[Waylander] Combo creux , vide et long- 2015

Modérateur: Dunandan

Re: [Waylander] Mes critiques 2015

Messagepar osorojo » Jeu 07 Mai 2015, 13:44

Bah ouais, c'est génial Pacific Rim, meilleur de perf de Ron Perlman depuis un bail, ça se fête :

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Et puis des scientifiques enfin crédibles, ça faisait longtemps !

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A ceux qui crachent dessus, avez-vous seulement ouvert les yeux ?

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Sinon, gros taff sur ta critique Way :super:
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Re: [Waylander] Mes critiques 2015

Messagepar Waylander » Jeu 07 Mai 2015, 14:06

Le jeune scientifique du film on dirait Julien Chièze.... :mrgreen:

Sinon non il n'y pas du tout un gros taff...Parce que le film ne me passionne pas sinon ça aurait fait 4 pages. :mrgreen: Mais Pacific rim rentre dans la catégorie des films des films que je revois un poil à la hausse. En fait, je suis du côté de Mark : la première impression n'est JAMAIS la bonne car quand on voit un film pour la première fois on est loin d'être "vierge" :

- A cause de la promo
- des premiers avis qu'on ne peut s'mp^cher de lire
- des trailers qui vendent souvent du rêve et te raconte tout le film...
- de notre propre attente par rapport au sujet, réalisateur, compositeur, genre et j'en passe (ajoutons à cela la VF qui peut te niquer un film + la 3D).

Résultat : on sort avec un avis à un chaud qui peut soit être trop positif soit trop négatif. Le vrai "avis" un tant soit peu objectif sur un film c'est quand on l'a vu au moins 2 fois. Chez soi au calme, avec un peu de recul et après avoir lu un peu sur le film en question, on peut soit revoir à la hausse soit à la baisse. J'ai revu John Carter et je le revois à la hausse aussi. J'en attendais trop, je fantasmais ,résultat, première vision "3d vf" et tout excité : 4/10 là je passe à 6.5 tendance 7 (mais pas plus) et j'ai pleins d'arguments. Je verrais si je fais une critique.
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John Carter - 6,5/10

Messagepar Waylander » Sam 09 Mai 2015, 21:04





JOHN CARTER - Thark Side Of Barsoom - Soundtrack

Adaptation fidèle au roman «  La princesse de Mars » d'Edgar Rice Burroughs, John Carter of Mars d'Andrew Stanton est le cas typique du blockbuster qui a vu trop gros et trop anti commercial pour un film au budget avoisinant les 250 millions de dollars en 2012. En effet, si le film suit dans les grands lignes le roman original, le trauma du héros est un rajout et cela permet de le rendre plus humain, plus touchant et forcément plus attachant. Le film de Disney est donc quasiment une transcription du roman à quelques détails près.

On pourrait reprocher à Disney d'avoir confié un gros budget à un cinéaste venu tout droit de l'animation (Pixar) mais il faut bien que les jeunes se mettent aussi à la réalisation de gros films (c'est Stanton qui aurait insisté mais Disney ne voulait pas trop au début). George Lucas n'avait réalisé que deux films avant Star Wars . La comparaison est justifiée puisque jusque dans son casting, John Carter peut être vu comme un nouveau film de SF épique. Les acteurs de Star Wars étaient pour la plupart débutants, méconnus ou vieux. Pour John Carter, Disney s'est entouré de figures loin d'être bankables et hypes. La plupart des « gueules » charismatiques du film viennent de la série « Rome » et ne sont célèbres qu'auprès des cinéphiles. On ne peut donc pas reprocher tout cela à Disney qui , pour ce film, a pris des risques (légers vu les moyens de ce studio). Stanton ne voulait pas d'un gros casting pour ce film. Le problème c'est que ça manque franchement d'un bon acting. C'est typiquement le cas de ce genre de film de toute façon.



