour océan!! achat en blu ray pour moi! :super:
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Victoria: Les jeunes années d'une reine - 8/10

Messagepar johell » Lun 01 Mar 2010, 17:36

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VICTORIA - LES JEUNES ANNEES D'UNE REINE (The Young Victoria) de Jean-Marc Vallée (2009) : 8/10

La reine Victoria fut l’une des souveraines les plus importantes du monde. Son tempérament, sa vision et sa personnalité hors norme en ont fait une souveraine d’exception et une femme extraordinaire. Elle monta sur le trône d’Angleterre à l’âge de 18 ans. Le film nous plonge au coeur d’un fascinant destin qui, des premières années chaotiques à sa légendaire histoire d’amour, devint une saga inégalée.

Produit par Martin Scorsese, VICTORIA - LES JEUNES ANNEES D'UNE REINE est une belle fresque historique - presque intimiste - qui offre surtout un rôle en or à son interprète principale, la ravissante Emily Blunt. Cette jeune comédienne anglaise était, jusqu'à présent, souvent cantonnée à des rôles secondaires. La voici qui occupe enfin le devant de la scène avec cette biographie filmée d'une figure capitale de la monarchie d'Angleterre. L'actrice porte donc le film entièrement sur ses épaules et livre une belle performance, avec toute l'assurance et la passion qu'insuffle un tel personnage.

Si l'enfance de la jeune Victoria est très rapidement survolée avec quelques délicieuses séquences assez représentatives de sa vie au sein de la royauté, le film s'attarde spécialement sur sa montée au pouvoir suite à la mort du Roi. A partir de ce moment-là, tout n'est qu'intrigues politiques où chacun essaie d'influencer la jeune reine en faveur de ses propres intérêts. Le réalisateur décortique très bien toute la pression qui repose sur la jeune femme, ses lourdes charges à assumer et aussi ses moindres faux-pas qui sont guettés par ses semblables. Pour l'aider, elle trouvera un conseiller digne de confiance en la personne de Lord Melbourne, interprété par un méconnaissable Paul Bettany.

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La deuxième partie du film s'intéresse à l'amour naissant de la Reine pour le Prince Albert. Et là le film se fait plus léger et délicat, leur relation se nouant progressivement et révèle un très beau couple à l'écran. VICTORIA - LES JEUNES ANNEES D'UNE REINE dévoile surtout deux facettes du personnage : délicieuse amoureuse face à son mari et une reine forte face aux hommes du Parlement. Le long-métrage possède aussi un visuel assez somptueux via des décors grandioses et la diversité de ses costumes. Des atouts formels qui donne de l'opulence à cette reconstitution historique somptueuse doublée d'une belle histoire d'amour. Si l'ensemble est curieusement de très courte durée, à peine un peu plus d'une heure trente, le film n'ayant pas les ambitions d'une grosse production aux proportions épiques, les premières années de la destinée royale de cette jeune femme se suivent très agréablement, notamment grâce à un décorum exemplaire et surtout par la remarquable prestation de sa comédienne principale qui trouve ici le rôle le plus important de sa jeune carrière.


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