[Scalp] Mes Critiques en 2012

Modérateur: Dunandan

Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Logan » Lun 23 Jan 2012, 15:16

C'est vrai qu'il y a pas une belle photo pour la next gen, je comprends.
Logan
 

Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Lun 23 Jan 2012, 15:17

La photo France 3 région ça me gêne pas, l'absence de réal un peu plus quand même, c'est trop plan plan pour un thriller, enfin l'histoire est très bon et les 2 acteurs plutôt bon, donc 7 ça va.
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Logan » Lun 23 Jan 2012, 15:19

Roh la réa est pas degeu arrête. Après c'est sur que t'es un peu tatillon des fois la dessus mais je trouve que ça passe.
Logan
 

Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Lun 23 Jan 2012, 15:20

Bein c'est trop impersonnel, franchement c'est tout basique et sans idée, le long face à face y avait moyen de faire mieux.
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Memento - 8,5/10

Messagepar Scalp » Lun 23 Jan 2012, 20:54

8.5/10

Memento de Christopher Nolan - 2000

SPOIL (on sait jamais)

Avant de le revoir je me voyais déjà craché sur Nolan en disant que son film ne marche pas 2 fois comme souvent avec lui (enfin non maintenant ils marchent pas à la première vision) et bein finalement si ça fonctionne bien à la revoyure car on est vraiment devant un putain de script intelligemment écrit où rien n'est laissé au hasard ( Nolan a vraiment tout pensé, aucune action d'aucun personnage est gratuite ) et l'utilisation du montage inversé est tout sauf un truc gratuit et c'est loin d'être le seul intérêt du film, tout est pensé pour servir la narration et le propos du film, ce montage renforce la fin pleine de fatalité du film. Loin d'un truc de petit malin comment dans un film de merde de Nolan, ici cet artifice narratif a un vrai intérêt, dans le bon sens le film perd toute puissance.
Le postulat de départ qui est de voir le film dans l'ordre inversé est donc ici une idée de génie mais ça aurait pu être juste une idée mais là les frères Nolan utilisent à merveille ce procédé narratif nouveau ? (autant la structure à la Rashomon on peut trouver plein d'exemple mais là Memento je sais pas si y a eu un film comme ça avant et limite même après) pour nous perdre dans une narration ludique ( et même interactive ) et prenante quitte à jouer au plus malin avec nous ( les flashback en noir et blanc sont juste là pour nous induire en erreur mais aussi nous prendre la main avec ce noir et blanc là juste pour dire attention là c'est un flashback, c'est ça la Nolan Touch, prendre son spectateur pour un débile, bon ici heureusement c'est juste du noir et blanc et pas des dialogues surexplicatif). Depuis la fin de l'âge d'or des films noirs on a eu tout une vague de film néo noir plus ou moins réussis mais ici c'est vraiment un de ceux qui utilise très bien les codes du films noir pour mieux les contourner.

La fin est vraiment super intelligente, alors qu'on aurait pu avoir un truc tout con à base de manipulation ( chose que l'on a avec le personnage de Carrie Ann Moss mais c'est juste un truc secondaire et pas le coeur de l'intrigue ) on a une fin bien noire avec un homme conscient qu'il va faire quelque chose de terrible envers le seul homme qui l'aura un peu aidé, on assiste ni plus ni moins qu'a la naissance d'un serial killer qui se bat contre lui même et on entre de plein pied dans sa tête on souffrant avec lui de sa maladie mentale ( et c'est sur ce point là que le film est très fort, on est vraiment à la place du personnage de Guy Pearce, la voix off est ici tout sauf gadget j'adore le passage où il court il se dit "i'm chasing this guy, no he's chasing me" ).
Franchement quand on voit ce film et Inception, on se dit que Nolan (ou son frère) il écrivait mieux avant, car autant la narration était bien lourde et rébarbative dans Inception ( blockbuster oblige fallait bien expliquer pour les simples d'esprit comprennent ) ici Nolan explique mais il ne fait pas lourdement, on comprend au fur et à mesure et jamais on a d'explication inutile et surtout il joue habilement avec nous, chaque infos qu'il nous donne est fausse ( la séquence de manipulation avec Carrie Ann Moss est excellente ) et chaque détail à son importance (genre toujours dans la scène avec Moss quand elle entre et prend tout les stylos)

