[Velvet] Mes critiques en 2014

Modérateur: Dunandan

Rushmore - 8/10

Messagepar Velvet » Ven 07 Fév 2014, 12:06

Rushmore de Wes Anderson (1998) - 8/10


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Avec Rushmore, Wes Anderson définit aux yeux de tous, son style très particulier. Il est un esthète de l’esthétique, une sorte d’artilleur du bon gout visuel sans que cela ne devienne jamais pompeux, s’appuyant sur de très nombreux travellings simples mais efficaces et sur un aiguillage de l’espace quasi géométrique. Derrière cette qualité graphique, ce montage sans fausse note, le réalisateur n’en oublie pas de nous raconter une histoire drôle et terriblement touchante d’un élève qui adore son école de Rushmore, avec son allure de délégués de classe à binocle et son phrasé un peu guindé, boulimique d’associations et d’imagination scénaristique par le biais de représentation théâtrale, et qui tombe sous le charme d’une professeure. Tout va basculer quand celui-ci va apprendre qu’elle est tombée amoureuse de l’un de ses amis Mr Herman Blume. Ici l’osmose est parfaite entre humour d’une finesse burlesque attachante et recueil déchirant des maux de l’adolescence (la perte d’un proche, l’amour, la folie aveuglante). Tout est écrit avec élégance mais est éclairé d’une sincérité drolatique, ponctué de dialogues savoureux notamment entre lui et sa professeure. Wes Anderson dépeint le destin du jeune Max Fischer qui rencontre les difficultés du passage de la vie adolescente à celui du monde des adultes. Ce révolutionnaire des bacs à sable, un peu loufoque et désaxé, est superbement interprété par le surprenant Jason Schwartzman. Si cette petite comédie peut paraître un petit peu légère, c’est surtout le traitement du récit qui tient en haleine. Cet univers de cinéma indépendant un peu dandy, cette bande son indie magnifique, laisse libre cours à tout un panel de personnages extrêmement bien écrits, à l’image de celui joué par Bill Murray, homme riche aux bords du divorce et père de deux abrutis finis. Sous cette couche de légèreté, se cache un film poignant, à la folie douce euphorisante, peignant avec compassion et avec un certain vent de fraîcheur, le portrait d’individus laissés sur le bas-côté de la route, qui n’ont que pour seule envie, celle de voler de leur propres ailes.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Ven 07 Fév 2014, 13:04

Et ouais, Wes Anderson c'est la belle alliance de subtilité dans le fond et de panache dans la forme. Et puis, ses personnages ! Toujours délicieusement ailleurs. Rushmore est pour moi le concentré de son cinoche, qui ne demandait déjà qu'à s'exprimer ! :super:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Ven 07 Fév 2014, 17:57

Faudra que je me le chope celui-là. Deux critiques positives, ça sent bon :super:
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Dead man - 8/10

Messagepar Velvet » Ven 07 Fév 2014, 18:21

Dead Man de Jim Jarmusch (1996) - 8/10


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Alors que Ghost Dog déambulait au rythme vrombissant des beats hip hop de RZA, Will Blake divague dans la forêt aride, marchant dans le tempo de la bande son rocailleuse de Neil Young. Ici, on y suit le périple initiatique d’un homme poursuivit par des chasseurs de primes alors qu’il venait de tuer le fils d’un homme important. Comme souvent chez Jim Jarmusch, la mise en scène est simple, avec cette couleur de noir et blanc, tout en épure, et est d’une classe foudroyante dans la construction de ses plans. Les décors, l’environnement entourant les personnages ont encore une importance primordiale. Alors que dans Mystery Train, le couple nippon avançait dans les ruelles vides de Memphis, ici, Will Blake parcourt avec son ami indien Personne des contrées désertiques magnifiées par l’esthétique toute en sobriété de Jim Jarmusch. Dans Dead Man, il n’est aucunement question de voir un western partant dans les tous les sens, allant à cent à l’heure. Au lieu de bêtement rendre hommage à un genre particulier, Jim Jarmusch préfère s’approprier les codes du western pour mieux se les emparer. La rugosité des armes, la nervosité des êtres, tout est intériorisé. Le réalisateur préférant laisser place au contemplatif, à l’introspection. Tout est fait dans le film pour embarquer le spectateur vers une ambiance vaporeuse à la fois mélancolique et dangereuse. Dead Man, western léthargique, horrifie par la sécheresse de ses coups de feu et par cette ribambelle de personnages hantés et malades à l’image de ce cannibale fou prêt à tout pour rattraper Will Blake. Le film use aussi avec drôlerie et finesse, d’une poésie hypnotique et symbolique nous enfonçant dans des divagations mystiques durant les dialogues entre Will Blake et son ami l’indien. Lent, prenant le temps d’avancer à son propre rythme, Dead Man est une œuvre captivante, dû à une intrigue simple mais profonde prenant de plus en plus d’ampleur au fil des minutes et du à un Johnny Depp brillant de charisme dans ce rôle parfait d’antihéros au genre qu’est le Western. Jim Jarmusch fait de son film une ballade funèbre, à la beauté plastique somptueuse, et à la fatalité crépusculaire.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar angel.heart » Ven 07 Fév 2014, 18:22

