[oso] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Pathfinder » Dim 06 Juil 2014, 14:56

:super:
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Garçons de la bande (Les) - 7/10

Messagepar osorojo » Dim 06 Juil 2014, 19:14

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LES GARÇONS DE LA BANDE

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William Friedkin (1970) | 7/10
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Pour tout amateur du cinoche burné de Hurricane Billy, l'expérience Les garçons de la bande semblera de prime abord déroutante, ou tout au moins atypique. Très bavarde, portée par un superbe découpage de dialogues, cette adaptation d'une pièce de théâtre a de quoi surprendre, tant au niveau de son adaptation magistrale que sa liberté de ton. Aborder, en 1970, le sujet de l'homosexualité de façon aussi frontale, n'était pas chose courante, d'autant plus que Friedkin le fait avec suffisamment d'intelligence pour éviter d'illustrer son propos à coup de clichés.

La prouesse de son adaptation tient dans sa qualité de huit clos qu'il exploite sans tomber dans le théâtre filmé. De son espace restreint, il tire le maximum, changeant sans cesse de point de vue à l'aide d'une caméra qui sait se rendre mobile quand elle le doit. Le passage entre l'espace extérieur et les différentes pièces de la maison en est un bel exemple. A cette aisance, caméra au poing, s'ajoute un ciselage brillant des parties dialoguées, qui permet à Friedkin de combler les presque 2h de son film sans trop de coups de mou. Il y a bien quelques longueurs, mais elles sont vite éludées par un personnage qui relance habilement la discussion.

L'autre ingrédient qui fait des garçons de la bande un film percutant est son casting. Composé des acteurs qui jouaient dans la pièce de théâtre d'origine, il permet à Friedkin d'user de la complicité évidente qui les lie pour que l'on ne puisse mettre en doute leur connivence à l'écran. Ils parviennent à se trouver avec aisance, leurs joutes verbales n'en sont que plus percutantes. Et quand le film bascule vers le règlement de compte, on se fait tout petit, gêné par les révélations qui s'enchaînent, mais enthousiasmés également par la passion qui anime tout ce petit monde.

Un peu en marge de ce que Friedkin réalisera par la suite, Les garçons de la bande possède toutefois ce ton provocateur, dont le but est de remettre en perspective les mentalités de l'époque, qui lui est typique. Il porte également quelques uns des gimmick de sa mise en scène, que l'on retrouve par exemple lors de l'arrivée tardive du mystérieux Harold, introduit au spectateur à l'aide d'un gros plan appuyé qui n'est pas sans rappeler le récent Killer Joe. Une séance un peu longuette peut-être, mais qui possède toutefois un réel intérêt, que ce soit dans le traitement soigné de son sujet ou dans la maîtrise dont y fait preuve Friedkin à la fois au niveau de sa direction d'acteurs (quelle dernière partie !) que dans sa mise en scène.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Val » Dim 06 Juil 2014, 19:42

Effectivement très beau film du grand Bill. Une version gay de Qui a peur de Virginia Woolf ? d'une certaine façon et une dernière partie absolument bouleversante (je me rappel du personnage principal s'effondrant en larmes devant ses amis). Je ne sais pas si tu as le DVD Carlotta, mais dans le doc en bonus on apprend, par un montage successifs de photos, que la plupart des acteurs du film sont décédés dans les années 80 des suites du SIDA. Cela rajoute une dimension tragique au film, a posteriori.
Et un film qui rappel tout le paradoxe Friedkin, quand on le compare à Cruising.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Dim 06 Juil 2014, 19:49

Je n'ai pas le DVD Carlotta ( :chut: ) mais j'avais lu cette destinée tragique que se sont partagés la plupart des acteurs.