JOHN CARTER - Sab Than Pursues The Princess - Soundtrack

La promo du film n'avait d'ailleurs -de mémoire- pas été exceptionnelle.Il faut noter qu'à chaque adaptation de roman, les éditeurs ressortent généralement les livres enrichis d'une nouvelle jaquette en tête de gondole or , concernant John Carter, il n'y a même pas eu de réédition...sauf une intégrale invendable de 1000 pages. ( La sortie en Mars n'était pas non plus bien choisie. En période estivale ou hivernale, le film aurait sans doute mieux fonctionné. Cela étant, on peut expliquer cet échec commercial par des raisons assez simples et qui concernent le film directement. Plus haut, je disais que le projet était de toute façon anti-commercial. Pourquoi ?



Intro de 20 min, un hommage au western (genre qui n'est plus à la mode et semble dépassé ou obsolète pour les non-cinéphiles), environnement désertique et aride donc pas propre à l'émerveillement comme l'est AVATAR , un contexte géopolitique qui sert d'analogie avec le conflit américain entre les Sudistes , les Nordistes et les Indiens au milieu + un trauma et quelques scènes trashs/violentes...pour du Disney et pour du blockbuster familial bien sûr.


Des exemples ? La scène de décapitation (hors champ mais on voit la tête tomber au sol) ; le trauma purement westernien du héros , le tout raconté en image (jamais expliqué par le personnage) dans une scène ultime (la meilleure du film) où John Carter se retrouve seul face à une horde et se met à déployer toute sa rage et ses talents - augmentés -de guerrier dans ce qui peut se voir comme une scène jouissive de violence exutoire où le montage alterné enchaîne des plans de gerbes de sang (certes « bleu « mais ça reste du sang et ce choix est compréhensible : étant PG-13, il ne pouvait pas finir en R et il s'agit d'extraterrestres...) , des plans flash-back de John qui découvre les corps de sa femme et sa fille puis de nouveau sur Mars à taillader des dizaines de martiens et enfin, l'enterrement, John qui tombe à genoux pour finir sur les cadavres qui s'entassent autour du héros qui finit par être « noyé » sous une horde de martiens enragés. Chaque coup donné est un coup de pelle. John enterre son passé à ce moment précis.

Une PURE scène d'héroic-fantasy comme on n'en verra plus ou tous les 20 ans sur les écrans dans un film signé Disney. Puissante, évocatrice, poétique, violente. Surprenant. Belle idée de montage et de narration par l'image. Le choix musical est assez atypique puisque au lieu d'un thème héroïque ou guerrier, Giacchino signe un morceau bouleversant et qui correspond à l'étant mental du personnage et au trauma plus qu'au combat.







Au début du film, une fois John sur Mars, on découvre un nid de Tharks, les martiens « verts » et que voit-on ? Le peuple « héros » du film dont le chef (qui deviendra ami avec John) autorise ses hommes à tuer les bébés de leur propre espèce parce qu'ils sont faibles. Plus tard, une fois dans leur village, on remarque que leur mode de vie tribal est assez violent : à chaque « faute » commise par un des membres de la communauté, celui-ci se voit marquer au fer rouge. La seconde héroïne thark du film en est recouverte et l'accepte...Dans l'arène, Carter éventer un grand singe blanc et sort de son corps sans vie, en sang (bleu).



JOHN CARTER - The Prize Is Barsoom - Sountrack

Et JAMAIS le film ne tombera dans une critique de ces coutumes et de la mentalité des peuples , il ne juge pas. A noter ce plan des Tharks qui dépouillent la carcasse d'un vaisseau (clin d'oeil à Lord of War ?) Stanton n'est pas tombé dans un délire moraliste sur le féminisme, il n'est pas non plus tombé dans l'idéalisation (le fameux mythe du bon sauvage) et il ne se permet pas de juger les peuples dont il raconte l'histoire. Je me répète : John Carter est donc bien loin d'entrer dans le carcan des blockbusters édulcorés. AVATAR était un grand film en tout point comparable à John Carter puisque les deux mettaient en scène le genre « planet-opera » (rare sur les écrans). Cameron avait mis le paquet : moyens, grande histoire universelle, mise en scène impeccable, personnages caractérisés (même si clichés) et surtout, le film profitait du renom du réalisateur de Titanic et était sorti en Décembre.



