[Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Mark Chopper » Ven 24 Oct 2025, 14:03

Raizo Ichikawa


Je l'ai découvert chez Misumi et, à force de mater des films avec Ayako Wakao (comme lui sous contrat avec la Daiei), je l'ai vu dans plusieurs films cette année...

Et rien à faire, je le trouve fade. Son statut de superstar du studio (plus que Shintaro Katsu) me dépasse pour le moment.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Ven 24 Oct 2025, 17:11

Vu aussi chez Misumi (dans Tuer et Le Sabre, fiklms où je l'avais apprécié), mais je crois que c'est à peu près tout. Quand on voit les affiches sur letterboxd de ses 165 films, j'ai l'impression qu'il s'est cantonné peu ou prou aux mêmes rôles.
Après, il y a peut-être des choses qui nous échappent à nous, simples spectateurs occidentaux des années 2020. En tout cas, pour moi, Joe Shishido a beaucoup plus de charme dans les polars de l'époque.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Mark Chopper » Ven 24 Oct 2025, 17:38

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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Ven 24 Oct 2025, 17:56

Clair ! :love:
Contrairement à Ishikawa qui semble avoir veillé à toujours donner une image de grand sérieux à ses personnages, Shishido a souvent fait dans le nawak. Faut se retenir pour ne pas rigoler dans son interprétation de Black Jack...
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar pabelbaba » Ven 24 Oct 2025, 20:18

C'est un monolithe, mais comme Mifune, il a une belle présence. Contrairement à lui, il n'a pas beaucoup de registres. :mrgreen:
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Dans la chaleur de la nuit - 7/10

Messagepar Olrik » Sam 25 Oct 2025, 11:59

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Dans la chaleur de la nuit
Norman Jewison - 1967

Un inspecteur noir (un cador) de passage dans une bourgade raciste du sud, se retrouve enrôlé un peu malgré lui par la police locale pour élucider le meurtre d’un homme, retrouvé dans une rue le crâne défoncé…
Qui est cet homme ? Pourquoi a-t-il été tué ? Par qui ? En fait, ces questions, le spectateur s’en moque. Enfin, pas totalement puisque c’est de la rapidité avec laquelle elles vont trouver leur réponse que l’inspecteur Virgil Tibbs (Sidney Poitier) pourra prendre le train pour rentrer chez lui. Si l’enquête s’éternise, le risque d’être pris pour cible par certains white trashs locaux sera élevé.
On suit donc avec intérêt l’enquête, mais surtout en ce qu’elle restitue une ambiance sociale ainsi qu’une étude de caractères. Brûlant de se barrer de ce trou merdique qui l’a insulté (comme on a retrouvé un macchabée, on s’est naturellement dit que le coupable nepouvait être que ce noir trop bien sapé et ayant sur lui un portefeuille bourré d’argent), Tibbs se prend aussi au jeu, d’abord parce que c’est un flic hors pair qui ne peut s’empêcher de résoudre des affaires, ensuite par fierté, pour le plaisir qu’un noir réussisse là où les policiers locaux, emmenés par le shérif Gillespie (cocasse qu’il porte le nom d’un célèbre jazzman noir), se cassent les dents. Pour ce dernier, ce dernier (Rod Steiger), la question sera autre pour le spectateur : ce personnage un peu moins abruti que les autres va-t-il s’éveiller à une forme d’intelligence en développant avec son homologue noir une forme de complicité ? Car cela commence bien mal, avec cet échange fameux :
Gillespie: That's a funny name for a nigger boy that comes from Philadelphia! What do they call you up there?
Tibbs : They call me Mister Tibbs!

Serrant les dents à chaque fois qu’il entend quelqu’un l’appeler ironiquement « boy » (terme rabaissant issu de l’esclavagisme et auquel les jazzmen réagirent en prenant l’habitude de s’appeler « man »), l’inspecteur Tibbs va peu à peu s’entendre appelé « Virgil » par ses homologues blancs. Après, la victoire sera-t-elle totale ? C’est je trouve un des mérites du film de ne pas basculer d’un extrême à l’autre. Si Tibbs a su gagner le respect de quelques personnes, cela n’empêchera pas les champs de coton alentours d’être peuplé de gens de sa couleur, ou de voir circuler en voitures avec la bannière des sudistes des abrutis au visages suintants (un petit côté « Wake In Fright »). Ce qui, pour les Américains de 1967, a dû permettre de percevoir le film comme un révélateur important du racisme ordinaire dans les états du sud.
Sinon bonne présence de Poitier, tout en prestance et en colère rentrée.
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Fille du konbini (La) - 7/10