J'en ai un très bon souvenir de celui-la. Et le thème musical est sublime.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Pathfinder » Ven 07 Fév 2014, 19:04

La belle époque ou Depp ne se prostituait pas!
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar osorojo » Ven 07 Fév 2014, 20:00

L'un de mes films de chevet, je l'adore. Poétique et graphique, touchant et passionnant. Du grand Jarmush ! :love:
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Ven 07 Fév 2014, 23:02

Intéréssant ton avis sur le Wes Anderson, je m'étais justement pris celui ci et son tout premier Bottle Rocket. Ta note me rassure sur le niveau des débuts :super:
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Heure du loup (L') - 9/10

Messagepar Velvet » Lun 10 Fév 2014, 12:35

L'heure du loup de Ingmar Bergman (1968) - 9/10


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L’heure du loup, film particulier et comblé d’innombrables zones d’ombres, sépare étroitement rêve et réalité avec grande virtuosité pour finir dans une apothéose d’oppression psychologique macabre où l’on plonge littéralement dans l’inconscient d’un artiste hanté par ses propres fêlures intimes. Alma, arrive sur un banc, le visage fatigué et commence à nous expliquer les prémices de sa relation avec son mari, Johan. Le couple est venu habiter dans une ile presque déserte. Johan, le mari, est un peintre que l’on sent un maladif, mystérieux, au regard vitreux, cachant de lointain secret, comme nous le confira indirectement son journal intime. Le couple, joué par le charismatique Max Von Sydow et Liv Ullman, voit une famille voisine les inviter à un banquet, dîner qui ne va pas se passer comme prévu. Un jeu pervers va alors commencer et les troubles schizophréniques de Johan vont ressurgir dans la nuit la plus sombre. Outre son histoire, ses thèmes éculés comme l’incommunicabilité du couple, les mensonges, c’est surtout les obsessions de l’artiste, la peur de la création, les peurs intérieures qui sont la toile de fond de ce long métrage cauchemardesque. Le film commence paisiblement, montrant leur vie à deux, comme durant ce moment où il se met à peindre sa femme, assise à terre. Comme souvent, avec Bergman, la mise en scène est minimaliste mais magnifique, inondée de plans fixes, souvent resserrés permettant de mieux filmer les réactions des corps et des visages. Comme David Lynch avec Eraserhead, avec lequel il entretient quelques liens comme cette scène de marionnette que l’on pourrait rapprocher de la danseuse au visage tuméfié, L’heure du loup de Bergman est une possibilité pour le réalisateur de se confronter face à face avec ses propres démons. Avec audace, Bergman fait monter son film en tension avec ce jeu de lumière impeccable, puis les situations entretiennent avec parcimonie des faux semblants des non-dits et deviennent irrespirables comme cette scène de cette pèche meurtrière avec l’enfant. A partir du moment, où le couple tombe dans le traquenard de ce diner, tout va basculer dans l’illusion la plus anxiogène. Le réalisateur laisse le spectateur seul avec sa propre imagination et ses propres interrogations, comme avec cette idée de ne jamais dévoiler les œuvres peintes mais de les laisser hors champ. Seul le visage horrifié ou interloqué d’Alma et des autres convives nous donne des pistes sur la teneur des œuvres. Les personnages deviennent de plus en plus mystérieux, avec des caractéristiques presque Lynchiennes, leurs rires froids et grotesques, leur regard imbibé de folie, leurs pulsions insidieuses. Les dialogues se font plus austères, plus symboliques et moins naturalistes. Johan tombe alors dans la folie. Insomniaque, l’heure du loup, l’heure arrivant avant l’aube, est la plus difficile à vivre, celle où tous ses démons ressortent en lui. Sans que l’on comprenne qui est réellement qui, Johan va se mettre dans la quête de retrouver le fruit de ses obsessions, la belle et voluptueuse Veronica Vogler. Fruit de son passé, de ses rêves, double identitaire, simple illusion, difficile de le dire, et Johan s’enfonce alors dans le plus profond de son esprit pour ne plus jamais en ressortir. Avec délicatesse et finesse, L’heure du loup, joue les troubles fêtes faisant naviguer son film entre fantasme et réalité, enveloppant son film d’une atmosphère inquiétante unique et nous propulsant dans la fugue psychique d’un homme torturé.
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Bug - 8/10

