[Dunandan] Mes critiques en 2012

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Mer 14 Mar 2012, 17:07

Voilà, t'as bien résumé : VF, pop corn, ET, ET, je suis super myope, donc à part si je trouve la place parfaite, je ne peux pas décortiquer le film comme je le voudrais dans une salle de cinéma ... ce qui n'était pas le cas hier.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Mer 14 Mar 2012, 17:42

Tout le contraire de moi : VOSTFR, salle de fin d'après-midi presque vide et personne n'avait faim.

Le paradis !
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Waylander » Mer 14 Mar 2012, 18:00

La mise en scène faudra me dire précisément quand elle est phénoménale quand même...
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Heatmann » Mer 14 Mar 2012, 18:03

Alegas a écrit:Sur la forme il est pourtant phénoménal ce film. Chaque plan a une utilité bien précise et les compositions sont parfois à tomber par terre tant elle regorge d'indices.


ouai ben comme dit way, c est bien jolie de balancer ca , mais concreterment la tu a des exemple precis ? ( sans faire de sarcasme ou essayer de te pieger. mais bon si on dit ca moi j'aimerai bien qu on me montre quoi :wink: )
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Alegas » Jeu 15 Mar 2012, 00:57

Promis dès que le BR sort je vous balance des screens pour appuyer mon propos, là ça serait trop compliqué.
Je pense notamment à toute la scène où Lisbeth se rend sur chaque lieu des meurtres et où Fincher, sur le moindre petit plan, arrive à placer un petit détail qui fait allusion à une voie ferrée, indice qui changera totalement le cours de l'enquête quelques minutes plus tard.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Jeu 15 Mar 2012, 07:42

Eh oui... Bien vu, Alegas :super:
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Pat Garrett & Billy the Kid - 8,5/10

Messagepar Dunandan » Jeu 15 Mar 2012, 13:44

Pat Garrett & Billy the Kid

Réalisé par Sam Peckinpah

Avec James Coburn, Kris Kristofferson, Richard Jaeckel, Bob Dylan

Western, USA, 1h50 -1973

8.5/10

Résumé :
En 1881, au Nouveau-Mexique, dans le repaire de Fort Sumner, Pat Garrett retrouve Billy, son ancien compagnon de route, et lui annonce qu'il est devenu shérif. Pat lui recommande alors de quitter les environs, sinon il sera dans l'obligation de l'éliminer. Billy ignore son conseil. Commence alors une poursuite impitoyable entre le policier et le jeune hors-la-loi.


Après une série de films contemporains, Sam Peckinpah retourne au western, bien qu'il n'ait jamais réellement quitté le fil directeur qui guide, me semble-t-il, toute son oeuvre : d'une part, le caractère inhospitalier et la haine de l'homme domestiqué du monde moderne, et d'autre part, le sentiment nostalgique de la nature sauvage de l'Ouest et de l'individu qui s'y trouvait. Or, les deux personnages du film Pat Garrett et Billy the Kid ne sont qu'une pure et simple déclinaison de cette alternative.


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Ainsi, nous nous retrouvons de nouveau à l'époque finissante de l'Ouest, cette période où le monde était en train de changer. Une phrase résume à elle seule le caractère de Billy the Kid : "le monde change, moi pas". Pat Garrett, qui est son poursuivant, exactement comme le fut l'ancien acolyte dans la Horde sauvage, est contraint à faire ce job, pour prendre sa retraite sans heurts ni tracas. Leurs styles de vie sont ainsi symétriquement opposés : l'un erre d'un petit boulot à l'autre, souriant à la vie et face à la mort (le sourire est selon moi l'une des marques de fabriques du réalisateur : ce sourire désespéré qui est une pure adéquation à ce qu'on est envers et contre tout, malgré le risque d'une prompte mort), jouissant de ce que la vie peut simplement lui apporter, tandis que l'autre a une maison à lui, obéit aux ordres du Gouverneur et des grands propriétaires qui veulent clôturer, délimiter les terres, et ainsi empêcher toute liberté individuelle de s'exprimer en harmonie avec la nature. Le rythme du film est très particulier : balayé par la magnifique musique de Bob Dylan ayant une résonance comparable à celle de Keoma, il prend son temps, exhibant la nonchalance de Billy qui exprime son absence de peur de la mort, alors que Pat n'est pas pressé de retrouver sa proie. Il ne s'agit pas d'une chasse à l'homme classique, qui doit être rapidement menée à terme, par respect de la loi ou par amour de l'argent (d'ailleurs Pat refusera qu'on le paye plus que d'habitude). Et pour cause : ces deux hommes sont identiques, derniers témoins de l'Ouest sauvage, leur unique différence résidant en l'acceptation ou la résignation de ce qu'ils sont sincèrement : la mort de Billy représenterait donc la partie de vie qui palpite encore en Pat.

