[oso] Mes critiques en 2014

[Alegas]

BLACK RAIN

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Ridley Scott | 1989 | 8/10
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Polar typique des eighties. Scott envahit Osaka et y transpose l'univers graphique qu'il avait créé pour Blade Runner. Superbes scènes nocturnes, ambiances souvent assez poisseuses, avec des jeux de lumières magistraux. De ce côté là, Black Rain est inattaquable, formellement il envoie du lourd. Rares sont les plans qui ne vous sautent pas au visage, Scott parvient à s'approprier la terre dont il foule le sol avec beaucoup d'inspiration et se rappelle à notre bon souvenir comme l'excellent faiseur qu'il est. Ainsi, dès qu'il insère ses persos dans le cadre pour les animer avec violence, on savoure le spectacle. C'est sec, sans chichi, de la première apparition du bad guy, tranchante et noire, au final campagnard sonorisé par les uzis qui se déchargent, jamais on en s'ennuie.

Côté casting, on a une belle brochette de tronches charismatique. Michael Douglas trouve la bonne mesure pour incarner un filc un peu borderline mais pas trop, mais il se fait voler la vedette par le magnétique Ken Takakura, qui impose sa présence à l'écran. Son personnage est touchant, et son rôle de passerelle entre la culture ricaine et japonaise le rend intéressant. Joli duo d'acteurs, qui permet à ce buddy movie énervé d'être on ne peut plus divertissant. On notera également la belle surprise de retrouver le grand Tomisaburo Wakayama. Le héro de Baby Cart n'a rien perdu de sa superbe, au contraire, il irradie ses collègues pour s'accaparer totalement le cadre dès qu'une scène requiert sa présence. Et quelle présence !

80's obligent, Black rain est dynamité par une bande son bien marquée qui vient nous masser les tympans avec vivacité. Hans Zimmer y appose son timbre et donne à l'image une belle percussion. Le polar de Scott avait vraiment tout pour être un sacré moment. Et il en est un, même s'il pêche tout de même un peu dans son écriture. En effet, son côté très ludique peut se comprendre mais la dissection systématique de la culture japonaise qui y est proposée finit par lasser. Personne n'aime les Gayjin, au japon y a pas de corruption, on mange bien, on fait du karaoke. Dommage que ça n'aille pas plus loin, car finalement le choc culturel EU/Japon reste peu exploité.

Heureusement cette soupe de clichés est estompée par des personnages intéressants, qui prennent le temps de se développer. Et si l'on peut regretter que Scott se laisse aller à la douceur pour finir assez mièvrement son film, on peut quand même lui reconnaître une fougue certaine quand il s'agit de caractériser ses personnages ou de faire avancer son intrigue. Une belle séance en somme, inspirée, formellement maîtrisée qui manque juste d'un soupçon de noirceur pour s'assumer complètement comme un polar Hardboiled oubliant les compromis. En l'état Black Rain est une séance enthousiasmante à défaut d'être réellement badass.

[dagokhiouma]

voilà de la critique qui fait plaisir. ca fait longtemps que je ne l'ai pas revu, malgré la présence du BR UK dans mes placards. J'en garde un souvenir assez noir, surtout avec la mort de qui tu sais.

[osorojo]

Ouep, c'est assez sombre, mais je trouve que ça ne l'est pas encore assez par moment La fn par exemple est, pour moi, un peu trop en décalage avec le côté désespéré du reste.

[osorojo]

RIDDICK

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David Twohy | 2013 | 8/10
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Pitch black est l'un de mes films de chevet, Les chroniques de Riddick me sert de récréation rafraîchissante et le furien, j'en suis fan. Il est pour moi l'un des anti héro les plus charismatiques qui soit, d'autant plus qu'il a trouvé en Vin Diesel l'hôte parfait pour lui donner vie. Il va sans dire que j'attendais ce troisième volet avec grande impatience. Et après plus de 2h on ne peut plus jouissives, je suis plus que satisfait et reconnaissant envers son réalisateur David Twohy qui a su créer une saga cohérente, qui ne perd jamais de vue le côté décomplexé qui est à son origine, mais également envers Vin Diesel lui même qui s'est pas mal impliqué pour que ce 3e opus puisse voir le jour.

