[Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar osorojo » Lun 20 Oct 2025, 09:00

Un peu le même cheminement que toi pour ma part, de Stalker à Le miroir. J'ai beaucoup aimé L'Enfance d'Ivan aussi de mon côté, m'est avis que tu peux l'apprécier aussi, en plus il est court :mrgreen: .
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Lun 20 Oct 2025, 09:08

J'y vais un peu au hasard. J'étais parti pour voir ce soir Andrei Roublev, mais un film plus court serait peut-être préférable pour ne pas risquer l'indigestion. Je pense surtout que ce soir je vais me mater quelque chose de plus fun avant d'attaquer de nouveau sa filmo.
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Tommy - 7,5/10

Messagepar Olrik » Lun 20 Oct 2025, 21:33

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Tommy
Ken Russel - 1975

Bon, petite pause avec le cinéma de Tarkovski parce que bon, ça va quand même deux secondes, ces conneries. Ce soir, point de miroir devant lequel se mire un poète philosophe tandis que son papa scande de mauvais vers sur un air pompeux de Pergolèse. À la place, encore un miroir, oui, mais un miroir qui va être défoncé par un sourd-muet-aveugle futur champion de flipper, et sur les riffs de Pete Townsend, les roulements de Keith Moon, la basse endiablée d’Entwistle et les rugissements de Daltrey. Et Mon Dieu, que ça fait du bien !

On ne peut imaginer que Tommy ait pu être réalisé dans une autre décennie que les 70’s. Si Pink Floyd : The Wall incarne le sommet du genre dans les années 80, Tommy trône au milieu de sa décennie, à la fois sauvage et insolent, bariolé et kitchissime (Ann-Margret qui se vautre dans une mer de haricots rouges et de nutella), truffée d’idées tout le long d’une heure cinquante. Au point d’en être évidemment un peu fatigant mais, pour avoir revu récemment The Wall, je dois dire que la temporalité frénétique de Tommy passe mieux que celle de The Wall contaminée par la sinistrose watersienne.

Le film est une orgie. Orgie de sons, orgies d’images, orgies de gros noms de la musique et même orgie de scènes avec Daltrey torse nu et boucles blondes au vent (on le voit même faire du deltaplane, il est cool, Roger !). Evidemment, il serait aisé de dire que le film est ridicule, mais Russel joue tellement la carte de l’extrême, et finalement sa manière de faire épouse tellement bien les idées de Townsend (avec lequel il a travaillé un an pour mettre au point le script et les nouvelles chansons) que le film apparaît comme un OFNI réjouissant et puissant (le générique de fin orangé – il m’a fait penser à celui d'Orange Mécanique – redoublant See Me, Feel Me, je l’ai bu avec délice jusqu’à la dernière note, les enceintes bien à fond). Le seul bémol serait que les versions des chansons sont moins bonnes que les originales. Mais comme le grand mérite de Russel est d’avoir fait un véritable opéra, avec des chansons chantées par les acteurs eux-mêmes, on s’en accommode et, ma foi, en dépit peut-être d’un abus de synthé de la part de Townsend, le résultat est plutôt chouette. Et puis, bon, voir Elton John dans la scène où il chante Pinball Wizard est quelque chose qu’il faut avoir vue et entendue au moins une fois dans sa vie.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar pabelbaba » Mar 21 Oct 2025, 08:06

J'ai ce film en horreur. Je trouve les chansons massacrées et la vision onirique de l'album vire au cauchemar avec ces artistes qui hurlent et grimacent dans tous les sens. Ceci dit, je l'ai vu il y a bien longtemps, mais le souvenir qu'il m'a laissé m'empêche d'y retourner pour vérifier.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Mar 21 Oct 2025, 08:45