Succès à la clé parce qu'AVATAR est un film qui fait « rêver » et qui idéalise les peuples premiers. Les Na'avis sont parfaits , les Tharks de John Carter sont l'opposé radical : ils vivent en tribus certes mais leurs coutumes ne sont ni lisses ni joyeuses. Avatar serait plutoôt pro-tribalisme alors que le message de John Carter est plutôt inverse : le retour du tribalisme signe l'arr^te de mort de Barsoom. On aurait envie d'être un na'avi alors qu'un thark...

Stanton n'a pas réalisé un film « ethnologique » et on peut le dire, si AVATAR est bien mieux réalisé, plus beau, universel et mieux écrit, John Carter est moins simpliste (mais forcément moins passionnant car le background de Barsoom et de ses peuples tient sur 5 lignes). Ce qui peut passer pour une qualité dans l'un devient un défaut dans l'autre et vice versa. Les intentions étaient différentes et même si John Carter est moins émouvant, il possède une certaine ampleur parasitée toutefois par un sens de l'épique pas vraiment bonne. Le climax final faut le voir pour le croire ( :shock: RIEN ...5 minutes et je ne mens pas sur la durée) ou la facilité scénaristique une fois le combat enragé de John terminé...




Le contexte géographique et géopolitique et à peu près le même : une planète entrain de mourir à cause de la guerre qui aveugle les espèces de Mars. Deux peuples « civilisés » , riches, et bénéficiant d'une technologie avancée s'opposent à des tribus mais les cités dévorant le monde s'opposent entres elles à cause des Therns (des faux-religieux qui peuvent voyager de planète en planète et qui n'ont pas de cause. Ils sont éternels et manipulent des peuples pour gérer des planètes . Comme l'explique le chef Thern, ce sont les hommes qui s'entretuent, qui délaissent leur planète et se divisent une fois que la surpopulation explose). De plus, à force de piller le "radium" nécessaire à leurs vaisseaux , les martiens épuisent leur environnement. Les océans sont desséchés (peu mis en avant dans le film sauf dans l'ouverture du film) et la princesse de Mars est sur le point de trouver une solution pour redorer la planète (encore une fois, le rapprochement avec AVATAR est justifié : radium/unobtanium). Dans l'ouverture originelle, le contexte était un peu mieux exposé et la scène plus longue avec des plans inédits de Mars mais elle aurait plombé le film. Pour autant, 20 bonnes minutes n'auraient pas été de trop pour un tel film (tous les autres durent 2h30 voir 3h).

Conflits, choc des civilisations, écologie. Mais Stanton reste discret et n'en dit pas trop et c'est ce qui peut gêner d'ailleurs : l'univers de Burroughs est mal développé. On comprend les enjeux mais ça manque d'une dimension épique et d'une richesse pour atteindre un haut niveau mythologique. En fait, tout est là mais on sent que le film a été pensé pour être l'intro d'une trilogie même si, en soi, il a clairement été monté en cas d'échec car la fin se suffit à elle-même (s'il n'y avait pas ce méchant qui a survécu et qui s'est établit dans le palais de la princesse).

Les facteurs de flares , une tare de notre époque ? :


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Je ne comprendrais jamais ce choix artistique car oui c'est bien un choix puisqu'en post traitement, avec le matos qu'ils ont , ils peuvent l'enlever...L’œil ne perçoit pas ce genre de choses car c'est un pur défaut d'optique lié au contre-jour. Donc s'il y a flare, il y a matériel donc caméra ou appareil photo et le fait de laisser ce "défaut" nous rappelle qu'on regarde un film. On peut préserver un flare qui ne gâche pas l'image et qui renforce la luminosité et la chaleur mais quand ça obstrue complètement l'image je ne vois pas l'intérêt. Le pseudo-réalisme....

En même temps, le grain/le bruit sont des défauts aussi mais dont la touche artistique peut plaire et donner un cachet , une ambiance...Mais il faut que ce soit justifié et bien utilisé. On a parfois l'impression que certains artistes veulent s'amuser et faire les malins sans se rendre compte que c'est tout simplement du gâchis gratuit et inutile. Le contre-jour ça se maîtrise et ce n'est pas trois halos de lumière dégueulasses qui vont renforcer la lumière, au contraire ça gêne et ça empêche d'apprécier la photographie, la composition , la profondeur de champ etc... Merde à la fin , ça commence à me casser les couilles :mrgreen:
!


