[oso] Mes critiques en 2013

[Alegas]

POLICE PYTHON 357

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Alain Corneau (1957) | 6/10
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Un peu laborieux dans son déroulement ce Police Python 357, sorte de mix français improbable entre un dirty harry en mode pépère et un film d'enquête à l'ancienne dont il ne subsiste aucun mystère, toutes les cartes nous étaient en effet dévoilées dès le début de l'intrigue. Si la volonté de Corneau de faire jouer à Yves Montand un jeu du chat et de la souris avec les autorités dont il fait partie est un bon postulat de départ, j'ai trouvé qu'il développait son sujet un peu trop mollement pour que l'on se sente réellement impliqué dans l'histoire. La faute est à mon sens en grande partie du au personnage même qu'incarne Yves Montant. Si l'acteur est somme toute très bon, sans aller jusqu'à le trouver exceptionnel, l'homme qu'il joue manque cruellement de caractérisation. On ne croit jamais vraiment à son histoire d'amour un peu niaise sur laquelle repose tout le film, quant aux risques qu'il encoure suite à cette dernière, on ne les sent jamais réels. Dommage étant donné que tout le film repose sur cet étau qui devrait logiquement se refermer contre un flic que tout accuse.

Outre cette absence de vrai charisme qui détruit le personnage de Montand, j'ai également trouvé tous les autres acteurs un peu en dehors du tempo. A part François Périer qui trouve la bonne partition, tous les autres semblent absents de la bobine, à commence par Signoret qui campe un personnage pourtant intéressant, mais qui se trouve être assez transparent. Il faut dire que les pauvres bougres qui se partagent le cadre ne sont pas vraiment aidés par un script pantouflard qui ne parvient jamais à faire monter la mayonnaise. Qu'on se comprenne, le film n'est pas mauvais et cette histoire de faux semblant est assez truculente, elle aurait même pu donner lieu à un film haletant si l'on avait pu s'impliquer davantage dans l'histoire. Mais cette dernière se déroule péniblement, jamais on n'a l'impression que les mâchoires se referment sur cet homme innocent pour qui on est censé avoir de la sympathie, du coup on assiste un peu passif au déroulement d'une enquête dont on prévoit tout.

En bref, Police Python 357 n'est pas un mauvais film, mais il lui manque une vraie tenue, une gestion plus dynamique de son rythme pour que l'on se sente un peu plus concerné. En l'état, difficile de ne pas regarder sa montre, d'autant plus que les petites ficelles se font très grosses plus le film avance (la scène du supermarché est à ce titre difficile à avaler), de plus en plus difficiles à pardonner, à l'image de cette fin en mode superhéro qui surgit de nulle part et semble vraiment hors de propos. Belle déception en tout cas !

[Heatmann]

l'un des film prefere de mon pere , il m'en parlais tout le temp . jamais vue ...

[padri18]

PARKER

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Taylor Hackford (2013) | 6/10
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Petit tatane movie sympathique, pas très généreux en cassage de tronche, mais qui, quand il daigne s'y mettre, envoie bien la sauce. Jason assure, comme d'hab, sa tronche faussement patibulaire fait merveille, son petit numéro redneck texan est marrant, et quand il exécute les enfoirés qui lui ont fait des misères, ça envoie méchamment. En somme, on a à peu près tout ce qu'on peut espérer d'un bon film en mode Statham. Bon, le gros point négatif de l'entreprise, parce qu'il y en a quand même pas mal malheureusement, c'est le perso de J-lo, qui devient vite saoulant à se calquer sur un Eddy Murphy sous coke. Ses airs hystériques, à base d'aigus tueurs de tympans, on s'en passerait bien, mais bon, elle est censée être le petit trait d'humour du film, il faut faire avec.
Au rang des choses qui fâchent, on évoquera aussi les seconds rôles vraiment invisibles, une réalisation un peu trop quelconque et surtout une durée de bobine excessive. Tabler sur 90 minutes plus efficaces aurait, à mon sens, été bénéfique. L'histoire est tellement simplette qu'elle ne mérite pas de s'étirer autant. On aurait pu par exemple se passer de la relation père fils entre JS et le toujours charismatique Nick Nolte, qui n'est là que pour faire un petit caméo de luxe sans réel intérêt, sinon celui de nous donner le sourire quand on l'entend se plaindre avec sa voix rauque

En bref, même si l'on est loin des meilleurs tatane movie, j'ai pour ma part trouvé ce Parker honnête et divertissant. Le contrat est en partie rempli, Jason déboite des mâchoires et met des Headshot bien violents. Du coup, même si le temps se fait parfois un peu long que certains personnages sont vraiment sous exploités (Vic quoi) alors que d'autres nous saoulent par leur trop grande présence à l'écran, en mode peu exigent, ça passe quand même tout seul. Un film de fin de soirée, sans prise de tête, ni plus, ni moins.