Si comme moi tu as écouté l'album un nombre considérable de fois, oui, le film est déroutant dans sa B.O. et même décevant. Mais pas d'autre choix que de l'accepter comme il y a ce parti-pris de faire chanter les acteurs. Et la théâtralité choisie, très éloignée de l'ambiance de The Wall, fait que l'on a cette manière de surjouer, de grimacer. Mais après, jouer de manière plus conventionnelle, je ne sais pas si ça aurait marché avec cette histoire de Christ new age dont le fondement de la secte est de jouer au flipper en se mettant des boules quiès et en se mettant sur les yeux des lunettes opaques. J'ai le sentiment que pour une telle histoire, il fallait un traitement excessif (Ann Margret se donne bien, et Oliver Reed m'a parfois amusé avec son personnage caricatural). A l'inverse, Quadrophenia me laisse davantage une impression d'ennui avec son traitement sérieux (mais faudrait que je le revoie).
Revois-le, tu seras peut-être agréablement surpris.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar pabelbaba » Mar 21 Oct 2025, 09:03

A vrai dire, je m'interroge simplement sur l'intérêt d'adapter Tommy au ciné. :mrgreen: En effet, j'ai écouté l'album en boucle, rematait l'enregistrement à Woodstock de See Me, Feel Me et Pinball Wizard sur la VHS de The Kids Are Alright aussi en boucle, avant de le trouver en vinyl en brocante pour enfin l'avoir en CD quelques temps après. :chut: J'avais sans doute trop mes propres images en tête, mais l'écoute ensuite de la BO du film à part m'a dégoûté du groupe, dont je n'écoute quasiment plus rien à présent.

Pour Quadrophenia, c'est très différent, la BO n'est pas dingue et le film vaut juste pour l'image de l'Angleterre de l'époque, l'histoire étant banalement nulle.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Mark Chopper » Mar 21 Oct 2025, 09:37

Tommy est un de mes albums préférés. Genre top 10.

Le film... Je l'ai regardé comme une curiosité qui sent un peu trop la drogue. Rien que pour Elton, ça passe une fois :mrgreen:

Sinon Pabel... Woodstock ou l'île de Wight ?
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar pabelbaba » Mar 21 Oct 2025, 09:54

C'était Woodstock sur The Kids are Alright, la version de Wight était encore différente, bien plus hard rock et on a eu la version intégrale dans une belle édition collector assez rapidement début 00s.
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Body and soul - 5,5/10

Messagepar Olrik » Mar 21 Oct 2025, 14:40

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Body and Soul
Haruhiko Arai - 1997

Affres existentielles de quatre quadragénaires qui se sont connus, qui se sont fait des infidélités et qui, à l’aube des années 2000, vont devoir prendre des décisions pour donner une nouvelle impulsion à leur avenir.
Réalisé par Haruhiko Arai, le même derrière le récent A Spoiling Rain qui m’avait déçu, j’étais un peu circonspect avant de lancer Body and Soul. Mais comme Arai est surtout connu pour une longue carrière de scénariste qui lui a permis d’être au générique de bijoux tels que Viibrator ou Distant Thunder, je lui ai donné sa chance.
L’impression est mitigée. Si le film m’a moins rebuté que A Spoiling Rain, je dois dire que j’ai aussi un peu lutté pour aller au bout. Pas la faute des acteurs et des actrices, tous excellents. C’est davantage ce rythme rohmérien qui parfois m’a fait trouver le temps long. Pourtant, Rohmer, je l’apprécie mais voilà, parvenir à donner une certaine densité à de longues discussions sur les affects, tout le monde n’y arrive pas avec le même brio.
Après, il en ressort une certaine mélancolie qui, alternant avec quelques scènes de sexe assez crues et des détails pour donner une couleur Nouvelle Vague (assez amusé de remarquer sur la table d’un salon un livre de poche qui n’est autre que le recueil de correspondances de Truffaut au Livre de poche), permet de conseiller ce film assez confidentiel, notamment aux amateurs des films d’un Ryusuke Hamaguchi.
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Peppermint Candy - 5/10

Messagepar Olrik » Mer 22 Oct 2025, 08:16

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Peppermint Candy
Lee Chang-dong - 1999