Le gros problème de John Carter c'est qu'il est sortit avec 30-40 ans de retard puisque à la base, c'est bien le roman de Burroughs qui est le précurseur du genre planet-opera mélangé à l'heroic-fantasy (haute technologie qui côtoie des modes de vies et coutumes/armes ancestraux) et il a inspiré quasiment tous le monde depuis (mais pas que lui) , dont Lucas pour STAR WARS, Cameron sur AVATAR etc... A la base, une adaptation était prévue dans les années 50 mais suite à plusieurs aléas, l'adaptation fut finalement abandonnée. Favreau voulait en faire une trilogie mais les droits furent repris par Disney. Une suite était prévue mais suite à l'échec commercial, la franchise fut enterrée. Si le film est loin d'être un chef d'oeuvre, il a la mérité de remettre sur le devant de la scène une histoire inventée il y a 1 siècle pour raison alimentaire certes, mais écrite avec sérieux sur la base des travaux de Percival Lowell. Un univers presque aussi riche que la Terre du Milieu de Tolkien mais dont on n'aperçoit qu'un fragment dans le film.



C'est dommage, car Disney aurait pu marquer un gros coup avec un tel projet. Le roman souffrait de certains « gros » clichés et le schéma narratif aujourd'hui dépassé ne facilitait pas le potentiel commercial du film qui , sous bien des angles, regorge de clichés vu et revus. Mais à y regarder de plus près, le film de Stanton est parfois magnifique et cruel. Je déplore le manque de relief de l'univers (malgré cette info intéressante : Le producteur Jim Morris déclare : « Dans notre film, l'alphabet martien est basé sur de vrais symboles observés sur la surface de la planète Mars. Si l’on scrute la planète de près, on dirait qu'il y a à certains endroits des sortes d’énormes lettres qui font penser à l’alphabet arabe. On sait maintenant que ce sont des dépôts gelés de dioxyde de carbone, mais si on les regarde au télescope, les marques sont comme des objets gigantesques faits par l’homme. Nous avons dessiné l’alphabet barsoomien d’après ces « symboles ». » )et la très mauvaise écriture des personnages tout comme certains « tics » formels très énervant comme les flares omniprésents....mais je félicite tout de même l'effort et la volonté de faire « différent » tout en collant bien sur à l'idée qu'on se fait d'un blockbuster.



Concernant la géographie, on regrettera l'absence de références astronomiques dans le film. Mars ne ressemble pas à Mars. Stanton a donc évité le tout CGI et le tournage a eu lieu en « dur » aux USA pour les extérieurs. En cela, John Carter renouait aussi avec les effets spéciaux d'antan mélangés à ceux d'aujourd'hui en plus d'être un hommage au western. Burné et couillu là encore. Le souci c'est l'expérience : Stanton vient de l'animation et réaliser pour la première fois un film live.

Pour finir, je comparerais les derniers plans d'AVATAR et de JOHN CARTER :



Les personnages "meurent" symboliquement, ils sont allongés et s'apprêtent à pénétrer un nouveau monde dans un corps différent. Alors que Jack s’épanouit dans un monde gigantesque dans lequel il doit « ouvrir » les yeux (son âme) dans un nouveau corps , John quant à lui n'est pas sur Barsoom et doit "voyager" grâce au médaillon. Et la personne qu'ils voient en renaissant se trouve être leur moitié. La main de Neytiri à gauche le laisse suggérer et le visage de Dejah dans John Carter.
La renaissance qui lave des péchés et des traumas en somme (rappelons que les deux personnages étaient au départ des militaires, l'un sudiste, l'autre un marine au service des colons donc tout à se reprocher).