Les deux hommes nous offrent l'une des plus agréable série B sorties ces dernières années, ni plus, ni moins. On y sent le budget un peu limite pour une prod de ce genre, les effets visuels sont en effet parfois un peu limites, mais peu importe, on prend son pied comme rarement, et ça, c'est pas une affaire de pognon. Non, c'est une affaire de sentiment, une question d'inspiration, de respect d'un matériau d'origine qui a fait de Pitch Black l'une des plus belles péloches d'un genre auquel il est difficile de s'attaquer. Et dans Riddick, David Twohy revient à ce qui a fait le succès de son tueur à lunette, à savoir le survival huit clos burné qui fleure bon la testostérone et les punchline assassines (à voir en VO par contre, parce que quand on switche sur la VF pour comparer, ça vire au ridicule, mais vraiment ...).

Évidemment, Riddick se repose totalement sur son acteur star, à savoir le toujours charismatique Vin Diesel. Badass en diable, il nous gratifie une nouvelle fois de mises à mort inspirées qui feront la joie de tous les amateurs de série B décomplexées. Entre son petit jeu avec Mister Box, son duel macho avec la pétillante Kara ou son côté médium quand il prévient ses victimes de leur mort à venir, on se fait plaisir. Riddick est un film généreux, dans lequel ses auteurs tentent tout ce qu'ils peuvent pour le rendre divertissant.

Mais Riddick ne bénéficie pas seulement d'un côté burné comique. Il est aussi porté par un savoir faire indéniable en matière de mise en scène. A ce titre, les 30 premières minutes du film, qui nous expliquent la situation du furien alors qu'on renoue enfin avec lui, sont magiques. Vin Diesel, mutique, ne peut compter que sur son physique hors norme pour nous remettre en tête la puissance de son personnage. Il le fait sans effort, tant il EST Riddick. A n'en pas douter, Vin Diesel aime son personnage, il le vit littéralement, et on le comprend.

Riddick est loin d'être un film parfait, il est en effet parfois un peu grossier dans son imagerie, la faute certaine à un budget limité. Mais à ce manque relatif de moyens, David Twohy compense à la fois par son écriture, toujours aussi cinglante, uniquement faite pour iconiser son personnage fétiche, mais également par son sens de la mise en scène mis au service de séquences burnées qui se laisseront, sans doute aucun, à nouveau savourer lors de prochains visionnages. Et bien entendu, le cinéaste pouvait également compter sur son acteur vedette, le magnétique Vin Diesel qui prend une nouvelle fois un plaisir non dissimulé à jouer les gros bras pour dézinguer du vilain mercenaire sans s'y faire inviter deux fois. Riddick, c'est pas aussi fin que Pitch Black, pas aussi ambitieux que Les chroniques, mais ça dépote méchamment quand même. J'en veux encore !

[Alegas]

LE DAHLIA NOIR

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Brian De Palma | 2006 | 5.5/10
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Avec un certain nombre de grands films à son actif, De Palma est une figure emblématique du cinéma contemporain. Il est à mon sens l'un des meilleurs artisans encore en activité, et chaque film que je découvre de sa main est une promesse que j'ai hâte de visionner. La Dahlia noir fait partie de ses films que je n'avais pas encore vus et que je me suis lancé le coeur léger, mon costume de fanboy du maître solidement boutonné. La séance fut malheureusement sans appel, très décevante, à plus d'un titre. En effet, il est difficile de prendre du plaisir quand on a l'impression d'être un idiot qui n'est pas fichu de comprendre ce qui se trame à l'écran. De Palma se laisse en effet dépasser par le pavé d'Elroy et ne parvient jamais à rendre fluide cette histoire qu'il investit. On n'est souvent dépassé par les guerres de personnages qui se jouent dans le cadre, et ce puzzle qui ne prend forme qu'à la toute fin du métrage ne semble pas vraiment cohérent. Le pire, c'est que si le spectateur se sent largué au milieu de ces intrigues farfelues, il semblerait qu'il ne soit pas le seul. Les acteurs sont également à la dérive, partagés entre l'inspiration qui les envahit lorsqu'ils pénètrent les belles ambiances de film noir qui irradient leurs plateaux (Hillary Swank n'aura jamais été aussi bien mise en valeur) et le manque flagrant de tenue de leurs personnages (pauvre Scarlett qui surnage).