Sinon, pour ta comparaison avec Virginia Woolf, c'est pas mal vu ^^ Du dialogue bien géré pour un film qui part totalement en vrille dans sa dernière partie. Et même si dans le film de Friedkin, on trouve le temps un peu long pour parvenir à cette joute orale éprouvante, elle fait mal quand elle arrive.
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I comme Icare - 7,5/10

Messagepar osorojo » Lun 07 Juil 2014, 21:40

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I... comme Icare
CHALLENGE DÉCOUVERTE JUILLET / AOUT 2K14 •

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Henri Verneuil (1979) | 7.5/10
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Entre influence américaine et thriller paranoïaque à la française, I... comme Icare a de quoi convaincre tant il transpire la passion que lui insuffle Henri Verneuil. Mais il peine dans le même temps à rendre solide l'ensemble du propos qui le motive. A tel point qu'on en vient à se demander si Verneuil n'a pas tourné ce JFK à la française, juste pour pouvoir mettre en images l'expérience de Milgram qui l'avait profondément marqué. 20 minutes de I... comme Icare y sont en effet consacrées, n'apportant au moulin de la conspiration qui se joue à l'écran que peu d'intérêt, sinon celui de la séquence en elle même, parfaitement réalisée.

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C'est d'ailleurs à ce niveau que le film de Verneuil joue ses plus belles cartes. L'homme y prouve son savoir faire et emballe son film avec un joli papier cadeau, pour offrir à son public bon nombre de passages réellement marquants. De cette exécution sommaire en pleine journée, à ce coup de téléphone très stressant, que passe un témoin gênant à la police, alors qu'il voit les phares d'une voiture menaçante l'obliger à se recroqueviller sur lui même, ou bien cet épluchage méthodique d'une photo dont les visages ont presque tous été assassinés, I... comme Icare possède ce côté très efficace dans sa mise en scène qui alimentait le cinéma paranoïaque des années 70.

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A cette maîtrise formelle, il convient d'ajouter la très belle prestation d'Yves Montand, qui trouve certainement ici l'un de ces plus chouettes rôles. Ce personnage de procureur droit dans ses bottes était taillé pour lui, il remplit le costume du bel aplomb qui le caractérise. Dès les premiers tours de bobine, lorsqu'il remet en cause l'année d'enquête à l'origine du film, il fait parler tout le charisme qu'il possède et qu'il imprimera à l'écran jusqu'à la dernière minute. Les seconds rôles, moins enthousiasmants, sont tout de même à l'occasion très divertissants, à l'image de ce cambrioleur souriant, bien content de faire sauter sa récente condamnation en aidant la police à dérober le chef des services secrets d'un pays dont on ne connaît pas le nom : scène amusante, mais à mon sens révélatrice des faiblesses évidentes qui empêchent I...comme Icare de convaincre totalement.

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Car si le film de Verneuil à de beaux arguments visuels, qu'il est aidé par l'efficace boulot de Morricone et qu'il possède une mythologie immédiate parce qu'il s'approprie un fait politique que l'on a tous en tête, force est de constater qu'il est malheureusement ampoulé par des choix d'écriture très cavaliers. Un seul exemple suffit à remettre en perspective la rigueur de l'entreprise, son dénouement, qui tient dans une cassette que l'on fera chanter en jouant du potard sur une chaîne Hifi. Tout sera alors dévoilé : en un tour de bande, le mystère est levé, le procureur franchit la ligne d'arrivée, sans plus de difficulté. S'ensuit alors ce final dépressif, qui possède un impact rageur même si on l'a vu venir à des kilomètres.


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C'est donc un sentiment mitigé qui motive mon clavier au moment d'écrire ce modeste avis. Ce I... comme Icare, j'ai envie de l'aimer, il représente un cinéma que j'apprécie énormément, passionné avant toute chose. Mais je ne peux passer outre toutes les faiblesses qui entachent l'avancée de l'intrigue jusqu'à polluer l'ultime séquence, d'un film pourtant magnétique, par le récital d'un mythe dont l'explication était si peu nécessaire.
Un film à deux vitesses, qui parvient malgré tout à laisser en mémoire un joli souvenir. Celui d'une séance certes marquée par un ton pas toujours assumé (paranoïa réaliste ou légère, il faut choisir), par une avancée de l'intrigue qui n'hésite pas à se frayer un chemin vers la fin au pied de biche, mais également par une belle direction d'acteur, des ambiances très soignées et une volonté de proposer quelque chose de résolument différent dans l'univers cinématographique français de l'époque. Et en cela, difficile de faire la fine bouche, des films du calibre, et de l'ambition, d'I... comme Icare, il n'y en a pas tant.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Alegas » Mar 08 Juil 2014, 08:21

Et dire que ça n'a toujours aucune sortie vidéo en France. :roll:

Bon sinon globalement d'accord avec tous ce que tu dit, mais perso j'arrive à passer outre toutes les faiblesses que tu cites. Ll'expérience je trouve pas qu'elle sert à rien dans le récit, bien au contraire vu que c'est elle qui apporte justement toute cette profondeur sur l'aspect de la manipulation, car au fond c'est pas tant l'enquête en elle-même qui intéresse Verneuil, mais bien ce qu'elle révèle sur la société. Et puis la cassette je trouve pas que ce soit une si grosse facilité que ça, c'est pas comme s'il suffisait de l'écouter simplement pour tout piger d'un coup, y'a quand même un gros boulot d'investigation derrière.
Bon, il faudra que je le revoie pour coller mon 9. 8)
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mar 08 Juil 2014, 08:47

T'es quand même hyper indulgent pour le coup :mrgreen:

Ok pour l'expérience pourquoi pas, mais bon, 20 minutes de séquence c'est beaucoup quand même, on a compris en 5 minutes de quoi il retourne. On sent que Verneuil avait à coeur d'imager cette expérience singulière, un peu trop à mon gout. On dirait presque un court métrage à part dans son film qui ferait le lien avec sa thématique.

Pour la cassette par contre, non. Qu'il la trouve et la décrypte pour avoir une info, ok, mais franchement, toute la chronologie de TOUS les événements dessus, c'est surréel. Et puis la grosse approximation de la séquence du décodage m'a fait marrer aussi : genre je triture les potentiomètres pour changer la fréquence et vitesse de lecture, du coup les passages cryptés se dévoilent, mais la musique derrière qui était à vitesse normale n'est pas dénaturée xD C'est du détail, mais y a plein de trucs comme ça dedans !

Après, j'ai bien aimé, et je comprends, par son ambiance et ce qu'il dégage, qu'on puisse passer outre ses incohérences ;)
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Bras armé de la loi 2 (Le) - 8/10

Messagepar osorojo » Mar 08 Juil 2014, 21:51

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Le bras armé de la loi II

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Michael Mak (1987) | 8/10
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3 ans après la sortie du sec et définitif Le bras armé de la loi, les frères Mak remettent le couvert avec ce second opus qui en est davantage une variation qu'une véritable suite. Même lieu, même thématique, la pègre de Hong Kong et la fourmilière de flics qui tentent de l'endiguer. 3 ex policiers continentaux, illégalement entrés sur l'île, se trouvent pris au piège d'un commissaire aux dents longues. Le deal est simple, 2 ans d'infiltration, quelques réseaux démantelés, et la belle vie en tant que citoyen légitime ensuite. Il va sans dire que ce programme prometteur va bien vite dériver vers ce qui faisait le panache du premier film, des situations instables que seul le chant des armes semble capable de raisonner.

Au menu, des gunfights nerveux, portés par une mise en scène d'une rare puissance, que seul le cinoche HK peut proposer, avec une caméra sous cocaïne qui parvient à rendre lisible des séquences pourtant très chargées, en action, mais aussi, en acteurs. Un réel exercice de style, mené avec talent vers son final déjanté, ponctué de mises à mort d'une classe ultime : le règlement de compte entre les deux ex-collègues de tranchées est saisissant de justesse. Toute cette dernière partie se dessine comme un coup d'oeil évident au premier film. Des ruelles étroites, un appartement assiégé, et deux camps qui se livrent la guerre. Cependant, ce nouveau dénouement semble encore plus puissant que ne pouvait l'être celui du premier film. Moins ultime peut être, quoique, mais plus touchant, tout simplement parce que les personnages existent bien plus. A n’en pas douter l'apport des trois acteurs qui les incarnent, tous convaincants, à commencer par Elvis Tsui, leur leader charismatique.