Passons à la réal, c'est surement le Nolan où je suis le moins méchant sur la réal, il a tellement un script solide que son académisme de grabataire ne gène pas et à la manière d'un Usual Suspect (qui a des passages de cinéma bien meilleur ceci dit) il peut avant tout sur un script en béton qui fait qu'on tellement pris par les scènes qu'on s'attarde pas trop sur les plans, car ici chaque scène a un intérêt narratf ou un enjeu pour comprendre et la simplicité de mise en scène de Nolan colle avec le film d'ailleurs c'est bien comme et il fait pas de gimmick de merde comme pourrait le faire un Ritchie et il filme pas à la raz la gueule des perso comme un Inaritu, non c'est sobre, en scope et efficace. Enfin il a tellement un personnage principal fort à l'écran qu'il a pas besoin d'instaurer une ambiance, c'est le mec l'ambiance à lui tout seul.

Guy Pearce j'aime vraiment cet acteur (enfin quand il avait encore une carrière digne de ce nom à la fin des 90's début 00's), là je trouve qu'il est bon mais juste bon, il livre pas une prestation exceptionnel c'est ptet dut au fait qu'il y a une relative distance vis à vis de son personnage, on veut savoir ce qui lui arrive mais on ne s'attache pas à lui (mais c'est pas pénalisant), Joe Pantoliano comme d'hab est excellent ( et j'adore la construction de son personnage et le fait que même à la fin on ne sache jamais si c'est un mensonge ou pas, d'ailleurs Nolan doit jouer avec l'idée qu'on a de l'acteur spécialisé dans les rôles de traitre ou de fouine ), Carrie Ann Moss je l'ai jamais trouvé très bonne actrice, bonne tout court oui, mais actrice bof ici je trouve qu'elle a une scène vraiment bluffante et c'est surement sa meilleure prestation

Un bijou d'écriture et modèle de construction narrative et je lui ai longtemps préféré le Prestige mais aujourd'hui c'est vraiment mon Nolan préféré (bon y a pas une grosse lutte non plus).
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Quatre Etranges Cavaliers - 7/10

Messagepar Scalp » Mar 24 Jan 2012, 14:47

7/10

Silver Lode de Allan Dwan - 1954


Le western des 50's c'est une mine d'or inépuisable, ici c'est donc du Allan Dwan réal que je connais finalement très peu, j'ai jamais fini son coffret DVD et j'ai vu que 2 Rouquines dans la Bagarre.
Dwan fidèle à sa réputation (qui le rapproche d'un Boetticher) livre un excellent spectacle très carré mais en plus ici il y a tout un sous texte ( que Dwan n'a jamais reconnu mais jamais nié non plus ) car le bad guy du film s'appelle Mc Carthy et qu'il fait faire ce qu'il veut à la population, plutôt couillu en pleine chasse au sorcière.

La construction narrative est très habile car rapidement ( ou immédiatement quand on sait que Dan Dureya est au casting ) on sait qui est le bad guy et qu'on est devant une entourloupe mais très vite le film laisse ce détail de coté pour se concentrer sur autre chose, ainsi les habitants de la ville tous acquis à la cause du héros, vont petit à petit se retourner contre lui et la dernière demi heure on est devant une chasse à l'homme ou ses amis d'hier sont devenus une meute sans pitié prêt à le tuer, la représentation de cette hystérie collective est réussie, la tension monte donc habilement pour devenir oppressante ( via une réal vraiment efficace ).
L'unité de temps et de lieu fait qu'on pense à 2 classique du genre : Décision à Sundown et Le Train sifflera 3 fois ( dont le début du film est l'inverse complète, là où personne ne veut aider Gary Cooper, ici tout le monde veut donner un coup de main à Ballard ) et franchement le film n'a pas trop à rougir de la comparaison.
Et puis comme c'est de coutume ça dure 1h20 et donc jamais l'ennui ne pointe son nez.