Et pourtant, formellement De Palma est encore de la partie et prouve, une nouvelle fois ici, toute l'étendue de son talent, caméra au poing. Véritable génie de l'image il fait de ce Black Dahlia une vraie réussite graphique dont la mise en scène précise sauverait presque la pauvreté de l'ensemble. Mais c'est sans compter sur cette frustration qui nous envahit lorsque les hostilités se finissent sur une scène incompréhensible, qui finit de faire du personnage pourtant intéressant de l'underdog sympathique une éternelle addition de paradoxes injustifiés. La dahlia noir est un joli film manqué qui n'a qu'un seul mérite, nous donner envie de lire le matériau d'Elroy pour réussir à comprendre les mécaniques qui feraient de tous ces personnages intéressants une intrigue policière enfin compréhensible.

[Mr Jack]

Vraiment très bof celui ci oui, j'avais détesté la fin...

[Alegas]

PHANTOM OF THE PARADISE

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Brian De Palma | 1974 | 7.5/10
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Ce qui est amusant avec ce Phantom of the Paradise, c'est qu'il n'est pas rare de le voir figurer dans les top personnels de personnes n'aimant pas le reste de la filmographie de De Palma. On peut le comprendre, de par son ton particulier et son côté métaphorique total, il est quelque peu à part dans son oeuvre et pourtant pas tant que ça. Car s'il y a bien une chose que porte clairement ce récital inspiré, c'est bel et bien la fougue visuel de celui qui finira de parfaire son art de dompteur des objectifs avec l'impasse quelques années plus tard.

On sent véritablement dans Phantom of the paradise déjà cette habilité qu'a De Palma à envahir l'espace de sa caméra. Personnage à part entière du film, elle n'est jamais mûe au hasard et apporte de par son mouvement un réel sens aux images qu'elle capture. Que ce soit lors du premier travelling circulaire qui nous présente celui qui hantera le Paradise par la suite, pendant les passages en vue subjective ou encore lors des représentations musicales, Phantom of the paradise ne tarit jamais d'idées et fait mouche à de nombreuses reprises.

Mais si la virtuosité visuelle du maître est déjà bien présente, on peut cependant rester un peu plus en retrait vis à vis d'un manque global d'émotion de cette bobine pourtant placée sous le thème du romantisme poussé à l'extrême. Étant avant tout l'histoire de deux âmes qui s'aiment sans se connaître, Phantom of the Paradise joue chacun de ses actes sur les sentiments humains : envie de gloire, cupidité, soif de pouvoir, amour, passion, tous y passent. Et pourtant, difficile, au milieu de chaque délire qui se trame à l'écran, de se sentir ému par le sort des différents personnages en présence. L'exagération permanente qui les anime les empêche presque d'exister et si elle permet à l'image de toujours être plus folle, d'être créative en diable, c'est à mon sens malheureusement au détriment de l'émotion.

Toujours est-il que Phantom of the Paradise est une nouvelle preuve de la fougue créative qui caractérise le cinoche de De Palma mais également de la force de sa plume, qui sous ses airs faciles et excentriques cache souvent un sens plus subtile. Dans Phantom of the paradise plus que jamais, elle brasse des thématiques très variées qui portent avec finesse son propos, qu'il soit critique (envers l'industrie du divertissement dans son ensemble - Artistes, Profiteurs et Fans) ou simplement humain (les raisons du coeur) . On regrettera juste que ces pistes prometteuses se laissent un peu trop engluer par une surenchère toujours plus envahissante, qui contribue pourtant par sa démesure, à dessiner la touche finale de cet acide réquisitoire.

[puta madre]

Alors là, je ne te félicite pas, oso!

Mais si la virtuosité visuelle du maître est déjà bien présente, on peut cependant rester un peu plus en retrait vis à vis d'un manque global d'émotion de cette bobine pourtant placée sous le thème du romantisme poussé à l'extrême. Étant avant tout l'histoire de deux âmes qui s'aiment sans se connaître, Phantom of the Paradise joue chacun de ses actes sur les sentiments humains : envie de gloire, cupidité, soif de pouvoir, amour, passion, tous y passent. Et pourtant, difficile, au milieu de chaque délire qui se trame à l'écran, de se sentir ému par le sort des différents personnages en présence. L'exagération permanente qui les anime les empêche presque d'exister et si elle permet à l'image de toujours être plus folle, d'être créative en diable, c'est à mon sens malheureusement au détriment de l'émotion.