Pour résumer (salut Mark) :

Les plus :

-Un univers parfois violent et trash
-UNE grande scène et quelques plans magnifiques
-Des CGI au top (WETA comme d'hab quoi)
-Une soundtrack puissante, atypique par moment
-Une très bonne intro où quasiment tout passe par l'image
-Une fin agréable (le film aurait pu se finir sur le mariage mais là encore, ça suit le bouquin et ça se détache pas mal des blockbusters de Disney car le méchant du film est toujours en -vie, on ne revoit pas Barsoom et les Tharks une fois que Carter est revenu sur Terre, celui-ci cherche à retrouver le médaillon et quand il peut enfin y retourner, c'est la fin, frustrante mais très forte)
- Un humour vraiment sympa
-Taylor Kitsch est sympa mais juste sympa
- Ce n'est pas aussi niais ou simpliste qu'on pourrait le penser (moins qu'AVATAR dont je suis pourtant le premier à dire qu'il n'est pas simpliste)
- Gros potentiel certes gâché mais quand même :D
- Un univers intéressant et riche...


Les moins :

-...mais pas assez profond.
-quelques clichés (c'est le roman qui veut ça)
-une mise en scène parfois mal branlée (les flares) ou avare lors des scènes d'actions et manque globalement d'inspiration.
-des personnages et acteurs pas toujours top voir même parfois bidons, sans relief, c'est à peine s'ils existent (pour tout dire, c'est le chien Woola le meilleur !).
- peu sembler démodé (mais le livre date de 1917) et je pense que ça explique en partie l'échec...Alegas me dira "idem pour Jupiter Ascending !" :mrgreen:
- l'authenticité des vaisseaux, du design et des costumes est bien trop inégal (parfois laid et complètement toc, parfois génial).
- Une performance capture qui ne marquera pas l'Histoire (Dafoe au casting pourtant). On est loin de Gollum, Neytiri ou même Tintin.


6.5/10 tendance 7.J'avais mis 4/10 la première fois. Je suis de bonne humeur ces temps-ci :mrgreen:
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Re: [Waylander] Mes critiques 2015

Messagepar Alegas » Sam 09 Mai 2015, 21:11

Waylander a écrit:La promo du film n'avait d'ailleurs -de mémoire- pas été exceptionnelle.


Elle était forte mais tout simplement ratée en fait. Au lieu de mettre l'accent sur l'originalité du concept, Disney avait plutôt forcé sur le liens visuels avec Star Wars, et notamment la scène de l'arène.

Bon sinon je me suis pris le BR à 5 euros il y a quelques semaines, en vue de lui redonner une seconde chance. Moi aussi je suis à 4 pour le moment mais plus j'y repense et plus je me dis qu'il y avait quand même des bonnes choses dans ce film. A revoir donc (et en VO cette fois).
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Re: [Waylander] Mes critiques 2015

Messagepar Creeps » Sam 09 Mai 2015, 21:13

A mon avis ils les rajoutent les halos :mrgreen:
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Re: [Waylander] Mes critiques 2015

Messagepar Waylander » Sam 09 Mai 2015, 21:15

Je n'avais pas pensé à ça. Les cons. :eheh:
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Re: John Carter - 6,5/10

Messagepar caducia » Sam 09 Mai 2015, 21:21

Waylander a écrit:[-des personnages et acteurs pas toujours top voir même parfois bidons, sans relief, c'est à peine s'ils existent (pour tout dire, c'est le chien Woola le meilleur !).


:super:

pour les halos ils appellent JJ direct.
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Belle et la bête (1945) (La) - 6,5/10

Messagepar Waylander » Mar 26 Mai 2015, 17:59

Loin de moi l'idée de juger un film de genre français de l'époque, il me semble tout de même qu'en ce temps-là, le cinéma de genre était très mal vu en France et, mis à part quelques exceptions -dont Cocteau- , les critiques étaient acerbes. En gros, pour elles, le fantastique était un genre frivole, commercial et enfantin. La Hammer explosait littéralement aux USA dont le fantastique était bien établit au cinéma dans les années 30. En Allemagne, Murnau avait réalisé Nosferatu en 22 et malgré le précurseur français Méliés et son " voyage dans la lune", la doxa française voyait d'un sale œil le cinéma de genre. Cocteau commence d'ailleurs son film par un écriteau qui donne le ton : redevenez enfants l'espace de 90 min puis un générique d'écolier avec un tableau noir et de la craie....