La réal comme j'ai dit c'est carré et même ultra carré, les séquences d'actions du film sont énergiques comme rarement pour un film des 50's avec notamment un plan séquence en travelling tout simplement fabuleux avec la caméra qui suit la fuite de Payne à travers les rues de la ville, c'est vraiment une séquence qui a de la gueule ( franchement le film est a voir juste pour ce passage de 30 secondes qui fout la trique à toute la filmo de Nolan ), d'ailleurs dans les bonus Bogdanovich dit que Dwan serait le gars qui a carrément inventé le travelling (et ouais rien que ça), dans le reste du film on a aussi une partie de cache cache sous des tables très réussit et un duel final original ( j'avais jamais vu duel se terminer de cette manière ). Dwan était un gars qui filmait vite ( souvent en une seule prise ) et bien ( style sec et épuré, y a une vraie économie de plan, il multiplie très rarement les prises de vues ), du coup il rentabilisait au mieux ses petits budget et l'analyse de Bodganovich dans les bonus est très intéressante, Dwan venant du muet on nous explique qu'il regardait toujours ses films sans le son pour voir si ça fonctionnait et si ça fonctionnait il était content du résultat, et ici on peut dire que le film sans le son fonctionne tant la caméra nous fait comprendre énormément de chose.
La dimension huis clos urbain du film est très réussit.
A la photo on retrouve un des maitres du N/B : John Alton, mais malheureusement son travail sur la couleur est moins beau, le film aurait vraiment gagné à être en N/B

John Payne est pas trop mal, bon je suis pas fan de l'acteur mais il campe bien le personnage là et il sait lui donner l'ambiguïté voulue mais on est clairement pas devant un grand comédien, en face de lui on a ce qui se faisait de mieux en matière de bad guy avec Dan Dureya (une sorte de Richard Widmark low cost mais avec vraiment du talent) qui une fois de plus livre une prestation délectable, un méchant sans moral et vicieux, dans les seconds rôles on retrouve des têtes connus comme Harry Carey Jr et ce mauvais de Stuart Whitman, les 2 persos féminin Lizabeth Scott et Dolores Moran sont très bien et bien campés, mention à Dolores Moran ( épouse du producteur du film : Benedict Bogeaus avec qui Dwan fera 10 films ) très bien en ancienne maitresse prêt à tout pour sauver l'homme qu'elle aime encore, d'ailleurs dans le film le salut vient essentiellement des 2 persos féminin, tout le reste de la population sombrant dans la folie collective.

Un modèle de série B, inventive sur la forme et à la narration efficace et épurée.
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Godfather » Mar 24 Jan 2012, 15:58

Celui-là, je le trouve un peu agaçant à cause du comportement du héros qui fait tout pour se mettre toujours plus de problème sur le dos (on sent les scénaristes qui lui font prendre les mauvais choix juste pour relancer l'action). Mais c'est vrai que la mise en scène est géniale.
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mar 24 Jan 2012, 16:54

Bein il a pas tant de choix que ça pour prouver son innocence.
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Retour vers le futur - 5/10

Messagepar Scalp » Mar 24 Jan 2012, 20:02

Retour vers le Futur Robert Zemeckis -1985


Ptite critique express, la saga de Zemeckis j'en ai jamais été un grand fan du coup le facteur nostalgie qui fonctionne pour un Goonies ( qui est qualitativement équivalent ) ne fonctionne pas ici.
Le film est ludique mais c'est pas si drôle que ça, en fait y a même que 3 scènes que j'aime bien : la poursuite en skate, le passage avec la mère qui drague Michael J.Fox et le concert final, le reste ça se regarde mais ça va pas plus loin. Les acteurs sont pas trop mal, enfin c'est pas du film à performance, par contre pour Llyod ça doit être la seule fois où ça me fait ça mais je préfère largement le doubleur français.
La réal c'est du Zemeckis dont y a rien a en dire. Pis le message final si on veut interprété il est bien dans la veine 80's du cinéma Reaganien, pour vivre heureux faut être riche :eheh:

5/10
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Tyseah » Mar 24 Jan 2012, 21:29

Je suis obligé de lui mettre trois alors, merde. :eheh:
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Re: Retour vers le futur - 6/10

Messagepar Hannibal » Mer 25 Jan 2012, 13:52

Scalp a écrit:
Retour vers le Futur Robert Zemeckis -1985


le facteur nostalgie qui fonctionne pour un Goonies ( qui est qualitativement équivalent ) ne fonctionne pas ici.