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Alors que la violence dans La horde sauvage était presque réjouissante malgré son côté sec et sans concessions, ici elle est souvent accompagnée d'une sourde tristesse, affranchissant l'essence de l'Ouest de quelques-uns de ses fervents activistes, à l'image de ce couple de mexicains dont la mort de l'un d'eux fait vraiment mal au coeur. Ils n'apparaissent que pendant quelques plans et pourtant ils prennent une importance insensée à l'écran. Les duels sont parsemés et peu nombreux, souvent injustes dans cette chasse à l'homme quasiment sans enjeux : l'honneur n'est plus qu'une blague, et seule la survie compte, la capture des hors-la-loi n'ayant d'intérêt que pour les "puissants" de la région, car de leur côté, les villageois, autrement dit le peuple, est très heureux de la présence de Billy, et l'aide même après sa libération sanglante : est-ce parce qu'il est l'un des derniers hommes authentiques de l'Ouest ? De son côté, alors que Pat était anciennement habitué à la vie sauvage, celle-ci lui apparaîtra hostile après la tentative ratée de jouer avec l'un de ses habitants en tirant sur une bouteille de verre, contrastant avec l'ambiance décontractée du jeu du début, bien que celui-ci annonçait déjà une traque à l'homme impitoyable par le biais d'un montage alterné très bien pensé. Enfin, j'ai l'impression que chaque mort est relative à la vie vécue, souvent suivie par un court discours résumant en peu de mots le désir d'un paradis terrestre avorté, ou une attitude lui correspondant. Par conséquent, chaque mort, même celle de vauriens, prend une dimension quasi métaphysique, une cristallisation de ce qu'ils ont été dans leur vie passée.

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Ainsi, ce western sonne quasiment comme un testament existentialiste sur le trépas de l'Ouest, représenté par ces deux hommes, l'un vivant et mourant comme il a toujours vécu, insouciant et authentique, et l'autre poussé par une justice en laquelle il ne croît pas, rattrapé par la modernité qui le tue petit à petit en esprit alors que paradoxalement il va lui survivre physiquement (il retrouvera un peu de sa vitalité en "empruntant" la vie de son ancien partenaire Billy, dans le repaire de ce dernier), du moins temporairement comme en témoigne l'introduction : aucune ligne de fuite possible pour les derniers cow-boys, malgré leurs efforts de ne pas mourir avec l'Ouest. En outre, la justice est vraiment à géométrie variable, affirmant à la fois son hypocrisie et son absurdité : peu importe l'origine des individus qui sont employés pour la fonction de shérif, seule compte la ligne séparatrice entre ceux qui vivent selon leur propre loi individuelle, et la loi des politiciens et des grands propriétaires.