[osorojo]

l'un des film prefere de mon pere , il m'en parlais tout le temp . jamais vue ...

Je peux comprendre qu'on l'aime ce film, sans probleme. Je suis même un peu triste de l'avoir si peu apprécié, car il y a dedans tout ce que j'aime dans les films de cette époque. Mais bon, parfois, notre ressenti ne s'explique pas, il y a des choses qui m'ont semblé trop forcées pour que j'y adhère. Et puis la fin m'a tué. M'enfin, c'est bizarre, il y a des films, tu essayes d'être objectif, et après tu te dis que t'as été sévère, c'est ce que je ressens pour Police Python 357.

[Alegas]

PRINCE DES TÉNÈBRES

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Big John (1987) | 9/10
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Sacré moment horrifique à l'atmosphère oppressante et malsaine, qui encore aujourd'hui s'avère être d'une efficacité redoutable. Big John prouve une nouvelle fois qu'il est un excellent faiseur et se contente d'investir un seul lieu pour nous en mettre plein les mirettes. Des séquences de tension savamment mises en scène aux quelques plongées dans le monde extérieur, peuplé de clodos zombies des plus effrayants, il enrobe son film d'une noirceur totale qui n'a d'égal que le désespoir qui s'étire de son début à sa fin sans compromis. On y sent d'ailleurs une vraie douleur, qui prend à la gorge et se fait chemin avec force dès que s'introduit dans l'histoire ce concept du mal le plus total. A partir du moment où la visqueuse présence se met en action, on plonge pieds et poings liés dans une suite d'évènements qui nous semble inarrêtable tant les humains sont dépassés par ce qui se joue devant leur yeux. A ce titre, la fin surprendra le plus aguerri des spectateurs, inattendue car porteuse d'un espoir qui ne semblait plus possible.

Cette noirceur extrême qui habite la bobine est due à l'écriture efficace qui la caractérise. En confrontant science et religion, en les mêlant même, sans jamais prendre parti pour l'un ou l'autre camp, qui pour une fois ne se confronte pas mais font force commune vers un même objectif, Carpenter pose seulement la question du mal et de son origine. Le propos à de quoi surprendre et est traité avec tellement de sérieux qu'on se sent assez mal à l'aise à de multiples reprises. D'autant plus que personne parmi tous les personnages en présence, et ce malgré leurs esprits vifs et aguerris, n'émerge en tant que leader, ou tout au moins porteur de réponse. Tous semblent complètement dépassés, partagés entre le refus de croire ce qui met en péril leur esprit cartésien et acceptation d'une vérité qui échapperait à leur compréhension de l'univers. Dès lors, il n'y a plus à réfléchir, si personne, qu'il soit expert en science ou religion, n'a de réponse à apporter, de pistes à proposer, nous ne pourrons en trouver. C'est donc aussi impuissant que les personnages, pris au piège dans deux pièces étriquées, que Big John nous porte le coup fatal lors d'un final très puissant.

Prince des ténèbres est une oeuvre qui correspond bien à son auteur, dans le sens où elle est sans compromis et très singulière. Indéniablement marquée par ce côté peu généreux en réponses, elle nous laisse le soin de nous faire les nôtres, après avoir assisté à un dénouement brutal qui nous marquera longtemps après la séance.

[angel.heart]

En terme d'atmosphère c'est le film d'horreur qui m'impressionne le plus. Ce scope, cette BO, cette incroyable mise en place du sujet...
Une tuerie absolue!

[osorojo]

Et puis, on parlait d'effets spéciaux il n'y a pas longtemps, je trouve qu'encore une fois, comme avec The Thing, il y a un sacré taff de fait à ce niveau là dans Prince des ténèbres. Les effets visuels sont saisissants. Je pense notamment à la transformation physique de la pauvre jeune fille qui reçoit l'esprit du fameux prince. Elle est glaçante, et encore plus quand la transformation est finie. On n'est plus devant la même actrice, il y a un truc dans le regard qui change totalement et nous met mal à l'aise sur notre canapé, alors que tout est fait, il me semble, sans renfort de gros trucages numériques """faciles"""".

Impressionnant !