Je n'ai pas tout compris sur la relecture du conte par le cinéaste mais formellement, on retrouve pleins d'idées de mise en scène , d'ambiance et de poésie. Je pense aussi que les images de Cocteau sont truffés de symboles. Les acteurs du film ne sont pas tous convaincants mais la Bête est très réussie. L'adaptation de Cocteau emprunte au cinéma fantastique américain en lui apportant une poésie indéniable teintée d'un sens de l'image profondément mobile puisque le film est tout sauf statique. Le mouvement ralenti de l'entrée de Belle dans le château avec les chœurs et la musique ou encore sa découverte des lieux. Tout semble figurer une sorte d'irréalité onirique : des bois brumeux au château "organique". De la fantasy pure peu importe ce qu'en disent les critiques " Cocteau fait un film d'auteur (surtout pas un film de genre voyons !)".




Magnifique scène où Belle semble glisser dans le couloir à 1min17



Une féerie relativement sobre seulement contredite par quelques statues vivantes , épiant les protagonistes et surveillant le château, des bras-chandelles qui éclairent les couloirs, la fumée fantasmagorique, l'envol final et un tour de magie (plan sympathique). Du pur surréalisme, mais dont l'histoire entre la Belle et la Bête apporte une complexité et une humanité qui démentent totalement le contenu enfantin. Cocteau réalise ici un bel exercice visuel plus qu'autre chose vu que le gros de l'écriture vient du conte. Un excellent travail sur les éclairages et les plans séquences, un film très théâtral (dans le bon sens) et profond dont le charme persiste toujours plus de 50 ans après. Je préfère la version de Christophe Gans (sa relecture est plus pertinente et compréhensible en plus de livrer un message totalement différent, tout en rendant clairement hommage à Cocteau comme il l'avait subtilement fait dans le Pacte des Loups) mais je dois reconnaître que je ne suis pas fan de ce conte au départ ce qui explique les notes que je mets aux films. Un des défauts du film selon moi c'est l'entrée en scène de la Bête : plus fade tu meurs. Mais la souffrance et l'introspection suggérée de la Bête est mieux rendue que chez Gans. Notamment la scène silencieuse où la Bête marche seule ,respire les vêtements de Belle qui lui manque, tout et dit.




Les différents niveau de lecture sont intéressants , comme tous les contes, car malgré ce qu'annonce le film au début, la féerie cache souvent tout un tas de symboles sexuels et de sous-entendus explicites quand on les regarde avec 20 ans de plus. Le rapport entre la Belle et la Bête est sexuellement tendu durant la première partie dans le château. Il y a rejet de la Bête au départ puis la Bête ele-même se rejette et demande à Belle de fuir car elle n'a plus confiance en ses instincts. La Bête est laide mais pleine de bonté, de sagesse et d'attention. Elle représente l'âge mûr alors que Belle image la jeunesse.




Le message parait clair sur la beauté intérieure qui contraste avec la laideur physique mais les subtilités du conte et du film m'empêchent de comprendre réellement où le conte veut nous mener puisque qu'à la fin, la Bête devient un beau jeune homme (sous l'apparence d'Avenant) et là seulement le couple peut s'envoler. Tout cela est purement métaphorique peut-être (la Bête devient belle aux yeux de Belle parce que sa beauté intérieure à pris le pas ?) mais l'histoire finit plutôt mal avec un frère dont on ne sait pas s'il réchappera du domaine, le soupirant de Belle se fait tuer par une statue et devient à son tour une Bête (morte) , la Bête vole donc l'apparence du beau jeune homme (et Belle voit donc son prétendant correspondre parfaitement à ses goûts : la Bête sous le physique d'Avenant) , les sœurs ont envoyés les deux hommes à une mort certaine et Belle finit par "décoller" de la réalité et du conditionnement avec son aimé.