Messagepar Olrik » Sam 25 Oct 2025, 17:58

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La Fille du konbini
Yuhi Ishibashi – 2023

Film qui sera visible en France en 2026. Plutôt que de traduire le titre japonais (Asa ga kuru to munashiku naru, soit « Quand le matin arrive, je me sens vide »), le distributeur a préféré reprendre le titre du roman à l’origine (Prix Akutagawa en 2016). Et ce n’est peut-être pas plus mal tant le « je me sens vide » aurait pu être perçu comme le signe d’un personnage seul, dépressif, sans envies. Or, le vide qui atteint le personnage de Nozomi, modeste employée dans un konbini, peut en fait être vu comme le signe d’une légèreté, en opposition au poids aliénant et stressant du temps où elle était une salariée travaillant à plein temps dans une entreprise. Après avoir abandonné son travail, elle s’est condamnée à une vie simple, à un âge où d’autres de ses anciennes camarades sont devenues soit des employées méritantes avec un bon pouvoir d’achat, soit des mères de famillen, sans souci financier non plus.

Nozomi est donc le symbole d’une troisième voie, non celle de la médiocrité mais d’une simplicité se contentant de peu pour se satisfaire. Il lui restera cependant un dernier poids dont il lui faudra se décharger, celui d’avouer à ses parents qu’elle a quitté son précédent travail (elle continue de leur faire croire que tout va bien pour elle, comme si son choix était le signe d’une honteuse anormalité). Finalement elle n’est pas sans faire penser au personnage de Koji Yakusho dans le Perfect Days de Wenders, même si, contrairement à lui, elle parvient à se lier à d’autres en dépit de sa grande réserve, et même à amorcer un semblant d’amourette avec un collègue plus jeune qu’elle.

Le film est très court (1H15), léger, doux et réconfortant comme une portion d’oden acheté dans un konbini l’hiver (dommage d’ailleurs qu’il soit programmé en France pour le mois de mars). Et petit plaisir aussi de retrouver Erika Karata, vue dans Asako I et II de Hamaguchi.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Mark Chopper » Sam 25 Oct 2025, 20:19

J'ai beaucoup aimé le roman. J'espère découvrir le film en salle.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Sam 25 Oct 2025, 21:22

Inversement, je ne suis pas toujours très enthousiaste devant les prix Akutagawa mais là, je sens que je pourrais apprécier ce roman.
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Diaboliquement Vôtre - 2/10

Messagepar Olrik » Dim 26 Oct 2025, 08:55

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Diaboliquement Vôtre
Julien Duvivier - 1967

Film associant Duvivier et Delon, avec un titre clouzotesque, je me dis : « Chouette ! Voyons ça ! ». Sauf que je ne tarde pas à comprendre qu’en fait, ce qui est diabolique de la part de Duvivier, est d’avoir attiré le spectateur avec sa star pour infliger ce film pitoyable. Et c’est d’autant plus désolant que ce sera le dernier de sa riche filmographie.

Rien ne fonctionne dans cette intrigue qui se voudrait une histoire avec un climat vénéneux à la Hitchcock. Le film m’a parfois donné l’impression que Duvivier voulait retourner au cinéma muet, avec une manière de cadrer, de monter les plans de manière très expressive. Mais associé aux dialogues, ça fait l’effet de quelque chose de terriblement bâtard, d’artificiel, de ridicule. Quant à l’inventivité du script, supposée illustrer de « diaboliquement » du titre, le grotesque est rapidement atteint quand Delon entend dans sa chambre une voix supposée hypnotisante l’intimant de se tuer. Voix qui vient évidemment d’un appareil enregistreur planqué quelque part (et quel appareil ! un bon gros appareil à bandes pas du tout discret), mais pas de problème pour le personnage de Delon qui, plutôt que de se lever et d’inspecter la pièce, se rendort, vaguement fébrile. Pour que l’histoire soit crédible, il aurait fallu jouer sur une fébrilité psychologique à la gaslight, chose que l’on n’a absolument pas chez Delon (et que Duvivier a peut-être estimé peu utile).