Une sacrée saga en tout cas pour le moment, le 3ème du nom va faire connaissance avec ma platine sous peu, tant ses deux ancêtres sont l'illustration implacable d'un style de cinéma bien à part, monté sur ressort, et surtout, générateur de séquences cultes en pagaille. Dans le cas présent, elles pleuvent : entre la course poursuite à l'aéroport arrosé du détonnant cocktail Kung Fu / acrobatie estampillé Jackie Chan, cette scène impitoyable de torture dont le finish fera grincer des dents le plus résistant des coeurs de pierre ou encore ce premier gunfight nerveux lorsque les trois infiltrés se font reconnaître, difficile de faire son choix - même si la décapitation sans état d'âme à coup de hache a de quoi remporter la mise ! - et on ne va pas s'en plaindre !
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar dagokhiouma » Mar 08 Juil 2014, 23:06

oh yeah :super:

sinon je les ai pas vu, mais je crois que Scalp ou Jed ou Angel, je ne sais plus, a écrit que les 3 et 4 étaient pas du tout du même tonneau :(
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mar 08 Juil 2014, 23:11

Erf, j'vais peut être pas me presser alors xD
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar dagokhiouma » Mar 08 Juil 2014, 23:20

faudrait que quelqu'un confirme...

edit: bon merci la bombase, Scalp a mis 5,5 au 3eme opus. Sachant qu''en plus il surnotait un poil tout ce qui venait de HK à cette époque, je pense que c'est dispensable définitivement.
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De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites - 8/10

Messagepar osorojo » Mer 09 Juil 2014, 22:39

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DE L'INFLUENCE DES RAYONS GAMMA
SUR LE COMPORTEMENT DES MARGUERITES

CHALLENGE DÉCOUVERTE JUILLET / AOUT 2K14 •

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Paul Newman (1987) | 8/10
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C'est un véritable mille-feuille thématique que réalise Paul Newman avec De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites. A travers la tranche de vie intimiste et peu banale d'une famille peinant à joindre les deux bouts, il brosse autant le portrait d'une Amérique dépressive qui cherche à reprendre son souffle qu’il illustre cette différence qui peut parfois détruire. Les trois occupants de la cellule familiale investie par le cinéaste ont tous un côté singulier, qu'ils exploitent de différentes façons. Et ce sera finalement celle dont l'apparence semble, au prime abord, la plus fragile, qui apportera au noir tableau peint par Paul Newman, la lueur d'espoir finale qui remet toute sa noire démonstration en perspective. En un plan somptueux, il appelle ses spectateurs à ne pas se laisser sombrer, même si la vie peut parfois revêtir un manteau de misère.

Misère symbolisée par un environnement délabré, oppressant, peu éclairé. Quand Newman filme la famille dans son intimité, c'est dans l'obscurité provoquée par un amoncellement d'objets en pagaille. Le cadre est saturé d'éléments, le regard peine à trouver un sens de lecture. Au milieu de cet espace désenchanté, la cadette, Mathilda semble être le seul bourgeon capable de profiter du peu de lumière qui se fraie un chemin dans le bazar ambiant, qu'elle dirige sur ses fameuses marguerites pour mener à bien son projet de science, sa passion depuis toujours. D'un tempérament optimiste et calme, elle parvient à tirer le meilleur d'un environnement difficile, sans juger personne, ni garder aucune rancune. Un personnage touché par la grâce, incarné avec un joli naturel par la propre fille de Paul Newman dont elle a hérité des yeux bleus hypnotiques.

Avec de l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites Paul Newman parvient à trouver un bel équilibre entre critique sociale noire ébène et moments plus légers, nécessaires à la nuance de son propos. Il mêle habilement tristesse et amusement, au moyen de scènes de la vie quotidiennes, qui se font souvent pesantes, comme lorsque cette mère marquée par son adolescence laisse parler sa rage en public (impériale Joanne Woodward), mais aussi profondément touchantes, à l’image de cette mamie abandonnée par sa fille notamment, qui retrouve le sourire en dégustant un fond de bière dans son mug, habituellement agrémenté d'un peu d'eau chaude et de miel.

Un film marquant, tellement empreint d'émotion que le sentiment que l'on garde en fin de séance est celui d'une jalousie vivace envers cette passion nourrie sans retenue par la touchante Mathilda pour ce mot que l'on apprend à aimer. ATOME.
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Val » Mer 09 Juil 2014, 22:41

Ce serait pas plutôt un film "directed by Paul Newman" ? :mrgreen:
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Mer 09 Juil 2014, 22:43

Si tu me laisses même pas le temps de me relire ^^ Evidemment, je m'étais planté :]
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Re: [oso] Mes critiques en 2014

Messagepar Val » Mer 09 Juil 2014, 22:45

C'est juste que ça m'a mis le doute en fait... :mrgreen:
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