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En conclusion, je trouve ce film un peu moins passionnant que la Horde sauvage. En effet l'histoire est beaucoup plus épurée que ce dernier, moins riche en thèmes, ce qui n'est pas forcément un mal, mais par contre, ce qui en constituait la partie calme devient ici la partie essentielle, répétée à l'infini, pouvant créer une légère lassitude par moments, malgré l'émotion et la présence qui se dégagent de chacun des personnages du film, y compris les plus mineurs : même les scènes d'action sont parfaitement intégrées dans ce rythme lancinant, mortuaire, signe qu'il ne s'agit vraiment pas d'une chasse à l'homme classique comme je l'ai déjà dit. Cette différence de rythme pourrait créer deux clans, deux préférences entre les deux films de Peckinpah. Ainsi, selon moi, le "poids" du film tient surtout au charisme de ces deux "héros", qui portent en eux un rapport diffèrent à l'Ouest finissant, s'accrochant à la fois désespérément et joyeusement à ses derniers vestiges (Billy) ou bien au contraire évoluant avec son époque en se niant soi-même (Pat). En plus du casting exceptionnel et de son interprétation, la photographie, en parfaite adéquation avec l'une des plus belles musiques qu'il m'ait été donné d'entendre dans le genre de la country, est l'autre point fort du film : elle nous dépeint un western quasi crépusculaire (il y a un renversement des valeurs héroïques ou morales du héros traditionnel du western, mais sans cynisme, contrairement à ce genre) au sens primaire du terme, par ses couleurs tirant sur le rouge, et son cadre souvent contemplatif, élégiaque.

Une ode à l'amour de l'Ouest, à la fois belle et triste, essentiellement représentée par ces deux hommes dont l'affrontement a été causé uniquement par la mutation de ce monde peu à peu organisé, balisé, ordonné, au détriment de l'esprit de liberté et d'authenticité qui en constituaient l'essence vivante.
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Messagepar Dunandan » Jeu 15 Mar 2012, 13:47

Alegas a écrit:Promis dès que le BR sort je vous balance des screens pour appuyer mon propos, là ça serait trop compliqué.
Je pense notamment à toute la scène où Lisbeth se rend sur chaque lieu des meurtres et où Fincher, sur le moindre petit plan, arrive à placer un petit détail qui fait allusion à une voie ferrée, indice qui changera totalement le cours de l'enquête quelques minutes plus tard.


Merci de me rappeler ma myopie :lol:
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Messagepar comICS-soon » Jeu 15 Mar 2012, 14:16

Achète des lunettes, c'est très utile tu verras
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Messagepar John Lawrence » Jeu 15 Mar 2012, 14:18

Belle critique de Pat Garret, le dernier screen il tue. Dans mon souvenir j' aime moins La Horde Sauvage, confirmation sous peu, je dois le revoir ces jours-ci.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 15 Mar 2012, 14:18

:roll: Vu la vue que je me paye, les lunettes ne corrigent pas à 100%, c'est la vie :|.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 15 Mar 2012, 14:19

John Lawrence a écrit:Belle critique de Pat Garret, le dernier screen il tue. Dans mon souvenir j' aime moins La Horde Sauvage, confirmation sous peu, je dois le revoir ces jours-ci.


C'est vraiment une question de goût, car qualitativement parlant, ils sont "égaux".
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Scalp » Jeu 15 Mar 2012, 14:35

Tu sais on a pas le droit de mettre moins de 9 à Pat Garrett, c'est la règle.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Mark Chopper » Jeu 15 Mar 2012, 14:37

dunandan a écrit:C'est vraiment une question de goût, car qualitativement parlant, ils sont "égaux".


Oui, mais la B.O. de Dylan lui donne l'avantage.
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Re: [Dunandan] Mes critiques en 2012

Messagepar Dunandan » Jeu 15 Mar 2012, 14:41

Scalp a écrit:Tu sais on a pas le droit de mettre moins de 9 à Pat Garrett, c'est la règle.


Je savais que t'allais dire ça, mais cette fois-ci je ne me laisserai pas influencé surtout que c'est justifié :nono:

Oui, mais la B.O. de Dylan lui donne l'avantage.


Pas faux, mais moi je réagis surtout à la force invocatrice de différents niveaux de lectures. Dans Patt, il y en a un petit peu moins, et de plus, je vais me faire taxer d'hérétique, mais je me suis un poil ennuyé à cause du rythme, contrairement à la Horde sauvage qui m'a tenu du début à la fin.
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