L’intrigue m’a fait penser à ces histoires de cette série radiophonique, « Les Maitres du Mystère ». Comparaison là aussi à son désavantage car ces histoires parvenaient à captiver et à être brillantes dans leur manière de rendre de violentes émotions. Là, on suit les yeux de Delon et on observe la coupe de cheveux de Senta Berger (coupe qui a dû ponctionner une bonne part du budget) en regardant notre montre toutes les dix minutes et en espérant qu’on aura au moins une scène un peu salée entre ces deux-là. Mais en fait d’érotisme, on devra se contenter de Berger qui se fait masser les jambes (et encore pas trop haut !) par... un domestique chinois joué par un Allemand. Ach !
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Alegas » Dim 26 Oct 2025, 10:23

Olrik a écrit:ce qui est diabolique de la part de Clouzot,


De Duvivier plutôt, non ? :mrgreen:
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Dim 26 Oct 2025, 10:45

Lapsus inévitable ! Je rectifie, merci.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Alegas » Dim 26 Oct 2025, 11:28

Concernant le film, pas encore vu de mon côté mais j'ai évité l'achat justement parce qu'il a très mauvaise réputation, genre l'un des pires de la longue carrière de Duvivier. C'est dommage car c'était l'époque où Delon tournait encore dans des films où son ego ne prenait pas le pas sur ses personnages, ça sonne comme une occasion manquée.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Dim 26 Oct 2025, 13:03

De fait, Delon est correct, mais il est tellement entouré de toc qu'il n'y a pas de miracle.
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C’est dur d’être un homme : L’Indécis - 7/10

Messagepar Olrik » Dim 26 Oct 2025, 18:18

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Tora-san 29
C’est dur d’être un homme : L’Indécis (Otoko wa tsurai yo: Torajirō ajisai no koi)
Yoji Yamada – 1982


Ce n’est pas encore pour cette fois que l’on aura un Tora-san faible, car Yamada parvient encore à donner l’impression du neuf en jouant de petites variations.
Ainsi la séquence du rêve originale, assez charmante car incrustant pour la première fois des effets animés. Par ailleurs, il s’agit moins d’un rêve que d’une histoire dans l’histoire, puisque l’on n’a pas l’habituel plan raccord de Tora sortant d’une petite sieste.

Nouveauté aussi lors du générique dont la chanson s’interrompt à un moment pour permettre d’écouter un dialogue entre Tora et un quidam.

Enfin, l’épisode faisant la part belle à l’histoire entre Tora et la madone du film, il faudra attendre une heure dix avant que le neveu retourne à Shibamata auprès des siens. On aurait pu craindre un rythme languissant, mais c’est tout le contraire qui se produit. D’abord par l’effet carte postale, se retrouver dans un Kyoto à une époque où ne se trouvent pas des troupeaux de touristes, c’est bien sympa. Ensuite par le choix de l’actrice interprétant la madone puisqu’il s’agit d’Ayumi « Blue Light Yokohama » Ishida. Elle est parfaite dans le rôle, à la fois belle (quels yeux !), élégante et fragile. Une sorte de parfait alter ego de Torajirô chez qui, une fois que l’on gratte la bruyante gouaille, la timidité s’allie à la terreur quand il est en présence d’une femme qui, plus que les autres, offre une vraie possibilité de mariage.

Et la nouveauté ne s’arrête pas là puisque, pour la première fois, Mitsuo est intelligemment utilisé auprès de son oncle. L’accompagnant à Kamakura afin de détendre l’ambiance (se rendre tout seul à un rendez-vous amoureux, chaud !), le gamin apparaît comme une petite mine pour ménager des histoires cocasses. Par contre, quand on l’entend dire « jamais je ne tomberai amoureux », on n’a pas trop envie de parier son jinbei là-dessus. Et quand il revient en état de choc après l’escapade – une nouvelle fois ratée – de son oncle (forcément ravagé par le chagrin), on se dit qu’une malédiction sentimentale peut tomber sur les épaules du gosse s’il reste trop dans le giron de son oncle.

Le 29ème opus est un épisode assez long (1H50), qui joue énormément d’une tonalité calme sans être pour autant ennuyeux, l’histoire livrant son lot habituel de sourires voire d’éclats de rires. Seul regret : qu’Ayumi n’ait pas chanté un petit air car là, on tenait un des tout meilleurs épisodes.
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