Messagepar Velvet » Ven 14 Fév 2014, 10:09

Bug de William Friedkin (2006) - 8/10


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Bug, sorte de voyage en terre inconnue psychique, nous plonge en pleine paranoïa humaine, avec cette phobie de l’autre et de soi-même. William Friedkin nous emmène dans une petite chambre d’un hôtel miteux où Agnès fait la rencontre de Peter. Huis clos habillement filmé sans esbroufe visuelle superficielle qui aurait pu alourdir le long métrage, tout se passe dans la tête des personnages. Agnès, serveuse et craignant son ex-mari tout juste sorti de prison, vit avec la disparition de son fils sur la conscience alors que Peter est rentré d’Irak, soupçonnant un complot militaire contre sa personne. Le film commence doucement, nous présentant les contusions psychologiques de ses deux êtres un peu paumés, un peu délaissés par le monde qui les entoure. Agnès voit en Peter un catalyseur de confiance, une épaule sur laquelle se reposer. Puis de façon timide, ils se rapprochent, s’attirent de façon chimique, sans réellement se connaitre. Le réalisateur met en place une ambiance crasseuse, un peu fauchée, utilisant un montage précis et oppressant. Petit à petit le récit va se diluer pour partir en vrille et contaminer les personnages d’une psychose inaltérable au moment où Peter commença à suffoquer intérieurement pensant être la cible d’une contamination d’insecte après qu'ils aient passés une nuit torride. L’atmosphère se fera plus anxiogène, étant mis en exergue par les partitions saisissantes de Michael Shannon et Ashley Judd habités par une folie presque communicative. Bug parle de la contagion, de cet effet de groupe qui peut rendre fou, de cet aveuglement face à nos dysfonctionnements sociétaux. Le scénario monte crescendo en tension, où la violence remplace la suspicion, où les hématomes mentaux sont remplacés par des cicatrices physiques, William Friedkin bouscule alors le spectateur, notamment avec une scène coup de poing d’arrachage de dent particulièrement impressionnante. Mais le plus attendrissant dans cette histoire, c’est que derrière cette folie qui se propage à grande vitesse, Bug, est aussi le portrait de deux êtres qui de façon consciente ou inconsciente, vont se faire confiance, et restés unis, voyant dans le regard de l’un, une personne qui pourrait comprendre l’autre. Bug, c’est l’amour fou, l’union incandescente et abrasive de deux personnes consumées par la vie.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Dunandan » Ven 14 Fév 2014, 14:09

Superbe critique Velvet, et juste :super:

Il mûrit vraiment bien ce film dans ma tête, l'un des plus beaux films sur la paranoïa que j'ai vu.
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Belle et la bête (2014) (La) - 4/10

Messagepar Velvet » Ven 14 Fév 2014, 17:57

La belle et la bête de Christophe Gans (2014) - 4/10


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La Belle et la Bête est un récit connu, déjà vu au cinéma à de nombreuses reprises, notamment sous les ordres de Jean Cocteau ou de Disney, et c'est maintenant le réalisateur du Pacte des Loups qui s’y colle. Le début du film, avec cette femme mettant ses deux enfants au lit et voulant leur raconter une histoire, nous promet alors un voyage dans un conte féerique. Mais Christophe Gans ne réussira pas son pari. Premièrement, cette volonté d’infantiliser son récit, avec ces quelques incursions comiques avec les deux sœurs de Belle ou l’apparition de petites bestioles toutes mignonnes, dont la présence n’a qu’un seul but, celui de plaire aux enfants, ne fait que renforcer ce sentiment de remplissage venant d’un film qui tâtonne narrativement notamment dans la connivence entre la Belle et la Bête. Christophe Gans apporte beaucoup de soins (trop) à sa reconstitution visuelle des lieux, avec ce château immensément vaste, ses robes à la dorure parfaite, ou ce jardin labyrinthique mais offre peu de féerie, aucune magie enchanteresse ne se dégage. L’intention est louable mais cela n'est pas sans effets négatifs. Le film de Christopher Gans, parfois joliment mis en scène, à l’image du premier parcours entre les épines forestières de Belle pour aller au château, manque d’âme, de ce petit quelque chose qui pourrait faire décoller émotionnellement une version un peu lourde de Belle et la Bête. C’est le comble concernant un film racontant la rédemption d’un homme ayant perdu son apparence humaine et ne sachant plus s’il est homme ou bête. Car oui, Gans oublie de raconter une histoire, et oublie de parler d’humanité. Cette humanité, qui se trouve dans le cœur de tout un chacun, est complètement mise de côté par le réalisateur ou alors faussement racontée. Cette volonté d’en mettre un peu trop plein les yeux gâche le peu de finesse du film. A l’image de cette scène, où l’on voit la malédiction qui s’abat sur la Bête, et un cadrage avec ce zoom au ralenti ridicule nous montrant la biche dorée courir à toute vitesse. Dommage car la suite de la séquence est très belle. Le souci vient de Lea Seydoux, avec sa voix un rauque, ses traits durs, son manque de fragilité, qui empêchent quasiment toute empathie, voire toute sympathie pour un personnage qui devrait normalement être habité par une grande sensibilité, d’une beauté presque vierge. Ne parlons pas du traitement fait pour la Bête, avec sa tête de gros minet ne cachant aucune noirceur, aucune souffrance. Gans, offre alors un double montage, alternant passages se déroulant dans le présent entre Belle et la Bête, avec des flash-backs présents dans les pensées de Belle dévoilant le passé humain de Prince qu’était la Bête. La construction des personnages, leur émancipation fait clairement défaut. L’amour qui naît entre les deux, sort quasiment de nulle part tant leur relation est sous écrite. A l’image de ce climax final, avec d’immenses géants de pierre, cette nouvelle version de La Belle et la Bête est parfois agréable à l’œil mais manque de beauté, de lyrisme. On se retrouve donc devant un spectacle assez bien léché mais terriblement vain et désincarné.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Velvet » Ven 14 Fév 2014, 18:01