Je la trouve particulièrement poignante, moi, l'histoire d'amour.
C'est vrai qu'elle est brossée en quelques traits, mais De Palma ayant recours un schéma type La Belle et la bête (une des chansons ne s'intitule pas Beauty and the Beast pour rien!), ces quelques passages sont suffisants pour faire ressentir la force des sentiments de Winslow pour Phoenix (je pense au montage où il compose son opéra avec l'image de Phoenix en superposition, ou la scène du toit où il se meurt littéralement d'amour pour elle), et le fait que cet amour soit à sens unique (la confrontation sur le toit du Paradise).

[osorojo]

Ah ben écoute Puta, on n'a pas tous ta sensibilité à fleur de peau. Des castings loupés pour devenir le nouveau jeune premier de la comédie musicale peut être ?

Blague à part, j'ai bien vu tout ce dont tu parles, c'est suffisamment souligné pour que je ne puisse passer à côté C'est juste que la tonalité un peu folle de l'ensemble prive à mon sens le film de sa puissance émotionnelle, en tout cas, moi, j'ai pas spécialement été touché par l'amour à l'unilatéral (sur la peau quoi) du phantom. J'ai par contre été plus convaincu par exemple par la première moitié du film, quand il se fait bouffer par Swann, qu'il se prend des vents en essayant de clamer ses droits qu'il taille en taule et qu'il se fait rôtir la tronche ^^

Après, je pense que c'est une histoire de feeling. Je suis en général difficilement réceptif au zistoires d'amour fou

Mais j'ai aimé, je trouve le film chouette, mais pas autant que toi ^^

[Dunandan]

Critique à la chaîne (21)

RÈGLEMENT DE COMPTE

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Fritz Lang | 1953| 8/10
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Très joli morceau de film noir aux allures de polar énervé, Règlement de compte va influencer tout un pan du film de gangster à la ricaine quelques années plus tard. On pense forcément à Siegel et son inspecteur Harry par exemple qui reprendra, plus violemment dans sa forme, le pitch désormais classique du flic intègre prêt à lâcher son boulot pour se faire justice. Point de Clint ici, mais un Glenn Ford rageur qui n'a pas la langue, ni les poings, dans sa poche. Il parvient à rendre habilement le côté borderline de son personnage, qui une fois qu'il a tout perdu ou presque, ne s’embarrasse plus de quelconques règles pour faire tomber les malfrats qui règnent en maître sur sa ville et malmènent les modestes âmes qui la peuplent.

C'est ce côté un peu ambivalent du personnage qui donne tout son intérêt à Règlement de compte. Et même si Fritz Lang ne va pas complètement au bout de sa problématique parce que son personnage est finalement très raisonné, il fait plus qu'effleurer l'idée tout de même. Lorsque l'ex-flic débarque chez la veuve menteuse, prêt à lui tordre le coup, on ne s'en laisse pas compter. Règlement de compte est une oeuvre très noire envahie de violence. Souvent hors champ, elle n'en reste pas moins efficace. Quiconque verra le film frissonnera devant l'excès de colère dont fait preuve l'excellent Lee Marvin, verseuse de cafetière au poing, envers sa concubine.

Quand on admire l'intensité dont fait preuve Fritz Lang dans sa mise en scène, son habileté à diriger ses comédiens, on commence à ronger son frein devant un script un brin linéaire. Car même si le propos de Règlement de compte n'est pas son enquête policière, finalement inexistante puisqu'il ne s'agit que d'illustrer ici la corruption à grande échelle d'une ville pourtant pas très étendue, tout y est tellement millimétré qu'on aimerait se faire transporter davantage par l'histoire, ou en tout cas anticiper un peu moins son déroulement.