Maintenant, je vais me choper l'Antre de la folie ! Et puis les autres Big John que je n'ai pas encore vus, parce que je suis vraiment archi client du mec ^^

[angel.heart]

Maintenant, je vais me choper l'Antre de la folie ! Et puis les autres Big John que je n'ai pas encore vus, parce que je suis vraiment archi client du mec ^^

Bah y a intérêt, ouais!

[osorojo]

SOLEIL ROUGE

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Terrence Young (1975) | 6.5/10
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Sorte de buddy movie sympathique en plein coeur du far west, soleil rouge est avant tout célèbre pour cette rencontre haut en couleur qui se joue à l'écran. C'est en effet ce duo détonnant consituté par les charimsatiques Charles Bronson et Toshiro Mifune qui fait tout l'intérêt du film. Ou pourra même ajouter aux deux hommes, en bon chauvin, la ganache toujours assurée d'Alain Delon qui se charge d'apporter un peu d'adversité aux deux faux amis, sans grande finesse certes, mais avec efficacité.

C'est d'ailleurs à l'image du film. Soleil rouge joue avec les clichés véhiculés par les personnages qu'il met en scène sans jamais vraiment les nuancer. La rencontre qu'illustre Terrence Young entre deux cultures très différentes est appuyée assez grossièrement à l'écran, en tout cas sans jamais vraiment exploiter le potentiel de ce propos de départ. En l'état, il faudra en effet se contenter de deux tronches charismatiques porteuses de caractères forts qui n'ont en commun qu'un sens de l'honneur bien réel. Et si pour l'un, il est synonyme de principes en acier trempé impossible à contourner, pour l'autre il est davantage influencé par une volonté de survivre à un environnement hostile qui ne s’embarrasse généralement pas de la bienséance. Bien évidemment, divertissement familial oblige, les deux hommes se trouveront tout de même des qualités nécessaires à l'instauration d'un respect mutuel qui ne les quittera plus.

Soleil rouge est un film peu ambitieux malgré cette rencontre improbable qui se joue à l'écran. Bien trop calibré pour le grand spectacle sans accroc, il faudra en effet se contenter d'un divertissement sympathique qui n'ose jamais s'aventurer dans le territoire de la nuance et se contente de délivrer ce qu'on peut attendre, dans les grandes lignes, d'une gentille collaboration americano japonaise contre un ennemi commun. L'occasion pour Terrence Young de se laisser à une petite dissection pour les nuls des fondements régissant la vie d'un samouraï, qui parfois malheureusement frise quand même la caricature.

[Jed Trigado]

Pas le western du siècle, mais j'en garde un souvenir sympathique, le genre de film sur lequel je reste toujours devant quand je tombe dessus à la télé.

[osorojo]

Ue voila, le genre de film passe partout qui te fait sourire Et puis bon, j'ai oublié d'évoquer la jolie Ursula qui apporte une touche charme bienvenue dans ce monde de machos ( Et la petite geisha qui est offerte à Toshiro aussi qui est encore plus mimi, mais que je ne connais pas ).

[osorojo]

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Lee Tamahori (2007) | 5.5/10
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Pop corn movie par excellence. Il ne faut rien en attendre et juste manger l'image comme on se fend d'une part de gâteau au chocolat du genre Papy Brossard. C'est pas mauvais, et on apprécie, même si on sait que c'est fait presque sans amour. En gros Next, c'est un concept de départ déjà vu 15 000 fois et usé jusqu'à la moelle une nouvelle fois. Parfois à l'origine d'idées intéressantes, mais jamais exploitées réellement. On retiendra de ces petits sauts temporels en mode trouble obsessionnel compulsif la jolie présence de Jessica Biel et bien entendu l'inimitable Nicolas Cage qui nous livre un petit show bien à lui. C'est pas compliqué, next c'est un peu un requiem pour Nico. Nico montre son beau torse velu, Nico tente de jouer le sentimental en draguant sa belle au bar et surtout Nico fait son superhéro comme personne en spottant les ennemis pour ses compères armés.

Niveau réalisation, c'est fonctionnel et à la hauteur du script très moyen qui propulse l'ensemble. Par charité, on ne parlera pas des tentatives que fait Lee Tamahori pour illustrer la façon dont Nico utilise son don, parce que c'est quand même pas terrible. Mais bon, ça abouti a des headshots, alors on va pas trop se plaindre. Next, un film idéal pour te reposer la tête après une journée de taff bien laborieuse qui t'a mis en mode nobrain.

[Jimmy Two Times]

Cool.

En fait, c'est juste pour faire la causette. Y a pas un chat sur le forum.

[osorojo]

T'es fou, ce serait le bordel un chat, tout le monde se prendrait la tête

[Jimmy Two Times]

T'as pas Pain & Gain à mater?