dunandan a écrit:Superbe critique Velvet, et juste :super:

Il mûrit vraiment bien ce film dans ma tête, l'un des plus beaux films sur la paranoïa que j'ai vu.


Merci.
Ta critique de la semaine dernière sur le film m'avait bien plu donc j'ai regardé le film cette semaine, et ça m'a bien marqué. Film qui colle à la peau pendant quelques jours.
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Re: [Velvet] Mes critiques en 2014

Messagepar Mr Jack » Ven 14 Fév 2014, 23:42

J'ai emprunté Bug l'autre jour à la médiathèque, tu verras donc une critique dans les jours qui viennent :mrgreen:
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Famille Tenenbaum (La) - 6/10

Messagepar Velvet » Sam 15 Fév 2014, 11:43

La famille Tenenbaum de Wes Anderson (2002) - 6/10


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Wes Anderson est connu pour son envie de rendre graphique sa mise en scène. Comme dans Rushmore et ses films suivants, l’esthétisme est cartographié comme un assemblage de photos à la géométrie parfaite. Par moments, avec ce dédale de couleur, cette inventivité formelle perpétuelle, on se croirait devant une bande dessinée vivante qui prendrait vie devant nos yeux. Wes Anderson fait d’une simple comédie familiale, une véritable ode à l’imagination cinématographique. Narrativement, on reconnait la pâte du réalisateur, avec ses personnages foutraques, à la tristesse enfouis au plus profond d’eux-mêmes à l’image de Chas Tenenbaum et ses deux fils, ayant perdus leurs mères, au look improbable avec ce jogging rouge immonde et coiffé d’une moumoute bouclée has been. Mais dans La famille Tenenbaum, on sent que Wes Anderson n’arrive pas à donner de souffle à un récit passant par moments aux seconds plans, et perdant tout intérêt émotionnel. On n’y retrouve pas la drôlerie excentrique de Rushmore ou le romantisme juvénile de Moonrise Kingdom. La famille Tenenbaum se perd un peu dans sa créativité visuelle et a ce désavantage de diluer la construction des personnages. Au début, Wes Anderson nous présente l’histoire de trois enfants surdoués (un au tennis, l’une à l’écriture, le dernier en affaire) qui vont mal tourner suite au divorce de leur parent. Malheureusement au fil des minutes, on a l’impression d’avoir à faire à un empilement de protagonistes pas tous ultra intéressants et pas vraiment incarnés, faisant plus office d’objet de décoration ou de remplissage, notamment une Gwyneth Paltrow complètement invisible ou un Owen Wilson en roue libre. Certes, la mécanique est bien huilée, on avance palier par palier dans la structure scénaristique de cette famille, le rythme du montage permet au film de ne pas s’endormir sur ses lauriers, mais on suit avec une indifférence assez distante, l’histoire de ce père de famille ruiné, qui après avoir perdu de vue son ex-femme et ses enfants, essayent de faire croire qu’il est malade pour reconstruire les liens qui unissaient sa famille de surdoués. Bien évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu et chaque personnalité de cette famille va faire le point sur sa vie et ses envies quant à son futur pour faire face à ses propres désillusions. Et même quand le film tombe presque dans la dramaturgie, avec la tentative de suicide de Richie Tenenbaum, La Famille Tenenbaum reste coincé dans sa plastique graphique et voit ce genre de scènes tombé un peu comme un cheveu sur la soupe. Avec ce film Wes Anderson offre un travail d’esthète parfois euphorisant qui n’arrive cependant pas à cacher une histoire peu emballante.
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