Cette remarque à part, Règlement de compte s'impose comme un sacré film noir, très novateur dans sa forme et surtout dans la caractérisation de ses personnages, surtout féminins. Un oeuvre fondatrice, à ne pas manquer lorsque l'on est, comme je le suis, un amateur névrosé de tout le cinoche très violent des années 70-80.

[osorojo]

LES GARÇONS ET GUILLAUME A TABLE

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Guillaume Gallienne | 2013 | 4/10
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Gonflé à bloc au moment de la projection au vu de la répute qui précède déjà Les garçon et guillaume à table, j'ai rapidement déchanté. En lieu et place de l'intelligente comédie rafraîchissante qu'on m'avait promis, je me suis retrouvé devant une oeuvre nombriliste terriblement lourde et pompeuse. En plus d'accumuler les clichés nauséabonds, de manquer totalement de recul vis à vis d'un propos on ne peut plus casse gueule, Les garçons et Guillaume à table manque surtout son objectif premier : faire rire. Et si l'on sourit à quelques reprises, c'est davantage pour je jeu d'acteur subtile de Guillaume Gallienne que par le réel potentiel comique de son film. Parce qu'en guise d'inspiration pour étayer son propos, le garçon manque cruellement de panache. Pour argumentation, il nous propose des gros clichés taillés à la masse (le masseur musclé énergique, le plan boite de nuit qui finit dans une banlieue en partouze manquée de justesse, le Gunter baraqué monté comme un âne, le pensionnat cruel, l'image de l'Angleterre bas du front avec ses sports vedettes, l'éléphantesque critique de l'armée, j'en passe et des meilleures) qui rendent son propos redondant et nous font tourner bien vite en rond. On saisit le malaise au bout d'une demie-heure de bobine, il y a ensuite transfert de masse, Guillaume va bien, mais nous on subit, vraiment.

Histoire de nuancer un peu mon avis, tout n'est pas mauvais dans LA comédie dramatique française de l'année 2013, au contraire. Guillaume Gallienne prouve qu'il est un très bon comédien et s’accapare la scène du début à la fin de son film sans jamais démériter. Quelques situations sont sympathiques (les cours de danse en Espagne qui se finissent sur un twist rigolo par exemple) et d'une manière générale la réalisation du film est plutôt réussie. Les passages de relais entre Guillaume et sa mère fonctionnent, et on met un petit quart d'heure, si on n'est pas très attentif, à se rendre compte du côté professeur Foldingue de l'entreprise.

Mais c'est à peu près tout malheureusement. Il m'a fallu être persévérant pour aller jusqu'au bout de cette bobine dans laquelle toute tentative comique est anéantie par un laisser aller trop opportuniste à la farce potache de bas étage (le lavement accompli par Miss Diane avec "grosseuh akessant allémand ya" est quand même un grand moment de désespoir; n'y avait-il pas autre chose à faire ? Et lorsque la fin s'offre à nous, c'est pour finir de compléter la maladresse qui accompagnait jusque là les images. Guillaume est trop content, il a trouvé femme à sa mesure, il est guéri et sa maman en fait, elle est pas si méchante.

J'ai du mal à comprendre l'engouement qui entoure ce film, tout de même. M'enfin, en terme de ciné français, j'ai l'impression que je loupe le coche à chaque fois ! L'année dernière c'était pour les adieux à la Reine, cette année ce sera Guillaume et ses frangins qui passent à table... Si encore ils avaient cassé la croûte les lascars, mais même pas ... Tcheu.

[angel.heart]

Typiquement le genre de film que je ne verrais jamais...

[osorojo]

Je l'ai maté confiant pourtant. J'essaye de me tenir un minimum à jour vis à vis du ciné français quand même. Grosse douche froide pour le coup :/

Donc, t'as bien raison de vouloir en rester loin

[Velvet]

Je serai pas aussi sévère que toi. Sur le moment quand je l'ai vu au cinéma ça m'a bien plu. Je trouvais qu'il s'amusait bien des clichés. Mais si je le revois ça serait sûrement à la baisse je pense. Par contre d'accord avec ton dernier paragraphe, les adieux à la reine, c'est pas terrible et survendu.

[caducia]

Je ne suis pas adepte des films français, vu le rabattage médiatique et les récompenses, j'ai regardé, quelle chute !
Certes Galienne est un excellent acteur, mais c'est plutôt loupé.