On peut y voir une critique de la bourgeoisie , de la famille et peut-être en filigrane un constat simple : on est tous individualistes car on cherche notre propre bonheur même si celui-ci va à l'encontre de l'intérêt de notre entourage, du bons sens et de la morale (Belle aime une Bête, son frère et son ami étaient des fainéants tout comme les sœurs, tous corrompus par l'argent et un père malade dont nous n'entendons plus parler 15 min avant la fin déjà). Je ne sais pas vraiment comment prendre cette histoire truffé de symboles et de sous texte parce que la décision de Belle de ne pas sacrifier son père est un premier pas vers son indépendance. Elle décide de se sacrifier elle et prend de la maturité et des risques. Le début d'un quête initiatique, celle de l'Amour et de l'indépendance car oui, la famille de Belle la conditionnait au départ et c'est en prenant un risque qu'elle a gagner une certaine liberté (mais le coup du "mariage forcé" qui finit par plaire à Belle est-ce que ce n'est pas aussi un défense des mariages de l'époque dans lesquels de nombreux hommes mûrs se liaient avec des jeunes femmes ?). Je suis un peu largué.

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Mondwest - 5/10

Messagepar Waylander » Mar 09 Juin 2015, 18:31



Premier film de Michael Crichton qui préfigurait sans doute Jurassic Park (du même auteur) et pourquoi pas Terminator de Cameron, Mondwest est un petit film de SF cheap dans lequel l'écrivain s'essaye au scénario et à la réalisation pour un résultat moyen dont les intentions sont tout même appréciables. Entre une critique de la société de consommation, du divertissement utopique malsain et du rapport de l'Homme à la Machine, Mondwest symbolise en 1h30 à peine tout ce qu'un pan de la science-fiction s'évertue à faire depuis des lustres , à savoir tirer la sonnette d'alarme sur notre époque et ses déviances (dont l'existence se compte finalement en millénaire ce que sous entend le film en mettant 3 époques -et pas n'importe lesquelles- en scène. Le constat est donc brutal : nous n'avons pas tant évoluer que ça et la répression de nos instincts ne signifient pas qu’ils ne survivent plus au fond de nous, n'attendant qu'une faille pour se déchainer). Film dont le concept sympathique permet au jeune cinéaste de mettre en scène 3 genres : le western , le survival et la science fiction sans en exploiter visuellement aucun. :(

Sortie en 1972, le film avait donc une légère avance sur son temps et surtout sur Jurassic Park (dont les fondements trouvent clairement leur source dans Mondwest). Les parcs à thèmes sont un véritable succès depuis l'inauguration de Disneyland en 1955 et Crichton s'amuse à transposer les arènes de combats de l'Antiquité dans une aventure futuriste visuellement sommaire au sein d'un parc jouissif en apparence mais ô combien dérangeant par les libertés qu'il offre à ses clients. Le Colisée proposait du divertissement sanglant , Mondwest propose d'être un gladiateur des temps modernes pour 1000 dollars. Le public passe donc de spectateur à acteur, ce qui est bien pire... Les clients peuvent vivre dans une des trois époques proposées : Moyen-âge, La Rome antique et le Far West. Ils peuvent tuer qui ils veulent ou forniquer qui bon leur semble ....pas grave, ce ne sont que des robots ! Mais le mal que l'on est capable de faire à un robot d'apparence "totalement" humaine n'est pas anodin. Critique de l'Amérique à travers le choix pertinent du Far West comme "époque" principale du récit, Crichton joue avec les codes et enterre le personnage le plus charismatique du film tandis que l'acteur méconnu sensé représenté un homme plutôt banal et faible devient le héros de l'histoire, le seul à s'en sortir et donc à s'adapter à cet univers implacable.



Malheureusement, ces "machines" sont un reflet presque parfait de l'Homme et ce n'est qu'à la toute fin que les spectateurs -ainsi que le personnage principal- découvriront que" la Nature trouve toujours son chemin" (cf: Jurassic Park, tiens donc !) puisque le robot-femme que l'on découvre prisonnière , enchaînée et que l'on suppose précédemment torturée réclame de l'aide et ressent de la peur. Le héros croit avoir à faire à une humaine et en voulant la sauver avec de l'eau, il la tue. Constat amer d'une création de l'homme qui finit par "évoluer" d'elle-même dans un contexte où elle ne sert que les désirs les plus pervers de notre espèce. Les robots sont nos esclaves , nous en faisons ce que nous voulons quitte à briser toutes les barrières morales puisque que le parc représente une sorte de havre salutaire dans lequel l'Homme peut s'émanciper de toutes les conventions de son époque et devenir ce qu'il a toujours voulu être, vivre selon le mode vie qui le fait fantasmer.