Durant un pique-nique en plein air rassemblant d'anciens étudiants, un homme se donne la mort. Un flashback va permettre de comprendre l'origine de son désespoir.
Un flashback... non, en fait une suite de flashbacks successifs, à la manière de Noé pour Irreversible. On se dit alors « pourquoi pas ? » mais on ne tarde pas à découvrir les failles du système.
D'abord, on est curieux. L'homme raconte à quelqu'un qu'il cherche à se venger de trois salauds qui ont ruiné sa vie. Hé ! Il y a comme un parfum de Monte-Cristo, j'aime ça ! Mais au flashback suivant, on se rend que le type est un peu con. Et au suivant, qu'il est en fait un vrai connard. Mais on veut bien être encore patient. Problème : au flashback suivant, rien de changé !
On se demande dès lors pourquoi on accepte de perdre deux heures pour découvrir l'origine du mal chez un homme pour qui, deux heures durant, rien n'a été fait pour susciter la moindre once d'empathie. Cette origine, on l'aura lors de l'avant-dernier flash-back : la dictature en 1980, le massacre de Gwangju, un pauvre jeune soldat qui appuie maladroitement sur une gâchette et tue une innocente. Tout le monde le sait : la guerre, c'est mal, ça tue, ça esquinte les gens. Le pauvre gars, l'a pas eu de chance, pour sûr ! se dit-on vaguement déçu devant un accident qui est certes grave, mais en même temps pas autant qu’on l’aurait imaginé.
Ayant peut-être eu conscience de cela, Lee Chang-dong balance un ultime flashback permettant de faire écho à la scène inaugurale et qui laisse entendre qu'avant même le trauma, le personnage principal était atteint d'une fissure intérieure, comme un symbole prémonitoire d'une société qui va perdre son innocence.
En soi, cet encadrement par ces deux scènes en miroir était intéressant. Le souci vient de cette révélation tardive qui impliquerait chez le lecteur qu'il réactive son souvenir des scènes précédentes et de tous leurs détails pour être bouleversé. Eh bien après une heure quarante passée en fâcheuse compagnie, je n'ai eu ni l’envie, ni la capacité. Et en rétablissant la narration dans l'ordre chronologique, je ne suis pas sûr que la destruction intérieure de cet homme à cause de cet accident serait apparue plus crédible, et encore moins suscitant l'empathie tant le type (one more time) apparaît comme un connard fini, infligeant lui-même le mal dans son entourage. Aurais-je été davantage touché par certains bonbons mentholés ou un certain appareil photo ? Pas sûr du tout. J’ai l’impression qu’entre les deux chronologies, Lee Chang-dong a parié sur celle faisant dans l’artifice, dans le bonneteau chronologique pour épater le gogo et atténuer les soucis liés à la caractérisation de son personnage.
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Film: Peppermint Candy
Note: 5/10
Auteur: Dunandan

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Il est mort après la guerre - 7/10

Messagepar Olrik » Mer 22 Oct 2025, 17:50

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Il est mort après la guerre
Nagisa Oshima - 1970

Film assez déroutant. On y suit les recherches de Motoki et Yasuko, deux étudiants révolutionnaires, pour expliquer la raison du suicide d’un camarade, Endo. Ils récupèrent sa caméra et la visionnent en se disant que s’y trouvera une sorte de testament. Mais déception, la bobine ne contient que des plans de paysages urbains…
Au-delà d’une représentation satirique et désabusée des jeunes contestataires de l’époque, le film vaut le coup d’être vu pour son beau noir et blanc, son aspect destructuré qui pourra rappeler le Seijun Suzuki de La Marque du Tueur, mais aussi comme une illustration de la « théorie des paysages » du cinéaste activiste Masao Adachi qui, dans son A.K.A. Serial Killer, filme des paysages, considérant qu’ils sont le reflet du pouvoir dominant. Obsédé par sa quête pour comprendre le sens des rushs laissés par Endo, Motoki va suivre ses traces, retrouver les paysages filmés pour les capter lui aussi avec sa caméra. Mais il va plus loin, il demande à Yasuko d’entrer dans le champ, de parasiter le quotidien tranquille afin de créer des incidents (on songe au Petit Garçon) et, sans doute, permettre de prouver que ces paysages sont bien le reflet d’un pays devenu violent. Ça se terminera assez mal, avec sans doute la prise de conscience de la vacuité de cette théorie et, partant, de toute idéologie révolutionnaire. Le mal est finalement moins dans le pouvoir que dans l’individu et dès lors n’y a-t-il plus que deux solutions, l’Eros ennuyeux ou bien le Thanatos salvateur. Mine de rien, l’Empire des sens n’est pas très loin.
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