6/10


Petit calcul rapide:
Retour vers le futur = 6/10
Les goonies = 8.5/10

Donc facteur nostalgie = 2.5 points sur 10

Donc si on note Retour 8.5 tu seras d'accord avec nous.
OK ça me va :super:
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Duel - 6/10

Messagepar Scalp » Mer 25 Jan 2012, 14:38

6/10

Duel de Steven Spielberg - 1971

Je fais pas refaire l'histoire du premier film de Spielberg, mais je trouve pas ça si impressionnant, y a des débuts de carrière bien plus impressionnants ou marquants. Alors oui c'est un bon exercice de style, le soucis c'est qu'après 30 minutes de film je m'emmerde, en gros jusqu'au restaurant ( de loin la meilleure scène du film, y a vraiment un truc qui se dégage de cette séquence ) je suis à fond dedans ( Spielberg arrive vraiment à nous mettre à la place du perso et on comprend ses réactions, alors que l'acteur a un charisme de tabouret en plastique, bon par contre pas convaincu par l'utilisation de la voix off, y en avait pas vraiment besoin et c'est une petite facilité dont on aurait pu se passer ) mais ensuite je trouve ça poussif et un brin chiant, la course poursuite désintéressé petit à petit si bien que les 20 dernières minutes j'en avais absolument rien à foutre de ce que je voyais, il pouvait mourir à n'importe quel moment, et le plus vite possible même, du coup je regardais juste pour la forme et clairement pas pour l'enjeu.
Sur la réal y a rien à redire, c'est efficace avec un excellent montage (qui pour le coup joue vraiment sur l'immersion et ça fait plaisir de voir ce genre de péloche avec des montages qui arrive à être dynamique sans que ce soit cut toutes les 2 secondes), après je suis pas subjugué par la course poursuite, déjà je trouve que le décors limite vraiment le truc, y a pas de circulation, (truc vraiment négatif pour moi là) c'est du 1 vs 1 et ça rend le tout un peu poussif par moment même si on sent que Spielberg essaie vraiment de rendre ça très dynamique, j'ai vu beaucoup mieux dans plein de films des 70's ( et pas forcément dans des films qui ont couté plus cher ), pour un premier film c'est clair que c'était très encourageant mais j'y décèle pas de génie pour autant. Après il y a la caractérisation du camion qui est pour moi la vraie réussite du film, là on sent le mec qui sait ce qu'il filme et comment le filmer, le camion est une vraie putain de menace ultime, il est filmé sous tous les angles possibles et son aspect vieillot, rouillé, ça marche à fond.
Dans le genre thriller routier je préfère largement un truc moins connu comme Highwaymen qui avait des séquences de voitures bien plus sympa pour moi, mais bon ça reste court et ça a une petite valeur historique car on parle quand même du réal du Terminal.
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Hannibal » Mer 25 Jan 2012, 14:46

T'es un poil dur mais c'est vrai que la scène du resto est top!
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Scalp » Mer 25 Jan 2012, 14:48

Comme je dit j'ai tellement trouver la dernière demi heure chiante que je peux pas mettre plus.
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Re: [Scalp] Mes Critiques en 2012

Messagepar Killbush » Mer 25 Jan 2012, 16:23

Ca enchaine là, j'ai pas le temps de lire :mrgreen:

Bon, je suis bien d'accord sur Memento même si je suis un peu moins sévère sur Nolan (le comparer à Howard, c'est vache quand même).
Par contre, Retour vers le futur et Duel :nono:
Et aussi bien content que Moneyball t'ai plu !
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