Le plan sur les employés du parc qui viennent ramasser les "corps" des robots est d'un morbide.....


La loi, la morale et les idéologies sont absentes de Mondwest. Ne reste que les travers de l'Homme dont l'absence de frontière ne peut empêcher la réalisation. Entre le droit de tuer, de se payer des putes , de vandaliser , de torturer et de désirer une jeune femme , Mondwest permet explicitement aux gens de réveiller leurs instincts bien trop canalisés dans le monde réel. Vision pessimiste de l'humanité, le film n'en demeure pas moins intéressant dans ses multiples thématiques qui peinent pourtant à émerger tant le film est mal construit , mal rythmé (la partie avec le vieux qui a choisit le moyen-âge est très mal racontée et l'absence de vrai fil conducteur ne rend pas la vision des plus passionnantes) et moyennement bien interprété. Sans parler de la réalisation anecdotique mis à par quelques plans sympas. Le film vaut surtout le détour pour son aura 2 francs six sous , 1er vrai film et 1er scénario. Trop court et trop ambitieux pour l'époque et le peu d’expérience de Crichton au cinéma.

Le casting est bancal : deux acteurs dont un charismatique que l'on tue rapidement et le rescapé , fade comme pas permis qui fait face à un Yul Brunner robotique improbable et quasi muet. Tout de même efficace, l'acteur s'en sort relativement bien et arrive à nous inquiéter par son visage dénué d’émotion et son invincibilité. Les quelques plans en vue subjective trafiquées ne servent pas à grand-chose malgré le boulot que ça a demandé et le fait que ça ait été souvent repris(Les images de synthèse ont été réalisées par Triple-I. Il s’agit de la manipulation d’une prise de vue réelle destinée à simuler le point de vue électronique du robot tueur. Ce rendu 2D est l'une des premières tentatives destinées à un film grand public source wiki) mais la petite astuce pour ne pas se faire repérer par le robot rappelle encore en une fois Jurassic Park et la vision du T-Rex basée sur le mouvement ou encore Predator qui ne voit plus rien quand on se camoufle avec de la boue + vue thermique subjective.
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Re: [Waylander] Combo creux , vide et long- 2015

Messagepar Alegas » Mar 09 Juin 2015, 19:01

T'es méchant avec toi-même. :|
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Waylander] Combo creux , vide et long- 2015

Messagepar Waylander » Mar 09 Juin 2015, 19:05

:?:
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Re: [Waylander] Combo creux , vide et long- 2015

Messagepar Alegas » Mar 09 Juin 2015, 19:08

Le titre de ton topic. :|
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Waylander] Combo creux , vide et long- 2015

Messagepar Waylander » Mar 09 Juin 2015, 19:15

Oh c'est un clin d’œil à Mark qui m'avait vanné ainsi "creux vide et long" et parfois je suis d'accord avec lui, parfois non, ça me fait rire et parfois ça me vexe. Et je t'avoue que c'était histoire de suivre la mode d'Oso : chacun un titre c'est sympa non ?
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Re: [Waylander] Combo creux , vide et long- 2015

Messagepar Mark Chopper » Mar 09 Juin 2015, 19:31

Tu avais dû me péter les couilles ce jour-là.

Sinon j'aime bien aussi la mode lancée par Oso, ça donne plus de personnalité au topic.
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Re: [Waylander] Combo creux , vide et long- 2015

Messagepar Jack Spret » Mar 09 Juin 2015, 22:27

J'ai du mal à comprendre toutes ces notes moyennes et ces avis mitigés.
En particulier le tien car dans tes 3 premiers paragraphes, tu met bien le doigt sur ce que le film soulève.
Tu l'as très bien cerné et malgré cela l'aspect cheap lui fait perdre plein de points.


"- Ça vous dirait un petit échange dans la ruelle, derrière le bar ?
- Si c’est un échange de fluides corporels, je suis pas contre. Mais alors dans ce cas, tu passes devant."
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